L’Association RéuniSEL en première ligne…

L’Association RéuniSEL en première ligne…

Hebergeur d'image

Nous avons approché il y a quelque temps cette nouvelle association
qui recherche un monde avec d’autres valeurs et où « l’argent-roi »
ne soit pas le seul critère d’existence et d’évaluation de l’homme.
Une association qui prône un certain état d’esprit de partage et une vraie solidarité en son sein.

Le S.E.L (système d’échange local) a donc pour but d’échanger objets, services et savoirs sans utiliser d’argent mais un simple « compte
symbolique en grains de sel » où 1heure (soit 60 minutes) de jardin
apporte à celui qui le fera 60 grains de sel à son crédit. La dynamique est multilatérale, ce qui signifie qu’on est pas obligé de rendre un service à celui qui vous en a offert un…mais à n’importe quel membre de l’association.

RéuniSEL organise donc pour créer le lien amical 2 journées conviviales :

1) la première dimanche 25 Mars prochain du côté du parc de Bois Madame à STE MARIE pour les personnes intéressées habitant
entre LA POSSESSION et STE ROSE (donc sur la zone NORD-EST)
Il y aura randonnée, jeux (scrabble, pétanque etc…) repas-partage
et réunion d’information avec tour de table, info des offres/demandes
et adhésion possible.

2) la deuxième ouvrira la section RéuniSEL sur l’Ouest ( de St Paul à St Leu) et se déroulera sur Fleurimont le dimanche 1er AVRIL.
Il y aura une animation de jeux lontan le matin, des métiers d’Art
valorisés …et bien sur repas-partage puis réunion/info/adhésion

Pour toute information sur l’association, se rendre sur le site :
www.reunisel.com puis téléphoner au 0262 58 02 50

NB Les adhérents du SUD peuvent aussi rejoindre les membres de cette zone (coordonnées sur le site internet en rubrique Adhésions)

Patrice LOUAISEL

Histoires d’Amour de l’isle Bourbon

HISTOIRES d’AMOUR à l’ISLE BOURBON
avec Enis ROCKEL

1e Histoire : Jean Mousso et Marie Caze

Sur la grande ile voisine de Madagascar, et en particulier dans le comptoir de Fort Dauphin sévissent de nombreuses épidémies. 2 groupes de mutins-qui gênaient le gouverneur avaient déjà été envoyés à Bourbon – alors déserte – entre 1646 et 1654, et après y être restés trois années sont revenus en excellente forme…

En 1663, Louis Payen, un colon affable et pondéré, décide d’y partir pour tenter sa chance avec un ami Paul Cauzan et sa femme Anne ainsi qu’ une dizaine de domestiques (dont 2 petites filles Marie Caze (10 ans) et Marguerite Caze (8 ans).
Un des malgaches, Jean Mousso s’éprend de Marie Caze, s’enfuyant avec elle.
C’était le premier « marron » de Bourbon. Leur union se traduira bien vite par la naissance de la première enfant de Bourbon Anne Mousso en Août 1668
(qui se mariera d’abord à Noël Tessier (34 ans de plus) puis au portugais Domingo Ferrera (20 ans de moins))
En 1665, Etienne REGNAULT, 1er gouverneur de Bourbon part de Brest. Les affectations des futurs colons sont notées dans des enveloppes cachetées qu’on ne pourra ouvrir que sitôt le Cap de Bonne Espérance passé. Seul Etienne Régnault connaissait son affectation bourbonnaise afin d’y emmener les matériaux de base indispensables à la création de la colonie.

2e Histoire : Antoine BOUCHER et Marie TOUCHARD (fille d’Athanase)

Antoine Boucher- d’un racisme congénital (sa mère se prénommait Blanche)- s’éprend de Marie Touchard, une franco-malgache… A l’époque on ne se fréquentait pas entre races différentes-
Il garda donc son amour secret car il pensait que cela nuirait à sa réputation.
4 jours avant son départ en France pour y occuper l’emploi de gardien de l’ile de Groix, Marie accouche d’un petit bébé. Quand il revient en 1718, pour mourir en 1725- Marie est déjà remariée (les femmes étaient rares et vite convoitées à peine nubiles).

On apprendra toutefois qu’Antoine avait laissé un morceau de terre en héritage à Marie et avait laissé une certaine somme d’argent pour qu’un précepteur prenne en charge l’éducation de l’enfant.

3e histoire d’amour : Brigitte BELLON et Alexis LAURET

Brigitte Bellon (17 ans) est mariée à Pierre Folio (un ex-pirate repenti) beaucoup plus âgé mais la mauvaise entente règne dans le couple. Un jour, il disparait de la plage de St Paul. Brigitte est aussitôt accusée de l’avoir tué. Faute de preuves, on lui donne quand même une sanction, l’interdiction de mariage, tant que l’affaire ne serait pas élucidée.

Pourtant quelque temps après, elle fréquente Alexis Lauret.

A cette époque, on recherche des colons mariés pour peupler l’ile Rodrigues, ile peu prisée de nos bourbonnais.
Ils simulent d’être candidats, alors on les marie d’urgence pour leur permettre de partir…car les candidats ne sont pas très nombreux.

