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Pour une économie sociale et solidaire adhérez à RéuniSEL !

Depuis toujours les sociétés se sont organisées autour d’échanges divers, la forme la plus simple étant le TROC : tu repeins ma cuisine, je répare ta voiture…

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L’introduction de la monnaie, plus facile d’emploi, plus anonyme aussi détrôna vite ce moyen d’échange. Pourtant le système monétaire, s’il a un côté pratique, a aussi ses défauts. En effet, si la monnaie a été inventée pour favoriser les échanges, elle les empêche aussi souvent. Dans cette période de crise économique, nombreuses sont les personnes qui par manque d’argent, ne peuvent plus échanger.

C’est plus particulièrement le cas des chômeurs, éremistes, étudiants, ou retraités. De plus, ce système a été peu à peu détourné de sa vocation initiale puisqu’il sert de moins en moins aux échanges. En effet, selon les chiffres publiés par la Banque Mondiale, seulement 5 % de la monnaie existante dans le monde est utilisée pour des échanges réels… Les 95 % restant étant utilisés uniquement à des fins spéculatives.

Inventés sous leur forme actuelle, dans les années 80 par le canadien Michael LINTON, les L.E.T.S (Local Exchange Trading System), S.E.L.S en français se sont développés dans de nombreux pays, alimentés par la crise économique qui sévit et s’amplifie partout. La France s’y est mise en 1994, la Réunion en 1996. En 5 ans, plus de 400 S.E.L.S se sont crées sur l’ensemble du territoire français. Leur création part d’une constatation évidente : il n’y a pas forcément besoin d’argent pour échanger.

Ensuite, le principe est simple, le S.E.L. met en relation demandeurs et offreurs d’objets, de services ou de connaissances grâce à des annonces diffusées par un bulletin interne. Quand une annonce intéresse quelqu’un, il s’arrange avec l’offreur ou le demandeur, sur la valeur (en grains de sel pour nous) du service ou du bien échangé puis chacun remplit un coupon d’échange qui permettra au “Trésorier en grains de sel” d’augmenter ou de diminuer du montant de l’échange “le compte” de l’offreur ou du demandeur.

Grâce à ce système, il n’est donc plus besoin d’argent pour échanger et tout le monde peut participer. Au delà de ces considérations pratiques, faisons ensemble l’inventaire de ce que les S.E.L.S vont pouvoir permettre.

1. L’acquisition d’objets, services et savoirs inaccessibles autrementCes échanges ponctuelles, même de faible importance et de courte durée, permettant de compenser en partie la frustration née d’un accès limité à la société de consommation : cours de musique, petit bricolage etc…

2. Un réseau d’entraide et de solidarité de proximité

Permettant d’améliorer le quotidien autant social que matériel : “des coups de mains” ponctuels, courses, aide au déménagement, garde d’enfants ponctuelle,pannes de voiture, d’eau ou d’électricité…. A l’époque des villes nouvelles déshumanisées où règnent en maître indifférence et anonymat, quelle bouffée d’oxygène !

3. Reprise de confiance en soi, en ses compétencesDans notre société, seule la notion d’emploi est valorisée. Être hors du circuit économique, c’est être exclu, se sentir abandonné, rejeté, inutile, ferment de toutes les problématiques : délinquance, alcoolisme… Le S.E.L. va pouvoir montrer que j’existe, que je vaux quelque chose, que je peux me rendre utile car on a besoin de moi. Dès lors, y adhérer peut permettre à chaque exclu de se sentir revalorisé, de retrouver une image positive de lui-même par la mise en valeur de potentialités personnelles, par la remise en application de savoirs personnels oubliés. Ainsi, avec le S.E.L., il peut y avoir reprise de confiance en soi, prise de conscience que l’on a des compétences et réapprentissage de la vie sociale. Qui n’a pas constaté que l’inactivité engendrait une tendance au repli et un affaiblissement des relations sociales ?

4. Le S.E.L. est aussi source de convivialité et d’amitié

Pas d’échanges sans rencontre, ceux-ci se renouvelant constamment. C’est le principe du S.E.L. qui ne se limite pas à la parution d’un bulletin d’annonces mais organise régulièrement des sorties conviviales et amicales, faites de troc, de repas en commun, de soirées guitare et de randonnées. Toutes ces activités étant partagées entre familles ou personnes de toute race et de tout niveau social. Ainsi, rencontrer l’autre, c’est créer le lien qui permettra l’échange. Beaucoup d’adhérents en situation d’isolement apprécient cet esprit d’ouverture, le TROC devenant presque un un alibi pour se rencontrer: acquisition de services, biens et savoirs, réseau d’entraide de proximité, réapprentissage de la vie collective et convivialité, voilà quelques caractéristiques essentielles des S.E.L.S… Pourtant, “L’ESPRIT S.E.L.” va beaucoup plus loin en permettant la ré-émergence de valeurs essentielles, trop souvent oubliées aujourd’hui :

5. La richesse de la différence

En effet, un S.E.L. rassemble des gens, non à partir d’une profession ou d’un statut…mais autour d’un état d’esprit basé sur l’amitié, la confiance, l’échange, la solidarité. Il n’y a que rarement dans notre société ce type de structures capable de regrouper à égalité un chef d’entreprise, un éremiste, un fonctionnaire, un retraité, un commerçant et un étudiant… Ce sont des catégories sociales qui d’ordinaire ne font que se croiser. Dans un S.E.L., aucune relation hiérarchique n’est possible. Nul n’est en position d’exiger un travail et d’être en position durable de faire faire compte tenu du caractère occasionnel et multilatéral, de l’échange. Il ne peut donc y avoir de relation de supériorité ou de dépendance.

