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« Rendez vous en terre inconnue » : une émission captivante de France 2

RENDEZ VOUS EN TERRE INCONNUE EN MONGOLIE

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Principe de l’émission : 2 acteurs vont partager l’intimité quotidienne d’une famille appartenant à une ethnie isolée du monde et en découvre les valeurs

L’émission diffusée le 30/08/2012 se passe au nord de la Mongolie, auprès d’une famille d’éleveurs nomades de la Taïga.

De la communauté des Tsadanes-éleveurs de rennes- il ne reste plus que 240 individus. Ils vivent au milieu d’une steppe qui recouvre les 3/4 de la Mongolie avec une des plus faibles densités de populations du monde.

Virginie EFIRA et l’acteur Frédéric LOPEZ rejoignent le campement de yourtes à dos de rennes. Ils sont accueillis par une famille d’éleveurs de rennes dont les enfants vivent au village en internat. Seul reste le petit dernier avec parents et grands parents.
Dehors, il fait -20° l’Eté et -50° l’hiver.

Ils vivent surtout de chasse : ours et chevreuils notamment.

Ils se nourrissent de renne- en abattant les plus âgés- ce qui leur procurera de la nourriture pour 3 à 4 mois. Ils boivent du thé salé et boivent l’eau fournie par la neige et la glace omniprésentes. Les rennes sont nourris de lichen. Avant d’avoir des bois, ils ont des poches de sang sur lesquels les bois vont grandir. Ceux-ci tombent naturellement tous les ans puis repoussent.

Ils ont aussi quelques chevaux

Ils se réchauffent au feu de bois et font régulièrement des offrandes au ciel, aux esprits, au feu, aux personnes présentes

Après quelques discussions et échanges de sourires et de civilités, on apprend que le couple s’est rencontré il y a 17 ans au bal du village

Ils effectuent une transhumance environ 5 fois l’an à dos de rennes-animal mieux adapté à la neige profonde-.Tous les soirs ils délimitent le campement, ôtent la neige sur l’espace réservé, coupent des branches pour faire une structure de tente et la recouvre de la yourte.
Ils craignent les loups qui affamés pourraient durant la nuit se saisir d’un renne dont les pieds sont attachés pour qu’ils ne s’éloignent pas.

On fait des offrandes au feu sacré, celui-ci étant lié aux esprits des ancêtres. On doit d’ailleurs toujours l’honorer avant de manger.

On doit obligatoirement entrer par la porte droite de la yourte et en sortir par la porte gauche pour ne pas les fâcher les esprits.

Pour regrouper les rennes quelque peu éparpillés, on fait un grand feu ce qui aurait le pouvoir de les faire revenir et se regrouper.

Après la transhumance, ils vont rester 4 mois au nouveau campement. Au Printemps, ce sera alors la naissance des rennes.

Cette famille a eu 7 enfants dont 6 vont à l’école où ils résident dans la même chambre en internat. Les parents sont ravis d’aller les voir afin de passer d’agréables moments en famille. Le petit village a été construit par les autorités communistes. Les enfants ont des cours le matin, font leurs devoirs l’après-midi et jouent ensuite dans la neige
(luge et glissades sur le lac gelé)

L’argent des éleveurs vient surtout de la chasse et du gibier. Les populations les considéraient comme des primitifs. Aujourd’hui les autorités les encouragent à rester dans la taïga.

De temps en temps, ils vont se recueillir devant un grand arbre sacré
qu’ils couvrent de petits drapeaux multicolores comme les tibétains. Ils rencontrnt alors un chamane. Pour eux, les esprits habitent les montagnes de la taïga et ils leur demandent de les protéger et de les maintenir en bonne santé. Le chamane est un médecin et un protecteur. Il sait communiquer avec les esprits de la nature

Malheureusement leur équilibre est fragile. Un jour des gens ont trouvé de l’or et sont venus fouiller avec leurs grosses machines. Ils se sont courageusement opposés à cette invasion en se rassemblant et en les empêchant de travailler. Ils ont alors abandonné… Jusqu’à quand ?
Les chercheurs d’or leur ont proposé de l’argent qu’ils ont refusé car ces gens détruisent la nature et sans pâturages, plus de rennes et donc plus de tsadanes.. « L’or laisse des traces noires…Dans leurs yeux, il n’ y avait que de l’avidité »nous confie notre hôte. Nous espérons que nos enfants préserveront cette nature comme elle est aujourd’hui…

Le bonheur ? Un bon feu avec toute la petite famille autour, tout simplement. et l’espoir que leurs enfants devenus adultes choisissent la même forme de vie même si celle-ci au quotidien est épuisante.
« Le bonheur de l’homme est dans l’immensité de la taïga. Ici, j’ai tout et je suis heureux »

Jaya, l’histoire d’une jeune engagée indienne débarquée à La Réunion au XIXe siècle.

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Après “Quartier Western” et “L’Afrique de Papa”, l’éditeur dionysien des « Bulles dans l’Océan » revient avec deux nouvelles pépites de la BD de l’océan Indien. “Jaya”, sur scénario de Sabine Thirel et dessin de Darshan Fernando, raconte l’histoire d’une jeune engagée indienne débarquée à La Réunion au XIXe siècle. “Mégacomplots” à Tananarive, signé des Malgaches Pov et Dwa, narre les manœuvres sournoises d’un jeune homme qui veut prendre le pouvoir dans son université. Deux livres à paraître en avant-première lors du tout prochain festival Cyclone BD de Saint-Denis.