Quand le bateau appareille, 2 personnes manquent à l’appel : ce sont nos 2 tourtereaux. On les recherchera mais en vain…

A la mort du gouverneur en 1725, ils refont surface à St Pierre …
Il reste un vestige de leur idylle : la « pierre de l’Amiral » sur laquelle Alexis allait roucouler… (grosse pierre scellée à l’entrée de l’actuelle préfecture au Barachois.

4e histoire d’amour : Leconte de Lisle et Elixène

Le futur poète part à Paris, à peine âgé de 4 ans. Pourtant, la famille parle beaucoup de Bourbon et il est imprégné de réunionité. En 1832, âgé de 14 ans, il revient au « domaine des Oliviers » à St Gilles les Hauts. (Il est interne au Lycée de Saint-Denis et ne vient à l’Olivier qu’en fin de semaine et durant les vacances)

Il va y tomber éperdument amoureux de sa cousine Elixène de Lanux à laquelle il n’a jamais directement déclaré sa flamme. Il réussit son bac et repart en France à 17 ans.

Elixène va alors épouser Pierre Baillif avant de mourir 9 mois après, au moment d’accoucher.

5e histoire d’amour : Françoise Chatelain (grand-mère des réunionnais) et le lieutenant Jacques Lelièvre de Sauval.

Françoise connait un jeune militaire, envoyé par la marine dans l’Océan Indien.
Comme on manque de femmes à Bourbon pour y retenir les colons, on décide
de prendre 16 jeunes filles à La Salpétrière, dont Françoise Chatelain…Lors de l’escale à Fort Dauphin elle rencontre son amoureux.. Ils demandent à se marier… Une révolte éclate …ils réussissent à en échapper en s’embarquant sur « le Blanc Pignon » à destination de Bourbon.

Malheureusement, Jacques va être bientôt assassiné lors d’une descente d’esclaves marrons (nov 1678), de même que l’époux suivant, Michel Esparon. Son 3e époux décédera de maladie avant qu’elle ne rencontre le fameux Augustin Panon, menuisier et ex-charpentier de marine. Ils se marient le 17 juillet 1694 et ils ont 5 enfants. Elle accouche du dernier, Marie, le 15 août 1706, alors qu’elle âgée de 52 ans !

6e histoire d’amour :Françoise et Jean-Baptiste

18 ans après la nomination d’Athanase Touchard comme gouverneur de Bourbon arrive un colon Elie Lebreton, dont le fils Jean Baptiste se fait enrôler comme « chasseur de noirs » pour poursuivre les fugitifs dans leurs retranchements montagneux.

Du côté du tour des roches habite une très belle jeune fille, Françoise, que remarque bien naturellement Jean Baptiste. Il tente d’attirer son attention, mais dès qu’elle le voit s’approcher du « barreau », la nénène de Françoise la ramène bien vite à l’intérieur de la maison, en la réprimandant. Ils finissent pourtant par pouvoir discuter de chaque côté de la clôture « en misouk ».(en cachette)

Pour être plus tranquilles, ils décident d’un rendez vous régulier dans une pépinière de jeunes tamariniers. En témoignage de leur amour, ils nouent 2 branches de l’un des arbrisseaux.

Le curé de la paroisse, le père Jean Abot, est le seul à connaitre cet amour impossible, car, ils appartiennent à 2 niveaux sociaux qui ne se mélangent pas.

Un jour Jean Baptiste ne vient pas au RDV… Le soir elle pleure à chaudes larmes. Dans la nuit, on frappe à la porte. C’st le curé qui lui annonce que Jean Baptiste a été tué lors d’une battue à la recherche de Cimendef dans la Rivière des Galets. » Désespérée, elle s’enfuit de la maison. Tôt le matin elle s’en va vers le Bernica et y découvre le corps de son amoureux-mort. Elle soulève le linceul et embrasse son visage révélant ainsi son amour à toutes les personnes présentes.

Elle va ensuite se rendre au rocher du Bernica d’où elle va tomber dans le précipice. Suicide ?

Le curé demande à son supérieur l’autorisation de bénir les deux corps ensemble, mais celui-ci refuse en raison du suicide supposé de Françoise.

La nuit suivante Alphonse, un esclave paralytique arrive, interpelle le père témoignant que Françoise a en fait, eu un malaise. Mais son témoignage ne tient pas car il s’agit d’un esclave…Le témoignage put toutefois être accrédité par un autre, celui des époux Devaux, et ils purent être bénis ensemble.

Durant l’oraison funèbre, personne ne se rendit compte qu’ils étaient de classes sociales si différentes. Le père en profita alors pour dire qu’ils devraient tous les jours procéder comme ça.

Bien longtemps après cet épisode amoureux, les 2 tamariniers jumeaux furent le lieu de RDV incontournable de nombreux amoureux de cette ile.

Enis ROCKEL
compte rendu Patrice Louaisel

Connaissez-vous « Ti Chouchou » : le magazine qui « adoucit la vie » ?