6. Permettre à des gens qui ont des valeurs approchées de se rencontrer

Tisser des liens, participer à l’ébauche d’une société plus humaine et plus fraternelle. Quel idéal !

7. Dans un S.E.L. on se responsabilise dans une dynamique de relation de confiance

S’il y a un minimum de contrôle pour éviter toute dérive : statuts, charte, contrôle des échanges par le Trésorier en grains de sel, chacun reste libre d’offrir ce qu’il veut et auto-contrôle ses échanges. La confiance entre membres est naturelle et spontanée ce qui change des relations sociales habituelles.

8. Le S.E.L. développe aussi la réciprocité de l’échange comme moyen de promouvoir une démocratie locale

En effet, les personnes peu portées sur l’échange finissent parla force des choses, par se séparer du groupe en ne renouvelant pas leur cotisation. De plus, nos échanges sont de plus en plus “comptabilisés” en termes de temps plus que de nature. Il n’y a pas de “tâches nobles” : cours de physique, de yoga… ou de tâches ingrates : petit jardinage ou bricolage ponctuel etc… Toutes sont évaluées en temps et de valeur identique. A chaque bien, savoir ou service offert, l’adhérent est tenu par une obligation de retour, de réciprocité vis à vis du groupe. La triple obligation de donner, recevoir et rendre crée des liens entre les membres du groupe, cette réciprocité organisée tendant à densifier les rapports sociaux.

9. Le S.E.L. tend à préserver liberté et égalité en matière d’échanges

Les monopoles et concentrations actuels tendent à supprimer ces valeurs essentielles. C’est le plus fort qui mange ou tue le plus faible. Les activités d’échanges des S.E.L. reposent sur la transparence des règles et l’apprentissage du débat contradictoire et démocratique. Les services peu qualifiés sont réévalués et il y a liberté des “prix”. Dans un S.E.L., la “monnaie” est essentiellement une valeur d’échange, une façon de les réguler et non de capitaliser des richesses.

10. La richesse valorisée dans un S.E.L. est la disponibilité

Plus que la compétence, la disponibilité est essentielle puisque nous ne sommes pas dans une logique de rentabilité par laquelle serait recherchée une réduction du temps de production. Chez nous, les exclus du système dominent et se trouvent enrichis par un système qui favorise la disponibilité. Ce temps mis à profit pour échanger permet un enrichissement en “monnaie de sel” et contribue à solvabiliser une demande qui autrement n’aurait pu l’être.

11. Dans un S.E.L. on se réapproprie la notion de plaisir et de partage

Car on y fait ce qui nous plaît. Ainsi, on ne demande jamais à quelqu’un ce qu’il sait faire, mais ce qu’il aime faire et de dresser l’inventaire des services et savoirs qu’il veut offrir – ce ne sont donc pas les compétences professionnelles mais bien les hobbies et les passions que l’on encourage à partager.

12. La chaleur de l’accueil d’une nouvelle famille

Enfin, dans une société qui tend à distendre les relations familiales, ce type de structure permet aux personnes nouvellement arrivées dans une région déterminée de ne plus être considérés comme des “étrangers” mais de trouver dès leur arrivée : amitié, confiance, convivialité, ce qui ne peut constituer qu’une facilitation essentielle pour leur intégration et celle de leur famille. Les différences de statuts, couleur de peau, niveau social s’estompant immédiatement, les nouveaux venus trouvent dans le S.E.L. la chaleur de l’accueil d’une nouvelle famille.

Nous avons désormais grâce aux S.E.L.S l’excellente occasion de vivre nos rêves et nos espoirs. Ne la laissons pas échapper, adhérons en confiance à REUNiSEL gardons notre enthousiasme intact, parlons-en autour de nous et vivons nos valeurs ensemble !

Patrice LOUAISEL

INFOS au 0262 58 02 50

NB Pour toute info sur RéuniSEL cliquer sur www.reunisel.com
A noter qu’une réunion est prévue : Samedi 25 à 17H au « Tennis Club Dyonisien »
pour le démarrage d’une section NORD

Une sortie conviviale est prévue sur le SUD à Grande Anse le Samedi 3 Mars (rando./repas-partage et baignade)

A la découverte de l’artiste-peintre Ka.ty Deslandes…

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“Peindre ,s’asseoir ,etre la c’est tout ,quand je peins ,je suis comme un canal à ce qui est , ce qui vient .
Une plénitude parfaite ,une énergie qui se renouvelle ,circule à tous les niveaux de mes chakras .
L’Inde est un pays de dévotion .Peindre est un acte de paix ,une prière .”