Après les très réussis “Quartier Western” de Téhem et “L’Afrique de Papa” d’Hippolyte, on attendait avec impatience les nouvelles productions du jeune éditeur Des Bulles dans l’Océan, dont la ligne résolument ambitieuse consistant à mettre en avant des thématiques africaines et indo-océaniennes à travers des ouvrages d’une grande qualité de maquette et d’impression méritait assurément un prolongement.

C’est désormais chose faite, avec la sortie grand public prévue dans les bacs en janvier prochain, après un premier lancement lors du festival Cyclone BD de Saint-Denis dans quelques semaines, de deux nouveaux ouvrages très prometteurs. Des one-shots de 72 et 94 planches sur le même format que “Quartier Western”, au dos toilé et frappé à la main, que tout bon bédéphile réunionnais se devra d’avoir dans sa collection. À commencer par “Jaya”, l’histoire d’une jeune engagée indienne embarquée pour La Réunion en 1865, comme des milliers de ses compatriotes venus fonder les premières communautés tamoules de l’île. Un livre en forme de rencontre entre la romancière réunionnaise férue d’histoire Sabine Thirel (“Cadet de famille”, “Noir Café”), déjà venue à la BD avec les aventures du pirate “Long Ben” (chez Orphie), et le jeune dessinateur franco-indien Darshan Fernando, dont c’est le premier album. La première livre un récit à la fois dense et aéré, aux bases historiques très solides, sans pour autant tomber dans le tout-pédagogique et occulter la force dramatique de cette aventure, qui va mener la jeune héroïne des côtes de l’Inde aux champs de cannes réunionnais, en passant par le Lazaret de la Grande Chaloupe (dont on vient de marquer le 150e anniversaire) et la découverte des esclaves marrons dans les hauts de l’île. Le second, élève de l’école Émile Cohl de Lyon, surprend par la maturité de son dessin et de son découpage pour sa toute première BD. Avec un trait à la plume rappelant le travail d’un Blain, habilement mêlé à de la ligne claire, ce Darshan Fernando, 27 ans à peine, s’annonce sans aucun doute comme une grande révélation sur le marché français de la BD.
La BD, vecteur d’identité

Le responsable éditorial, Jean-Luc Schneider, ne cache pas à sa joie de voir ce livre réalisé en un temps record, pour un tel résultat qualitatif. Un livre “qui rentre pleinement dans notre ambition de conforter l’idée de l’identité réunionnaise, en montrant à ce jeune peuple que sont les Réunionnais la richesse et la diversité de leur histoire, sans tomber dans un côté trop pédagogique. Pour cela, la BD est un vecteur idéal”, estime l’éditeur.

Faire connaître La Réunion, mais aussi les îles voisines. C’est dans cette démarche que s’inscrit la sortie, à la même période, de “Mégacomplots à Tananarive”, un ouvrage imposant signé à quatre mains des Malgaches Pov et Dwa. Le premier, très connu à Maurice où il signe les dessins de presse de “L’Express”, après s’être occupé pendant des années de ceux de “Midi Madagascar”, a rencontré le second, disciple de Rabaté, Huo-Chao-Si et Mako non pas sur leur terre de naissance mais à La Réunion, à l’occasion d’un précédent festival Cyclone BD. Pour leur première collaboration, ils signent un album mêlant espérances de jeunesse et magouilles politiques. L’histoire est celle d’un jeune étudiant malgache qui, pour s’évader de sa vie et rejoindre son frère en Europe, se lance en campagne pour obtenir le très convoité poste de président de l’association des étudiants de l’université de Tana. Il va devoir, pour ce faire, séduire l’électorat en employant des méthodes pas toujours avouables. “Une histoire universelle, qui aurait pu se dérouler ailleurs qu’à Tana, mais qui prend toute sa saveur au regard de la situation politique à Madagascar”, commente Jean-Luc Schneider, saluant “un album bien rythmé, avec de multiples rebondissements et une chute très intéressante.” 500 exemplaires de chaque album devraient être disponibles en avant-première lors du festival Cyclone BD, du 1er au 4 décembre prochain, et sur lequel nous aurons l’occasion de revenir très prochainement dans nos colonnes.

De quoi valoriser en tout cas la production BD réunionnaise, avec deux albums de très bonne facture qui montrent que le talent n’a pas déserté notre région.

Sébastien Gignoux (JIR du 20/11)

La mémoire des Canabady.

100 x 100 canabadyFilm documentaire sur une famille d’engagés Indiens.

Ce film retrace l’histoire des Engagés de 1850 à nos jours, à travers le regard qu’un homme, Gilbert Canabady, porte sur son histoire familiale.

Il conte le destin douloureux, de plus de 100 000 hommes et femmes originaires d’Inde, venus remplacés les noirs affranchis après l’abolition de l’esclavage en 1848 à la Réunion. Lire la suite de cette entrée »

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