Hebergeur d'image

Vous êtes de plus en plus nombreux à partager l’envie de construire un monde

plus en accord avec l’environnement.  Par conséquent il nous semble intéressant de

mettre à votre disposition un magazine qui pourrait recueillir des informations allant

dans ce sens.

« Ti Chouchou » est un magazine alternatif, bio, écolo, équitable « made in Réunion » ET TOTALEMENT GRATUIT….
 

Hebergeur d'image

Car si l’éveil individuel est nécessaire au changement de nos pratiques quotidiennes,

nous avons l’intime conviction que tous ensemble, dans un esprit de partage, et de

générosité, nous avancerons d’autant plus sur le chemin de la sagesse et du respect

de la nature

Contact : magazinetichouchou@gmail.com ou 0692 18 56 52

 

Pour une économie sociale et solidaire adhérez à RéuniSEL !

Depuis toujours les sociétés se sont organisées autour d’échanges divers, la forme la plus simple étant le TROC : tu repeins ma cuisine, je répare ta voiture…

Hebergeur d'image

L’introduction de la monnaie, plus facile d’emploi, plus anonyme aussi détrôna vite ce moyen d’échange. Pourtant le système monétaire, s’il a un côté pratique, a aussi ses défauts. En effet, si la monnaie a été inventée pour favoriser les échanges, elle les empêche aussi souvent. Dans cette période de crise économique, nombreuses sont les personnes qui par manque d’argent, ne peuvent plus échanger.

C’est plus particulièrement le cas des chômeurs, éremistes, étudiants, ou retraités. De plus, ce système a été peu à peu détourné de sa vocation initiale puisqu’il sert de moins en moins aux échanges. En effet, selon les chiffres publiés par la Banque Mondiale, seulement 5 % de la monnaie existante dans le monde est utilisée pour des échanges réels… Les 95 % restant étant utilisés uniquement à des fins spéculatives.

Inventés sous leur forme actuelle, dans les années 80 par le canadien Michael LINTON, les L.E.T.S (Local Exchange Trading System), S.E.L.S en français se sont développés dans de nombreux pays, alimentés par la crise économique qui sévit et s’amplifie partout. La France s’y est mise en 1994, la Réunion en 1996. En 5 ans, plus de 400 S.E.L.S se sont crées sur l’ensemble du territoire français. Leur création part d’une constatation évidente : il n’y a pas forcément besoin d’argent pour échanger.

Ensuite, le principe est simple, le S.E.L. met en relation demandeurs et offreurs d’objets, de services ou de connaissances grâce à des annonces diffusées par un bulletin interne. Quand une annonce intéresse quelqu’un, il s’arrange avec l’offreur ou le demandeur, sur la valeur (en grains de sel pour nous) du service ou du bien échangé puis chacun remplit un coupon d’échange qui permettra au “Trésorier en grains de sel” d’augmenter ou de diminuer du montant de l’échange “le compte” de l’offreur ou du demandeur.

Grâce à ce système, il n’est donc plus besoin d’argent pour échanger et tout le monde peut participer. Au delà de ces considérations pratiques, faisons ensemble l’inventaire de ce que les S.E.L.S vont pouvoir permettre.

1. L’acquisition d’objets, services et savoirs inaccessibles autrementCes échanges ponctuelles, même de faible importance et de courte durée, permettant de compenser en partie la frustration née d’un accès limité à la société de consommation : cours de musique, petit bricolage etc…

2. Un réseau d’entraide et de solidarité de proximité

Permettant d’améliorer le quotidien autant social que matériel : “des coups de mains” ponctuels, courses, aide au déménagement, garde d’enfants ponctuelle,pannes de voiture, d’eau ou d’électricité…. A l’époque des villes nouvelles déshumanisées où règnent en maître indifférence et anonymat, quelle bouffée d’oxygène !

3. Reprise de confiance en soi, en ses compétencesDans notre société, seule la notion d’emploi est valorisée. Être hors du circuit économique, c’est être exclu, se sentir abandonné, rejeté, inutile, ferment de toutes les problématiques : délinquance, alcoolisme… Le S.E.L. va pouvoir montrer que j’existe, que je vaux quelque chose, que je peux me rendre utile car on a besoin de moi. Dès lors, y adhérer peut permettre à chaque exclu de se sentir revalorisé, de retrouver une image positive de lui-même par la mise en valeur de potentialités personnelles, par la remise en application de savoirs personnels oubliés. Ainsi, avec le S.E.L., il peut y avoir reprise de confiance en soi, prise de conscience que l’on a des compétences et réapprentissage de la vie sociale. Qui n’a pas constaté que l’inactivité engendrait une tendance au repli et un affaiblissement des relations sociales ?