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tribune libre : il est urgent d’interdire la détention et le port d’arme

IL EST URGENT d’INTERDIRE la détention et le port d’armes

Samedi 4/12/2010, sur la chaine ARTE vers 16H. : une émission édifiante intitulée : « La police et SARKO ».

Suivent des reportages et des témoignages de policiers sur les émeutes des banlieues le plus souvent à visage caché (Clichy, Villiers le Bel …). On ne prend position ni pour les forces de l’ordre, ni pour les jeunes des cités. On constate simplement.

Il y a encore quelques années, une voiture de police se faisait accueillir dans les banlieues par des oeufs et des quolibets…puis avec des parpaings et des boules de pétanque. Aujourd’hui, on commence à passer au fusil à pompe…visant directement et individuellement un policier isolé.

On ne compte plus les déprimes, et tentatives de suicides dans la police… Ceux-ci ont l’ordre de leur hiérarchie de ne plus répondre aux provocations (bras d’honneur devant les voitures de policiers, injures, incivilités diverses…) et de ne plus interpeller les délinquants pour éviter les escalades. « La peur a changé de camp » témoignait un policier à visage couvert.

Tout récemment SARKO est venu rendre hommage à des policiers en service tués par des délinquants, une quinzaine d’entre eux, au risque de sanctions, lui ont tourné le dos pour montrer leur désapprobation. C’est qu’il ne se sentent plus soutenus par leur hiérarchie. Objets de soupçons, d’enquêtes systématiques, ils n’en peuvent plus. On leur demande toujours plus de chiffres, de PV à donner quotidiennement…au lieu de tendre vers une police de quartier et de proximité tournée vers le dialogue autant que possible. On envoie les jeunes recrues -non formées- dans les quartiers les plus difficiles de banlieue, jamais accompagné d’anciens. Le résultat, c’est qu’ « on a alors affaire à 2 bandes, celle des jeunes policiers, celle des jeunes des banlieues… »témoigne un ancien de la police, avec les dérives qui ne manquent pas de s’ensuivre car les jeunes policiers ne se laissent plus faire et beaucoup sont à 2 pas de déraper face aux provocations et injures quotidiennes.

Il est urgent d’intervenir-et c’est valable même à la Réunion- en mixtant anciens et jeunes policiers dans les quartiers à risques, en formant les jeunes recrues aux techniques douces, préférant proximité et dialogue, de remettre l’éducation civique et la prévention routière à l’école… Mais c’est une oeuvre de longue haleine et il est déjà presque trop tard vu l’escalade de la violence.

Il est désormais impératif-si on ne veut pas vivre un mauvais western dans les années à venir d’interdire la détention à domicile et le port d’arme quelqu’elles soient. Ne faisons pas comme aux USA où la montée de la délinquance à générer la détention et le port systématique d’armes de toutes catégories, d’ailleurs en vente libre partout avec la banalisation des agressions et des meurtres qui s’en-suivent. Quant au lobby des chasseurs, que leurs fusils soient regroupés dans des lieux hautement sécurisés et juste accessibles pour les jours de chasse sous la responsabilité des associations de chasseurs.

Il n’ y a pas d’autres solutions pour redonner un peu de pouvoir et d’autorité à nos policiers qui risquent désormais de déraper à tout moment par peur tout simplement de se « faire flinguer » les premiers… Attendons-nous de nouveaux drames pour légiférer pendant qu’il en est encore temps ?

Avec 40% de jeunes au chômage ou désoeuvrés, une délinquance en nette augmentation, une éducation familiale en berne, la Réunion voit de plus en plus souvent des bagarres de rues avec interventions policières un peu partout, des pompiers et personnels de santé qui se font régulièrement agresser dès la tombée de la nuit… Attendons-nous que la population comme en Métropole se mette à voter « front National » afin d’exiger toujours plus d’ordre et de civisme ?

N’est-il pas temps d’interdire enfin la vente d’armes et de fusils à pompe et de réglementer l’accès au fusils de chasse? Il est urgent de légiférer. Demain, il sera trop tard.

PL

livre : « Graine de Bagnard » de Pascale Moignoux

Pascale MOIGNOUX est écrivaine. Elle nous a fait l’honneur
et l’amitié récemment d’accompagner notre petit groupe des « Amis de l’Histoire » autour de la vie et de l’oeuvre du Père RAIMBAULT à St Bernard.

Avec « Graine de bagnard », elle donnait vie à une histoire
romancée certes, mais pourtant proche de la réalité en racontant l’histoire d’un enfant en provenance de Madagascar, et à destination de l’Ilet à Guillaume pour y mener une vie particulièrement difficile…

J’ai pris beaucoup d’intérêt et de plaisir à la lecture de ce livre

livre : « Graine de Bagnard » de Pascale MOIGNOUX aux Editions Azalées dans toutes les bonnes librairies

P.L

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Pourquoi les français ne veulent pas mourir au travail ?

Pourquoi nous ne voulons pas mourir au travail ?