4. Le S.E.L. est aussi source de convivialité et d’amitié

Pas d’échanges sans rencontre, ceux-ci se renouvelant constamment. C’est le principe du S.E.L. qui ne se limite pas à la parution d’un bulletin d’annonces mais organise régulièrement des sorties conviviales et amicales, faites de troc, de repas en commun, de soirées guitare et de randonnées. Toutes ces activités étant partagées entre familles ou personnes de toute race et de tout niveau social. Ainsi, rencontrer l’autre, c’est créer le lien qui permettra l’échange. Beaucoup d’adhérents en situation d’isolement apprécient cet esprit d’ouverture, le TROC devenant presque un un alibi pour se rencontrer: acquisition de services, biens et savoirs, réseau d’entraide de proximité, réapprentissage de la vie collective et convivialité, voilà quelques caractéristiques essentielles des S.E.L.S… Pourtant, “L’ESPRIT S.E.L.” va beaucoup plus loin en permettant la ré-émergence de valeurs essentielles, trop souvent oubliées aujourd’hui :

5. La richesse de la différence

En effet, un S.E.L. rassemble des gens, non à partir d’une profession ou d’un statut…mais autour d’un état d’esprit basé sur l’amitié, la confiance, l’échange, la solidarité. Il n’y a que rarement dans notre société ce type de structures capable de regrouper à égalité un chef d’entreprise, un éremiste, un fonctionnaire, un retraité, un commerçant et un étudiant… Ce sont des catégories sociales qui d’ordinaire ne font que se croiser. Dans un S.E.L., aucune relation hiérarchique n’est possible. Nul n’est en position d’exiger un travail et d’être en position durable de faire faire compte tenu du caractère occasionnel et multilatéral, de l’échange. Il ne peut donc y avoir de relation de supériorité ou de dépendance.

6. Permettre à des gens qui ont des valeurs approchées de se rencontrer

Tisser des liens, participer à l’ébauche d’une société plus humaine et plus fraternelle. Quel idéal !

7. Dans un S.E.L. on se responsabilise dans une dynamique de relation de confiance

S’il y a un minimum de contrôle pour éviter toute dérive : statuts, charte, contrôle des échanges par le Trésorier en grains de sel, chacun reste libre d’offrir ce qu’il veut et auto-contrôle ses échanges. La confiance entre membres est naturelle et spontanée ce qui change des relations sociales habituelles.

8. Le S.E.L. développe aussi la réciprocité de l’échange comme moyen de promouvoir une démocratie locale

En effet, les personnes peu portées sur l’échange finissent parla force des choses, par se séparer du groupe en ne renouvelant pas leur cotisation. De plus, nos échanges sont de plus en plus “comptabilisés” en termes de temps plus que de nature. Il n’y a pas de “tâches nobles” : cours de physique, de yoga… ou de tâches ingrates : petit jardinage ou bricolage ponctuel etc… Toutes sont évaluées en temps et de valeur identique. A chaque bien, savoir ou service offert, l’adhérent est tenu par une obligation de retour, de réciprocité vis à vis du groupe. La triple obligation de donner, recevoir et rendre crée des liens entre les membres du groupe, cette réciprocité organisée tendant à densifier les rapports sociaux.

9. Le S.E.L. tend à préserver liberté et égalité en matière d’échanges

Les monopoles et concentrations actuels tendent à supprimer ces valeurs essentielles. C’est le plus fort qui mange ou tue le plus faible. Les activités d’échanges des S.E.L. reposent sur la transparence des règles et l’apprentissage du débat contradictoire et démocratique. Les services peu qualifiés sont réévalués et il y a liberté des “prix”. Dans un S.E.L., la “monnaie” est essentiellement une valeur d’échange, une façon de les réguler et non de capitaliser des richesses.

10. La richesse valorisée dans un S.E.L. est la disponibilité

Plus que la compétence, la disponibilité est essentielle puisque nous ne sommes pas dans une logique de rentabilité par laquelle serait recherchée une réduction du temps de production. Chez nous, les exclus du système dominent et se trouvent enrichis par un système qui favorise la disponibilité. Ce temps mis à profit pour échanger permet un enrichissement en “monnaie de sel” et contribue à solvabiliser une demande qui autrement n’aurait pu l’être.

11. Dans un S.E.L. on se réapproprie la notion de plaisir et de partage

Car on y fait ce qui nous plaît. Ainsi, on ne demande jamais à quelqu’un ce qu’il sait faire, mais ce qu’il aime faire et de dresser l’inventaire des services et savoirs qu’il veut offrir – ce ne sont donc pas les compétences professionnelles mais bien les hobbies et les passions que l’on encourage à partager.

12. La chaleur de l’accueil d’une nouvelle famille

Enfin, dans une société qui tend à distendre les relations familiales, ce type de structure permet aux personnes nouvellement arrivées dans une région déterminée de ne plus être considérés comme des “étrangers” mais de trouver dès leur arrivée : amitié, confiance, convivialité, ce qui ne peut constituer qu’une facilitation essentielle pour leur intégration et celle de leur famille. Les différences de statuts, couleur de peau, niveau social s’estompant immédiatement, les nouveaux venus trouvent dans le S.E.L. la chaleur de l’accueil d’une nouvelle famille.

Nous avons désormais grâce aux S.E.L.S l’excellente occasion de vivre nos rêves et nos espoirs. Ne la laissons pas échapper, adhérons en confiance à REUNiSEL gardons notre enthousiasme intact, parlons-en autour de nous et vivons nos valeurs ensemble !

Patrice LOUAISEL

INFOS au 0262 58 02 50

NB Pour toute info sur RéuniSEL cliquer sur www.reunisel.com
A noter qu’une réunion est prévue : Samedi 25 à 17H au « Tennis Club Dyonisien »
pour le démarrage d’une section NORD

Une sortie conviviale est prévue sur le SUD à Grande Anse le Samedi 3 Mars (rando./repas-partage et baignade)

La fin d’une belle « Année Elie » avec l’historien Sudel Fuma

Communiqué du K.L.É. (Kolèktif Lané Éli) – 30 décembre 2011.
Le Kolèktif Lané Éli, lancé le 15 décembre 2010 par la Chaire UNESCO de La Réunion avec plusieurs personnalités et associations culturelles, s’est réuni ce 29 décembre 2011 à Saint-Denis. Cette rencontre s’est tenue à deux jours de la clôture de cette année, consacrée par de nombreux Réunionnais à la commémoration du 200ème anniversaire d’un événement très important de leur Histoire : la révolte de nos ancêtres esclaves dans la région de Saint-Leu, conduite par l’esclave forgeron créole Élie et ses ami(e)s.

La fin d’une belle « Année d’Élie »,

Hebergeur d'image

… avec un combat pour la liberté à continuer

Les responsables d’associations présents à cette réunion ont fait un bilan de la célébration de ce bicentenaire, marquée par des dizaines d’actions publiques organisées dans toute l’île durant toute l’année. Ils tiennent à souligner le grand intérêt de la population pour la connaissance de cette révolte et l’hommage chaleureux qu’elle a rendu à ces Réunionnais combattants de la liberté.

Le K.L.É. tient donc à remercier toutes les personnes physiques et morales qui ont contribué à la mobilisation des citoyennes et citoyens de notre île pour la réussite de cette belle « Année d’Élie ». Cette mobilisation prouve à quel point l’unité des Réunionnais dans le respect de leur diversité ainsi que leur détermination à résister à l’ignorance et à l’effacement de leur Histoire peuvent contribuer à transformer notre société.

Cette réussite prouve également combien progresse la prise de conscience du peuple réunionnais et l’importance de la connaissance de son Histoire afin de mesurer l’héritage que nous devons à nos ancêtres. Nous devons tirer les leçons du passé pour en réparer les séquelles négatives et pour construire un avenir responsable et harmonieux.

C’est pourquoi le K.L.É., qui est dissout ce 31 décembre, se prépare d’ores et déjà avec tous ses ami(e)s à continuer son action, en participant notamment à la mise en œuvre du collectif Somin La Mémwar, dont le prochain regroupement est prévu le dimanche 22 janvier 2012 à la Grande Chaloupe. En effet, plus que jamais, comme nous l’avions déclaré à l’occasion de la dernière fête nationale réunionnaise du 20 Désanm, nous devons unir les forces vives de notre peuple pour l’aider à s’appuyer sur toutes les formes de résistance de ses ancêtres afin de se libérer des oppressions et injustices dont il est victime aujourd’hui.

Allons donc tous ensemble perpétuer la belle célébration de « l’Année d’Élie » sur le chemin de la libération de ce pays, l’affirmation de la pensée réunionnaise et la reconnaissance de son identité.

Sudel Fuma,

directeur de la Chaire UNESCO de La Réunion,

coordonnateur du K.L.É. (Kolèktif Lané Éli).

un cadeau original pour NOEL : une clé USB sur la culture réunionnaise

Patrice LOUAISEL est psychosociologue et guide culturel conférencier sur l’ile de la Réunion. Durant ses 15 dernières années d’activité sur l’ile, il a effectué de nombreuses sorties culturelles sur l’histoire, les religions et les traditions de cette belle ile et les a mises sur clé USB 4 GB sous forme d’un diaporama Powerpoint commenté …

Voici dont les thèmes abordés par les 7 sorties culturelles
qu’il a accompagnées :

1) « La Réunion des Religions » : Hindouisme, Islam et philosophies chinoises comparées au Christianisme

Hebergeur d'image

2)  » Comprendre le symbolisme de la marche sur le feu »

Hebergeur d'image

3)  » Comprendre le symbolisme de la cérémonie hindoue du Cavadi »

Hebergeur d'image

4)  » Culte de Guan Di et philosophies chinoises : Confucianisme, Taoisme et Bouddhisme

Hebergeur d'image

5)  » La Réunion Mystérieuse » : Esclavage, Marronnage, Croyances populaires et Sorcellerie

Hebergeur d'image

6)  » La piraterie à Bourbon »

Hebergeur d'image

7)  » Moringue et bataille Coqs : 2 traditions réunionnaises »

Hebergeur d'image

Cette clé USB peut être commandée au tarif exceptionnel de 30€ jusqu’au 31/12/2011 (38€ à partir de 2012) en adressant un chèque à patrice LOUAISEL 1066 Chemin du Centre 97 440 ST ANDRE (Ile de la Réunion). Elle vous sera envoyée par voie postale en recommandé.