Afin de nous culpabiliser comme s’il s’agissait d’un manque d’esprit de solidarité, on privilégie en France le « régime de retraites par répartition » plutôt que « par capitalisation »… La supercherie est subtile. En effet, si nous capitalisions de l’argent pour notre retraite, il va de soi que nous devrions en bénéficier avec des intérêts au moment où nous la prendrons. Ce qui n’est pas le cas…
aujourd’hui en France.

« Le régime par répartition » s’appuie sur un principe louable de générosité mais…tout cet argent cumulé depuis plus de 40 ans est-il vraiment affecté aux retraités qui ont eu moins de chance que nous ?

Combien de gens qui ont longuement cotisé meurent de maladie ou d’accident avant d’avoir pu bénéficier du moindre sou ?

Ce régime constitue en fait un impôt supplémentaire, (celà me fait penser à la fameuse « vignette auto » qui devait profiter à nos Anciens) dont on ne saura jamais où il sera réellement affecté et dont on ne verra peut être jamais « la couleur ».

En fait, les français ont l’impression désagréable d’avoir été « floués ». Nicolas SARKOZY n’avait il pas promis lorsqu’il était candidat qu’il ne relèverait pas l’âge de départ à la retraite ? Il s’agit d’une première tromperie et d’un premier mensonge.

Comme aux USA, On nous a laissé croire qu’ « une économie mondialisée ne pouvait supporter les coûts exhorbitants de la protection sociale et que les employeurs recruteraient davantage si on réduisait les impôts sur le capital et s’ils pouvaient licencier plus facilement.. ».

Cette économie mondialisée pousse au contraire à promouvoir les pays émergents et met en faillite les entreprises européennes qui ont des charges salariales beaucoup plus fortes ne les rendant plus compétitives. Elles sont alors tentées de « délocaliser » dans ces pays, réduisant les travailleurs européens au chômage de masse…

A t’on vu par ailleurs plus d’embauches ? Les CDD généralisés n’ont ils pas induits que de la précarité ? 2e tromperie

L’espérance de vie ayant augmenté, on considère que nous devons travailler plus longtemps… Face à ce calcul purement démographique, oublierait-on que la productivité et le PIB ont aussi considérablement augmenté ? En fait les français ont davantage la possibilité de passer plus d’années à la retraite mais aussi de financer cette situation. L’âge de départ à la retraite a été revu la dernière fois en 1983. Le PIB par habitant a depuis augmenté de 45%. En comparaison l’augmentation de l’espérance de vie a été très faible. Le nombre d’actifs par retraité est passé de 4,4 en 1983 à 3,5 en 2010, mais la croissance du revenu national a été largement suffisante pour compenser cette évolution démographique. Il est donc raisonnable d’estimer que les actifs aient droit à plus de temps de retraite au fur et à mesure que l’espérance de vie augmente. Lorsqu’un pays s’enrichit, est il normal de passer plus de temps à travailler ? 3e tromperie

On veut nous obliger, alors que beaucoup de gens sont usés par le travail-nerveusement ou physiquement – avant même d’atteindre la soixantaine, à prolonger notre temps d’activité. Or, on sait statistiquement que 47% des 50 à 60 ans n’ont déjà plus d’activité…et ne risquent plus d’en retrouver à cet âge, surtout en France. Ils n’auront donc jamais les trimestres requis, alors qu’ils ont cotisé inutilement des décennies et finiront au minimum vieillesse… 4e tromperie.

Ne serait-il pas plus judicieux de permettre l’accès bien mérité de ces gens à la retraite et de laisser entrer les jeunes sur le marché du travail ? Ce serait pourtant dans l’ordre des choses… Ne pourrions-nous pas laisser le libre choix de partir en retraite en étant moins payé ou de poursuivre son activité si on en a, si on a des traites à payer ou si on est un « mordu » du boulot ? Rappelons nous qu’un jeune coûte beaucoup moins cher à une entreprise et est un élément motivé et innovant. Et pourquoi ne pas tenter un système de tutorat avec des plus de 50 ans volontaires pour travailler à mi-temps et formant des jeunes eux aussi embauchés à mi-temps ? On préserverait ainsi à la fois le savoir-faire et l’innovation dans l’entreprise. De plus, on faciliterait le passage à la retraite pour l’Ancien, l’entrée progressive dans la vie active pour le jeune…

On sait aujourd’hui qu’une bonne partie de notre jeunesse ne parvient pas à entrer dans la vie active-occupée par des Anciens coûteux à l’entreprise- et cumulent pendant des années des « petits boulots » temporaires. Les CDD généralisés et la précarité qui suit ne leur permettra jamais d’acquérir les trimestres requis pour avoir droit à la retraite. 5e tromperie.

Rajoutons qu’on va grâce ou à cause du progrès technique vers une réduction du nombre d’emplois dans toutes les branches professionnelles : bientôt il n’ y aura plus besoin ou presque de secrétaires, de comptables, de caissières…
qui seront remplacés par des machines automatiques ou par des personnels nettement moins payés en Inde ou ailleurs via Internet… Pour des raisons de productivité, et de paix sociale, les entreprises vont de plus en plus privilégier la machine, ou la délocalisation plutôt que d’embaucher, surtout en France.

Voilà pourquoi, les français ne veulent pas mourir au travail après avoir tant cotisé…

Patrice LOUAISEL
Psychologue du Travail

la pratique du moringue : en chute libre ?