Shiva

jaya, engagée indienne est arrivée…

Jaya, Engagée indienne est arrivée après mille péripéties…

Hebergeur d'image

La BD sera en vente dans les ruelles derrière la Cathédrale pendant les 4 jours du festival de la BD de jeudi 1er/12 à dimanche 4/12 tous les après-midi de 14 h jusqu’à 20 h (voire 23 h samedi).

Darshan FERNANDO le dessinateur de Jaya et Sabine THIREL sommes seront sur place pour dédicacer leur ouvrage.

PL

« NAUFRAGE AU CŒUR DE LA VILLE »…de ST DENIS

En pleine ville de Saint-Denis, échouée sur une hauteur, une belle nef se déglingue, se démantibule, s’apprête à partir sur le côté de tantôt (1)… Le beau bâtiment d’autrefois gît dans un espace envahi de verdure ; sur sa poupe et sur ses flancs sa peinture, beige et ocre du temps de sa splendeur, grisaille et s’effrite…La superstructure toute envahie de carias a déjà été abattue…La carcasse, elle-même, ne tient plus que grâce à de puissants étais de bois fixés à l’intérieur comme à l’extérieur… L’effondrement est pour bientôt !….Cette ruine, c’est tout ce qui subsiste aujourd’hui de la Chapelle Saint-Thomas des Indiens, à l’angle de la rue Monseigneur de Beaumont et de la rue Montreuil.

Hebergeur d'image

Jadis pourtant son intérêt architectural et historique était tel que l’on a trouvé bon, dès octobre 1998, de l’inscrire à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Dans une notice de présentation l’A.B.F. D’Oriola ne mentionnait-il pas, après avoir décrit le bâtiment, que « Saint-Thomas des Indiens est un petit édifice qui participe pleinement à la structure urbaine de la ville ancienne de Saint-Denis » ?

Cela pouvait laisser supposer que les services de l’Architecture et l’Architecte des Bâtiments de France, Jonquères d’Oriola allaient faire en sorte que le site et le bâtiment soient protégés et qu’une restauration en bonne et due forme, en partie financée par l’état, soit mise en œuvre. Or que c’est-il passé depuis douze ans ? Bien peu de choses … Certes chaque nouvelle journée du patrimoine était l’occasion d’un branle-bas médiatique : on s’intéressait alors au bâtiment et à son histoire, on déplorait vivement que rien ne fût fait, on laissait espérer une action rapide et déterminée et, une fois la journée du patrimoine passée, le soufflé retombait, l’inertie reprenait le dessus, l’oubli se faisait encore plus pesant qu’auparavant.

Hebergeur d'image

Pour quelle raison laisse t-on ce bâtiment tomber en ruines ?

L’Etat a-t-il d’autres priorités ? Sans doute ! Ainsi, pour la Cathédrale et pour l’église de la Délivrance des travaux de restauration ont été réalisés ou sont en cours. Mais il est vrai qu’elles appartiennent à l’Etat pour la première et à la Commune de Saint-Denis pour l’autre, alors que Saint-Thomas n’est que propriété du Diocèse.

Est-ce uniquement une question d’argent ? Si tel était le cas, ne peut-on imaginer faire appel à d’autres contributeurs ? Car l’intérêt du projet dépasse assurément celui du seul Diocèse.

Quel projet pour Saint-Thomas ?

Peut-être n’y a-t-il pas de projet convaincant pour l’utilisation future de la chapelle? Il nous semble pourtant qu’un projet très intéressant avait vu le jour et que la chapelle après avoir été au départ conçue comme outil pour la conversion des Indiens, pouvait en ce XXIème siècle répondre à d’autres aspirations : souvent les gens qui viennent de l’extérieur s’émerveillent de la tolérance qui caractérise la société réunionnaise, ne tarissent pas d’éloges quant à la bonne entente qui règne entre nous. (Mais au fait cette tolérance ne serait-elle pas trop souvent ignorance de ce qu’est l’autre et de ses valeurs ? Ne serait-ce pas une sorte d’indifférence qui a pris le relais du mépris voire de la répression d’autrefois ?) Cette bonne entente ne devrait-elle pas plutôt reposer sur une meilleure connaissance de l’autre ? Ne devrions nous pas engager le dialogue et l’échange pour plus de compréhension mutuelle en nous débarrassant de tout prosélytisme ?

Saint-Thomas pourrait dans ce cas devenir un centre de recherche, de réflexion et de dialogue, à l’instar de ce que fait le Groupe de dialogue inter-religieux de La Réunion, en élargissant toutefois les perspectives à l’histoire, à la sociologie, à la philosophie.

Histoire de la Mission indienne et de la chapelle Saint-Thomas (2)

- 1852 Une mission des Indiens est créée sur l’impulsion de Mgr Desprez, premier évêque de Saint-Denis et le soutien financier de l’Association pour la Propagation de la Foi.

- 1855 La mission démarre réellement avec le père Laroche, jésuite parlant le tamoul. Son action durera jusqu’à son décès en 1868.

- 1860 : acquisition du terrain appartenant à la famille Vergoz

- 1860 à 1865 : construction de la chapelle Saint-Thomas des Indiens suivant les plans de Louis François Schneider.

- La mission ne rencontre pas le succès escompté : peu de baptêmes, peu de conversions. Devant l’immensité de la tâche la mission finit par se limiter aux seuls Indiens christianisés, originaires des districts catholiques de l’Inde.

- L’aide financière de L’association pour la Propagation de la Foi sera effective de 1852 à 1899.

- Jusqu’en 1900 un instituteur était encore chargé à Saint-Thomas de l’instruction d’une quarantaine de jeunes Indiens.

- En1952-1953 : La presse réunionnaise signalait que la messe y était encore célébrée le dimanche en langue tamoule.

- 1951 L’installation des sœurs de l’ordre des Réparatrices (qui ont en outre des activités comme le catéchisme et la soupe populaire) donne un nouvel élan à Saint-Thomas.

- 1970, Au départ des Sœurs la chapelle est désaffectée et servira épisodiquement comme salle de sports pour le Collège Saint-Michel ou pour des expositions temporaires.

Hindouisme et catholicisme à La Réunion

Origine géographique de la population « Tamoule » de la Réunion.

La présence d’Indiens à La Réunion remonte aux premiers temps de la colonisation (Qu’on se souvienne entre autres des 13 Indo-portugaises de Goa qui firent souche à La Réunion), mais c’est après l’abolition de l’esclavage en 1848 qu’il a été fait massivement appel à des engagés, en particulier Indiens. Alors qu’en 1848 il n’y avait que 3440 Indiens recensés sur 110.000 habitants, leur nombre atteignait en 1858 plus de 36.500 sur 167.000 habitants.

C’est dans ce contexte que s’inscrit la Mission des Indiens : il s’agit de convertir les Indiens; ce n’est pas chose aisée pour de multiples raisons (dispersion des engagés sur les plantations ; un seul prêtre parlant tamoul, et surtout les Indiens n’avaient pas du tout envie de se convertir : en 1900 Mgr Fabre estime en effet que sur « 45.000 infidèles, 40.000 sont Indiens ». Claude Prudhomme (3) explique ainsi l’attachement des Indiens à leur religion : « la religion devenait pour les engagés le dernier lien avec le pays et les ancêtres et l’ultime moyen de préserver et d’affirmer leur identité ».

Le XIXème siècle consacre l’échec de la politique de conversion. Tout change à partir de 1887 lorsqu’une dépêche ministérielle impose l’application du décret de 1881 par lequel les enfants des immigrants nés dans la colonie ou qu’ils avaient amenés avec eux, reçoivent la nationalité française ; de là découlent la possibilité de travailler hors des plantations, de devenir éventuellement propriétaires. Beaucoup d’Indiens « adoptent, nous dit Cl. Prudhomme, la langue, les vêtements et les mœurs créoles » et le nombre de baptêmes augmente considérablement (4) La demande de baptême correspond assurément à une volonté de s’intégrer encore davantage à la société réunionnaise… « L’intégration n’entraîne pas cependant rupture avec la religion indienne dont de nombreux éléments sont transportés dans le catholicisme »…Mais ceci est une autre histoire !

(1) Expression créole qui signifie « mourir »

(2) Pour les caractéristiques architecturales de la chapelle Saint-Thomas : Cf. « Monuments historiques – Saint-Denis de la Réunion » ; notices de B. Leveneur ; impression Graphica ; sept.2005.

(3) « Histoire religieuse de La Réunion » de Claude Prudhomme paru en 1984 aux Editions Karthala.

(4)Alors que le XIXème siècle consacre l’échec de la politique de conversion des Indiens, les deux premières décennies du XXème verront «l’adhésion » de ceux-ci au catholicisme.

(5)La chapelle porte le nom de Saint-Thomas, l’un des douze apôtres qui aurait converti les populations indiennes du Kérala au 1er siècle de notre ère.

Article issu du site dpr974.worldpress.com avec leur aimable autorisation

Jaya, l’histoire d’une jeune engagée indienne débarquée à La Réunion au XIXe siècle.

Hebergeur d'image

Après “Quartier Western” et “L’Afrique de Papa”, l’éditeur dionysien des « Bulles dans l’Océan » revient avec deux nouvelles pépites de la BD de l’océan Indien. “Jaya”, sur scénario de Sabine Thirel et dessin de Darshan Fernando, raconte l’histoire d’une jeune engagée indienne débarquée à La Réunion au XIXe siècle. “Mégacomplots” à Tananarive, signé des Malgaches Pov et Dwa, narre les manœuvres sournoises d’un jeune homme qui veut prendre le pouvoir dans son université. Deux livres à paraître en avant-première lors du tout prochain festival Cyclone BD de Saint-Denis.

Après les très réussis “Quartier Western” de Téhem et “L’Afrique de Papa” d’Hippolyte, on attendait avec impatience les nouvelles productions du jeune éditeur Des Bulles dans l’Océan, dont la ligne résolument ambitieuse consistant à mettre en avant des thématiques africaines et indo-océaniennes à travers des ouvrages d’une grande qualité de maquette et d’impression méritait assurément un prolongement.