Qui ne connait pas ce sport de combat, cette danse, cette expression corporelle que René DREINAZA s’était évertué à faire renaître dès 1989 ?
Aujourd’hui avec 17 clubs et 281 licenciés, sa pratique semble en chute libre alors qu’en l’an 2000, on comptait 21 clubs et surtout 650 compétiteurs…

Alors qu’on croyait le moringue s’inscrire durablement en tant que redécouverte de cette tradition afro-malgache et de l’identité cafre, sa pratique semble s’essouffler à la Réunion. Alors désir de modernité, métissage, perte identitaire, oubli du passé et de ses traditions ? il est dommage que tout un pan de notre population oublie ce qui l’a soudée.

Rappelons que cette pratique clandestine durant l’esclavage, a été pratiquée durant l’engagisme non seulement par les noirs mais aussi par les « petits blancs » et les créoles de 1848 à la départementalisation de 1946, avant d’être effacée et de renaître en 1989 sous l’impulsion de Jean René DREINAZA

Aujourd’hui la relève n’est donc plus assurée et sa pratique s’essouffle même si on peut encore voir quelques
jeunes très motivés aux 4 coins de l’île. Alors, manque de nouveaux leaders ? insuffisance de subventions apportées
par nos assemblées et nos maires notamment lors de la « fête cafre » du 20 Décembre ? Absence d’une « fédération de Moringue » qui risquerait de « décréoliser ces rituels » selon certains ?

Comme les Hindous peuvent bénéficier lors de leurs fêtes
(Dipavali, Nouvel An tamoul) de subventions, il serait tout à fait normal que nos élus « mettent la main à la poche »
pour soutenir cet art ancestral qui représente toute une part de notre identité afro-malgache.

PL

Réunionnais, ton patrimoine fout le camp… réagis !

Beaucoup de réunionnais ignorent que près de l’usine du GOL, il y a un cimetière chargé d’histoire…et pourtant ce cimetière oublie de rénover de très belles fresques lessivées par le temps-et les alizés- peintes pour commémorer l’histoire de notre peuple : celle de l’esclavage et du marronnage. On a aussi beaucoup parlé de cette magnifique « maison Valliamée », longtemps laissée squattée et abandonnée, réfectionnée à grands frais et où siège aujourd’hui un « office du tourisme » quasi désert… Il serait inconvenant de ne pas parler des lazarets de la grande chaloupe- où ont débarqué et souffert nombre d’engagés généralement indiens, (loué pour l’un d’entre eux à une entreprise de batiment, les autres plus ou moins laissés à l’abandon…), de ces « marines » oubliées, cassées et englouties (où ont débarqué tous les bateaux à destination de la Réunion durant 3 siècles…), la liste est loin d’être exhaustive…ou en est, au fait, la rénovation du « pénitentier » et du « bagne » de l’ilet à Guillaume mais aussi du « domaine de Maison rouge » et des demeures d’engagés qui le cotoient ?

De ce patrimoine abandonné, détruit (voire squatté par des gens qui estiment en être les « propriétaires » abusifs), Nous n’oublierons la « prison Desbassayns » laissée à l’abandon et invisitable car fermée à double tour, de ce petit cimetière tout près ( d’esclaves ou d’enfants morts sans baptème ?) mais aussi de nombreux lieux de cultes qu’ils soient tamouls ou chrétiens : la chapelle « st Thomas des Indiens » où étaient convertis en masse les engagés indiens, celle située près de l’église de st André, l’Eglise « Notre Dame de la Délivrance » interdite aux visites respectueuses et accompagnées ou certains temples tamouls comme la « chapelle Dambière, non protégée par les monuments historiques ou la DRAC ou ceux « interdits aux touristes » qui j’espère ne bénéficient pas de subventions puisque privées et invisitables.

S’il est tout à fait louable de vouloir protéger ces sites des éventuels taggeurs et autres voleurs de grand chemin, je n’en disconviens pas. Par contre, il est dramatique de les laisser à l’abandon ou de les soustraire à la découverte
naturelle de la population réunionnaise voire des touristes respectueux-parce qu’accompagnés. Aurait-on l’idée saugrenue d’interdire la visite de nos magnifiques cathédrales européennes? Ces lieux-chargés d’histoire doivent d’urgence être restitués aux Réunionnais. Appel est donc fait à mMr le Préfet, aux organismes chargés de la Culture, du Patrimoine, ainsi qu’aux maires concernés de faire rénover et rendre accessible aux visites guidées un patrimoine qui appartient à un peuple qui a besoin de se réapproprier ses racines pour bien vivre « dans sa tête et dans sa peau » et
à des touristes qui aimeraient que le « tourisme culturel » ne reste pas un voeu pieux de Mr le Préfet ou du Comité du Tourisme.