C’est désormais chose faite, avec la sortie grand public prévue dans les bacs en janvier prochain, après un premier lancement lors du festival Cyclone BD de Saint-Denis dans quelques semaines, de deux nouveaux ouvrages très prometteurs. Des one-shots de 72 et 94 planches sur le même format que “Quartier Western”, au dos toilé et frappé à la main, que tout bon bédéphile réunionnais se devra d’avoir dans sa collection. À commencer par “Jaya”, l’histoire d’une jeune engagée indienne embarquée pour La Réunion en 1865, comme des milliers de ses compatriotes venus fonder les premières communautés tamoules de l’île. Un livre en forme de rencontre entre la romancière réunionnaise férue d’histoire Sabine Thirel (“Cadet de famille”, “Noir Café”), déjà venue à la BD avec les aventures du pirate “Long Ben” (chez Orphie), et le jeune dessinateur franco-indien Darshan Fernando, dont c’est le premier album. La première livre un récit à la fois dense et aéré, aux bases historiques très solides, sans pour autant tomber dans le tout-pédagogique et occulter la force dramatique de cette aventure, qui va mener la jeune héroïne des côtes de l’Inde aux champs de cannes réunionnais, en passant par le Lazaret de la Grande Chaloupe (dont on vient de marquer le 150e anniversaire) et la découverte des esclaves marrons dans les hauts de l’île. Le second, élève de l’école Émile Cohl de Lyon, surprend par la maturité de son dessin et de son découpage pour sa toute première BD. Avec un trait à la plume rappelant le travail d’un Blain, habilement mêlé à de la ligne claire, ce Darshan Fernando, 27 ans à peine, s’annonce sans aucun doute comme une grande révélation sur le marché français de la BD.
La BD, vecteur d’identité

Le responsable éditorial, Jean-Luc Schneider, ne cache pas à sa joie de voir ce livre réalisé en un temps record, pour un tel résultat qualitatif. Un livre “qui rentre pleinement dans notre ambition de conforter l’idée de l’identité réunionnaise, en montrant à ce jeune peuple que sont les Réunionnais la richesse et la diversité de leur histoire, sans tomber dans un côté trop pédagogique. Pour cela, la BD est un vecteur idéal”, estime l’éditeur.

Faire connaître La Réunion, mais aussi les îles voisines. C’est dans cette démarche que s’inscrit la sortie, à la même période, de “Mégacomplots à Tananarive”, un ouvrage imposant signé à quatre mains des Malgaches Pov et Dwa. Le premier, très connu à Maurice où il signe les dessins de presse de “L’Express”, après s’être occupé pendant des années de ceux de “Midi Madagascar”, a rencontré le second, disciple de Rabaté, Huo-Chao-Si et Mako non pas sur leur terre de naissance mais à La Réunion, à l’occasion d’un précédent festival Cyclone BD. Pour leur première collaboration, ils signent un album mêlant espérances de jeunesse et magouilles politiques. L’histoire est celle d’un jeune étudiant malgache qui, pour s’évader de sa vie et rejoindre son frère en Europe, se lance en campagne pour obtenir le très convoité poste de président de l’association des étudiants de l’université de Tana. Il va devoir, pour ce faire, séduire l’électorat en employant des méthodes pas toujours avouables. “Une histoire universelle, qui aurait pu se dérouler ailleurs qu’à Tana, mais qui prend toute sa saveur au regard de la situation politique à Madagascar”, commente Jean-Luc Schneider, saluant “un album bien rythmé, avec de multiples rebondissements et une chute très intéressante.” 500 exemplaires de chaque album devraient être disponibles en avant-première lors du festival Cyclone BD, du 1er au 4 décembre prochain, et sur lequel nous aurons l’occasion de revenir très prochainement dans nos colonnes.

De quoi valoriser en tout cas la production BD réunionnaise, avec deux albums de très bonne facture qui montrent que le talent n’a pas déserté notre région.

Sébastien Gignoux (JIR du 20/11)

la plus ancienne « route » de l’île : le « chemin CREMONT »

Jouxtant la « ravine à Jacques » et les lazarets où furent mis en quarantaine les premiers arrivants et les esclaves « importés » sur l’ile par crainte des épidémies, commence le « chemin Crémont »

LE CHEMIN CREMONT

Il aurait été construit entre 1750 et 1775 pour le transport marchand entre les 2 principales communes de l’ile : St Denis et St Paul par des ateliers d’ »esclaves à talents »
(tailleurs de pierre, maçons…). Certaines pierres auraient été ramenées du sud par les « esclaves du roi ».

Les lazarets de la Ravine à Jacques auraient servi à la fin de dispensaires pour les prostituées du Port… On distingue à l’époque de l’Esclavage : les esclaves, les travailleurs libres et les bagnards. Si la nourriture dans les lazarets était relativement copieuse (800g à 1kg de riz/jour), les conditions alimentaires se dégradaient souvent dans les plantations.

L’entretien des chemins pouvait être fait par les esclaves des propriétés.

Commentaires faits par Mr Laurent HOARAU

Catégories
Archives