Patrice LOUAISEL
Psychosociologue
guide culturel

nos jeunes réunionnais condamnés à la précarité à vie

Après le « contrat unique d’insertion », les multiples emplois précaires-renouvelés parfois durant des années- un nouveau coup vient d’être lancé par le gouvernement actuel de droite contre le « contrat à durée indéterminée » auquel tout un chacun devrait pouvoir prétendre pour avoir une vie stable et sereine. En effet quels projets (construire une maison, ou une vie de couple harmonieuse par ex) peut-on construire si toute sa vie on ne peut au mieux
bénéficier que d’un « contrat d’avenir », « emploi jeune » ou autre activité occupationnelle temporaire avant de retomber dans le « fénoir » du chômage
et de l’inactivité ? Comment ne pas comprendre ces jeunes inactifs, (plus de 40% içi) délibéremment laissés « au bord du chemin » et qui désespérés
se laissent aller au RMI à vie (solution choisie par le gouvernement semble t’il) l’alcool, ou pire la délinquance et la destruction des biens que « ceux qui se lèvent tôt » ont construit avec leur sueur ?

Avant 1981, on partait en France « au petit bonheur la chance ». On tentait le coup comme au poker ou au millionnaire et parfois on finissait mal
dans la mendicité sous les ponts des grandes villes ou comme maîtresse obligée d’un homme qui vous avait recruté comme « Employée de maison ».
C’était du temps du BUMIDOM… En 1981, on met enfin de l’ordre, on prévient, on accompagne, on contrôle la migration et surtout on rend possible la « mobilité » et donc la possibilité de revenir au pays, doté d’une bonne formation et d’une sérieuse expérience. Certes, il pouvait y avoir des « loupés »
mais c’était tout de même mieux qu’avant, ou que partir tout seul à l’aventure… Commençait la belle aventure de l’ANT… dont on veut supprimer les
moyens financiers des 3/4 (de 73% exactement). Evidemment « les caisses de l’Etat sont vides  » sauf pour le Chef de l’Etat (augmentation de 140% mini)
et les plus riches (paquet fiscal pour les plus grosses fortunes)…

On sait qu’il y a plus de 10 000 naissances/an à la Réunion et qu’il n’y a qu’environ 4000 emplois proposés -désormais précaires pour la plupart-.
Restent 6 000 personnes « sur le carreau ». La mobilité permettait jusqu’à maintenant aux plus motivés et aux plus audacieux (environ 3000 soit la moitié)- ou simplement aux personnes désespérées de ne se voir offrir que des emplois précaires- de tenter leur chance là bas, en Métropole, au Canada, ou ailleurs… d’y rester s’ils le voulaient ou de revenir, porteurs d’une véritable compétence (formation sérieuse + expérience) pour enrichir la vie économique locale et mettre en place au pays leur projet de vie. Ceux-là, et nombreux sont ceux que j’ai croisé dans la rue, me remerciant même, et me disant fièrement : « j’ai suivi vos conseils, j’ai fait la formation prévue et 3/4 ans là bas sur un poste fixe, et maintenant j’ai gagné içi un C.D.I et je suis heureux… j’ai une famille et …des enfants. C’en est désormais fini pour les Réunionnais : ils sont condamnés à partir tout seuls « au casse pipe », à se désespérer ou à se laisser aller au chômage ou au RMI ou à tomber dans l’alcool ou la délinquance : triste programme.

Avant on disait : « la gauche a tout dépensé et il faut maintenant resserrer les vis ». On ne peut plus le dire aujourd’hui puisque la droite est au pouvoir depuis 20 ans. Comment se fait il donc que les caisses soient vides ?

En tout cas, pour tout ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir un poste fixe, la situation devient de plus en plus précaire et dramatique : on réduit tout : les profs, les policiers, les tribunaux, l’accès à la santé (une des meilleures du monde) etc.. on démantèle même le droit du travail, la flexibilité permettant à l’employeur, comme « le contrat unique d’insertion » en vue, de vous fiche dehors à tout moment. Et tout celà en moins de 9 mois…mais le meilleur reste à venir-échéances électorales oblige- l’accouchement va en effet se faire au forceps a/c de Mars 2008 … et là le pire est à redouter puisqu’il n’ y aura plus de risques politiques… Je m’égare, me direz vous ?

A 3 ans de la retraite-si on veut bien me la donner pour permettre aux jeunes de travailler- je pourrai me voiler la face. Et bien non, je suis atterré
par l’évolution de la situation actuelle : ces jeunes sans avenir, ces érémistes qu’on essaye même pas d’aider à se réinsérer, cette précarité institutionnalisée pour tous. Pauvre France, qu’est elle devenue alors que nous pouvions nous vanter d’être un des pays les plus avancés d’Europe
autant au niveau industriel qu’éducatif ou sanitaire.C’est désormais fini tout çà. Qu’on ne me dise pas que c’est inexorable et la conséquence du « progrès » ! nos gouvernants devraient avoir la sagesse de donner la priorité au travail sur la machine, et de protéger nos frontières européennes (taxation) pour défendre nos entreprises mises en danger par la concurrence de pays à bas salaires comme la Chine et par une mondialisation débridée. Finis nos rêves, finis nos projets ! pauvre jeunesse !

Patrice LOUAISEL
ex psychologue de l’ANT (durant 12 ans)

L’arrivée des premières indiennes à la Réunion

L’arrivée des premières indiennes à la Réunion

Chacun sait que notre belle ile de la Réunion était vierge d’occupants avant 1663, quand Louis Payen fut le premier à s’y installer avec un compagnon et une dizaine de domestiques malgaches-dont 3 femmes- En 1665, ce sont 20 colons-hommes- qui s’installent sur l’île sous les ordres d’Etienne Regnault , premier gouverneur de Bourbon.

 

des hommes, toujours des hommes…

Toujours des hommes…bien sûr, il fallait des hommes forts, valeureux et courageux pour mettre cette île en valeur. Cependant très vite, on constata qu’il semblait difficile de développer une colonie sans femmes… les hommes repartaient par le premier bateau disponible et la population se réduisait..

 

où trouver des femmes ?

 

à « la Salpétrière » Paris. C’est alors qu’on eut l’idée d’aller chercher des femmes ailleurs puisque celles-ci ne venaient pas spontanément. On pensa alors à « la Salpérière » à Paris : ce site récupérait à l’époque orphelines, délinquantes et femmes de mauvaise vie. Celles-là,personne ne les réclamerait si on en expédiait à Bourbon.Elles feraient d’excellentes épouses pour nos colons et de toutesfaçons on ne leur demanderait pas leur avis… C’est de cette expédition que parvint Francoise CHATELAIN, (orpheline de mère à 11 ans, fiancée par son père à 12 ans à Jacques Lelievre) la « grand mère des réunionnais » qui se maria 4 fois du lieutenant de marine Jacques Lelievre-(retrouvé à Fort Dauphin) à Augustin Panon, charpentier de marine

et Pourquoi pas à GOA, en Inde ?

De nombreux bateaux venant d’Europe faisaient escale à la Réunion avant de rejoindre l’Inde. Et si on essayait de ramener de ce pays, en particulier de la côte Malabar du côté de Goa, de jeunes indo-portugaises ? Ce fut fait en Novembre 1678, avec l’arrivée du « Rossignol » en provenance de Surate : ces 15 indo-portugaises trouveront très vite un mari à Bourbon.
Pour être tout à fait juste, quelques années auparavant, en Novembre 1672,le bateau « Jules »en provenance des Indes avait déjà déposé une quinzaine d’indiens noirs faits prisonniers de guerre au siège de San Thomé. Ils avaient été envoyés sur l’île par l’amiral Blanquet de La Haye, alors vice-roi des Indes. En 1686, il en survivra 12.
Sur les 35 femmes introduites à Bourbon, on relevait en 1678 :
8 francaises, 13 malgaches et 14 indiennes
C’est un certain Texeira da Motta, né de père portugais et de mère indienne qui ramena de l’Inde ces 14 filles de mères indiennes, elles aussi pour les unir à des colons francais.

En 1686, on dénombrait sur l’île :


- 12 familles de francais mariés à des portugaises des indes soit 58 personnes, enfants compris
- 1 famille de vénitien et de métisse franco-portugaise née dans l’île, soit 3 personnes
- 1 famille de portugais des Indes et de métisse franco-malgache née dans l’île, soit 2 personnes
-12 célibataires indiens
Soit une population de 61 indiens sur 216 habitants, environ 1/4 de la population.
Le premier esclave indien
Alors que les 14 femmes indiennes jouissaient de la liberté et que les 15 premiers indiens étaient considérés comme des déportés, on peut dire que le premier esclave indien importé nous est arrivé en 1687. Le « très révérend père Dominique de la Conception » , moine portugais vendit un jeune indien de 12 ans à Gaspard Cautret. Ce fut le premier esclave indien de Bourbon.

une figure emblématique : Emmanuel Texeira da Motta
Une des figures marquantes fut Emmanuel TEXEIRA qui arrivé lui aussi sur le » Rossignol » en 1678, obtint une concession à St Paul en1690 : toutes les terres de la possession, dela Ravine à Marquet jusqu’à Dos D’Ane lui appartenaient. Marié à une indienne, il quitta Bourbon en 1707 pour Pondichery sur le « Saint Louis » après qu’un complot de noirs contre sa famille ait été éventé. Il en revint avant 1709 alors que sa femme était Anne Nativel, dont il aura 16 enfants. Sur sa concession, il tenait une sorte d’auberge où s’arrètaient les gens qui débarquaient de St Denis en chaloupe et continuaient leur route à pied jusqu’à St Paul.. Il mourut en 1758, à l’age canonique de 92 ans.
Il disposait de grands troupeaux, élevés en liberté, et allait à la chasse au boeuf à cheval. Ne pouvant les approcher facilement, il les abattait au fusil. Avec une corde passée autour des reins de l’animal d’un côté et au pommeau de sa selle de l’autre, il tirait le boeuf mort jusqu’à chez lui. Avec le temps, le sentier emprunté par Emmanuel Techer fut dénommé » chemin boeuf mort »
Shiva
article issu du site http://indeenfrance.com/reunion.php
photos extraites de l’excellent ouvrage : » 21 jours d’histoire » de Daniel Vaxelaire aux Editions Azalées

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Les sources thermales d’HELL BOURG

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« cirque de Salazie » lithographie d’Antoine ROUSSIN « habitation de M.Th CAZEAU »

1831

Elles ont été découvertes officiellement vers 1831 par Adrien Pignolet de Fresnes et Adam de Villiers .En chassant ils découvrent au lieu-dit « bé maho » sur la rive droite du bras sec ( 872 d’altitude), entre le plateau du futur Hellbourg et l’Ilet à Vidot, des sources aux propriétés thermales.

1841

La valeur thérapeutique et médicale de ces sources a été reconnue rapidement.

( 900 à 1300 litres d’eau par heure à une température de 32.5°)

Les premiers curistes s ’ installent dans des cases en bois ou des paillotes près des sources dans le Bras sec .

Progressivement, un village se crée autour des sources thermales, appelé au départ « village des sources » . En 1841 il deviendra district spécial de Salazie

1842

En novembre 1841 le nom d’Hell-Bourg avait d’abord été donné au village du « Petit Sable » (actuellement Salazie), Mais en mars 1842, c’est le village des Sources qui prendra le nom d’Hell-Bourg, En hommage au gouverneur de Hell qui exerça ses fonctions de 1838 à 1841 et qui favorisera le développement du thermalisme

1852

Le 13 juillet 1852 un arrêté colonial autorise une société anonyme Établissement thermal de Salazie à aménager le site, avec établissement de bains et casino.

De grands travaux sont entrepris sur le bras Sec afin de capter l’ensemble des sources et les réunir en deux canaux. Des Lieux de distraction jouxtent l’établissement de bains avec une salle de casino.

Les vertus des eaux thermales conviennent au traitement de nombreuses maladies :

lumbagos, paralysie, maux d’estomacs, problèmes génitaux, urinaires, vomissement, épilepsie, obésité et danse de Saint-Guy

« La température de l’eau au sortir des robinets est de 32°5 centigrades. Ces eaux sont claires, limpides, d’une odeur peu intense et qui rappelle celle de l’encre. Le dégagement de gaz acide carbonique, par petites bulles, est appréciable dans le verre qui vient d’être rempli. Leur saveur est aigrelette et laisse un arrière – goût austère. Après quelques instants de repos, elles déposent sur les parois du vase un sédiment ocracé d’un rouge sombre assez abondant ».

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Les Thermes
dessin de Antoine Roussin

1853

1 décembre 1853 une souscription de billets est lancée

1875

Effondrement

Le 27 novembre 1875, un vacarme considérable résonne dans le cirque de Salazie, une masse rocheuse de prés de vingt millions de mètres cubes s’abat dans la vallée et sur les habitations de Grand Sable. Le Gros Morne qui culmine à 3019 mètres vient de s’effondrer sur un de ses versants, on déplore 63 morts et une quinzaine de cases détruites. Les habitants sont pour la plupart encore ensevelis sous des tonnes de roches.

1879.

Cependant la société ne fait pas de bonnes affaires et l’établissement passe dans les mains d’une autre société qui ne fait pas mieux .Tout tombe en ruine et une crue du Bras Sec lors du Cyclone de 1879 emporte une partie des constructions, notamment le casino et endommage les sources

Le débit des sources diminue progressivement (environ 1,1 litres par seconde) comme sa température et une minéralisation plus faible à tel point qu’on est obligé de stocker l’eau puis de la réchauffer pour les bains.

Cette conjoncture accélère l’exode des curistes qui préfèrent ceux de Cilaos.

1905

En 1905 le Conseil municipal propose à l’administration de racheter les anciens établissements et de tout remettre à neuf puis d’en faire don à la colonie.

En contre partie la colonie s’engage à nommer à Hell-Bourg un médecin civil. C’est le docteur Jacob Cordemoy qui sera nommé médecin résident à Hell-Bourg

Pendant longtemps, le trajet des bourgeois jusqu’à Hell- Bourg se faisait par Chaises à porteurs mais du fait de l’activité thermale qui se développe, la route fut prolongée jusqu’au village.

Hell- Bourg connaît alors une belle période jusqu’en 1920.

Les classes aisées du littoral de l’île, attirées par les thermes viennent également profiter de la fraîcheur du cirque de Salazie dans un mouvement appelé « changement d’air ». Peu à peu, une vie mondaine s’organise : on assiste successivement à la construction et la location de villas (résidences secondaires), Un hôpital militaire, devenu hôtel des Salazes sera construit pour héberger les militaires de Madagascar. On y vient pour ses eaux, son cadre magnifique et son excellent climat. Hell- Bourg devient donc à la mode, et la dernière période brillante de la station est celle animée par le Docteur Manès, qui se partageait entre ses malades et une activité culturelle dont le centre sera le Grand Hôtel des Salazes.

Mais le faible volume d ’ eau disponible, ses variations rapides de température, et les éboulis causés par les différents cyclones font que la fréquentation des sources d’Hell-Bourg n’atteint pas celle du cirque de Cilaos

1948

les pluies lors du cyclone de 1948 entraînent un éboulement qui bouche les sources, et un dynamitage intempestif sonnera le glas des thermes .

À partir de 1948 la fréquentation d’Hell-Bourg s’atténue fortement.

LE 3 MAI 2010

Patrick AUJOULAT

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