Archive pour la catégorie ‘Hindouisme’

un cadeau original pour NOEL : une clé USB sur la culture réunionnaise

Patrice LOUAISEL est psychosociologue et guide culturel conférencier sur l’ile de la Réunion. Durant ses 15 dernières années d’activité sur l’ile, il a effectué de nombreuses sorties culturelles sur l’histoire, les religions et les traditions de cette belle ile et les a mises sur clé USB 4 GB sous forme d’un diaporama Powerpoint commenté …

Voici dont les thèmes abordés par les 7 sorties culturelles
qu’il a accompagnées :

1) « La Réunion des Religions » : Hindouisme, Islam et philosophies chinoises comparées au Christianisme

Hebergeur d'image

2)  » Comprendre le symbolisme de la marche sur le feu »

Hebergeur d'image

3)  » Comprendre le symbolisme de la cérémonie hindoue du Cavadi »

Hebergeur d'image

4)  » Culte de Guan Di et philosophies chinoises : Confucianisme, Taoisme et Bouddhisme

Hebergeur d'image

5)  » La Réunion Mystérieuse » : Esclavage, Marronnage, Croyances populaires et Sorcellerie

Hebergeur d'image

6)  » La piraterie à Bourbon »

Hebergeur d'image

7)  » Moringue et bataille Coqs : 2 traditions réunionnaises »

Hebergeur d'image

Cette clé USB peut être commandée au tarif exceptionnel de 30€ jusqu’au 31/12/2011 (38€ à partir de 2012) en adressant un chèque à patrice LOUAISEL 1066 Chemin du Centre 97 440 ST ANDRE (Ile de la Réunion). Elle vous sera envoyée par voie postale en recommandé.

Shiva

Un temple accueillant et populaire.

Un temple accueillant et populaire : celui de la Commune Primat.

Temple authentique, populaire où l’on est sûr d’être accueilli chaleureusement, c’est bien celui de la famille CARPAYE de la Commune PRIMAT à ST DENIS.

Pandialé et Arjuna, héros de la marche sur le feu Situé non loin d’un petit terrain de basket, au fond d’une impasse, ce petit temple associatif voit évoluer des fidèles et des jeunes d’une grande sincérité et qui ont compris les enseignements des maîtres : ici pas de ladilafé, de ralé-poussé, de jalousies pour le pouvoir, ni d’ostracisme à l’égard des non-hindous. Lire la suite de cette entrée »

ferveur intense au cavadee de st Benoit

ferveur intense au cavadee de St Benoit

 

Comme chaque année à la pleine lune de Mai, les pénitents du temple de St Benoit et leurs familles se retrouvaient sur les berges de la Rivière des Roches pour des ablutions de purification

purification des lieux puis des pénitents

Ils ont passé une bonne partie de la nuit à confectionner leur cavadee, cette belle arche fleurie qu’ils porteront plus tard sur les épaules sur un macadam brulant…
et ils ont des cernes sous les yeux après 9 jours de cérémonie où ils ont bien peu dormi.

Les officiants ont tout d’abord purifié les lieux avant que les fidèles ne prennent un bain purificateur, tout en priant et en revêtant des vêtements propres.

offrandes et prières auprès de leur cavadee.

Upload images

Devant l’arche fleurie en l’hommage de leur dieu Mourouga, accompagné de ses 2 femmes Valli et Devane (le désir et l’activité), sur une feuille de bananier, ils ont déposé des offrandes : le coco, des bananes et autres fruits, des baguettes d’encens piquées dessus, la feuille de bétel sans oublier la noix d’arec… et quelques flacons de parfum.

Concentrés, ils vont alors prier avec ferveur, malgré la fatigue de ces 9 derniers jours. Un cavadee qui sera ensuite béni par un officiant.

implantation de fines aiguilles d’argent

Pour montrer qu’ils sont prêts à se sacrifier et souffrir pour leur dieu Mourouga, le dieu de la jeunesse et de la beauté, un officiant, expert en la matière va leur implanter 108 fines aiguilles d’argent sur le corps, souvent en forme de paon, la monture de Mourouga, que chevauche le dieu.

offrandes à Mourouga près du char sacré

La ferveur est intense auprès du char sacré que tireront des fidèles un peu plus tard pour le mener jusqu’au temple. Chaque famille y amène le plateau d’offrandes à l’intention de leur dieu pour qu’il soit béni.

procession jusqu’au temple

Upload image

Les jeunes filles aux bâtons se mettent en place. Par leur danse, elles vont éloigner les mauvais esprits. Elles seront suivi du prêtre, des officiants puis du char sacré et des pénitents et leurs familles.
Upload image

Tout au long de la procession, le prêtre et les officiants vont bénir les familles et maisons qui en bordure du parcours vont apporter un plateau d’offrandes.

Upload images

Les pénitents, eux, vont devoir marcher sur un macadam brûlant plusieurs kilomètres tout en portant sur les épaules un cavadee de 5 à 25 kilos. Pour les aider à supporter cette épreuve, leurs proches prononcent des chants sacrés et des mantras.

Upload image

entrée au temple à genoux

C’est enfin l’offrande suprême : les pénitents vont déposer leur cavadee et se rapprocher à genoux de leur dieu. Une partie du lait et du nectar de fruit des sambous vont être versés sur la statue du dieu…le reste sera bu avec ferveur par le pénitent et sa famille.

Un peu plus tard, les aiguilles leur seront délicatement enlevées, le kap- symbole de leur engagement- leur sera ôté et ils partageront un repas béni. Le carême est enfin fini.Leur « promes » accomplie, leur voeu sera sans doute exhaucé.

Shiva

intense ferveur pour les cavadees de St André et St Louis

[color=green]Grand rendez-vous annuel que celui du CAVADEE qui s’est tenu ce Vendredi 29 Janvier dernier conjointement sur ST ANDRE et ST LOUIS[/color]

C’est après 10 jours de carême et donc de purification physique et mentale comportant prières et végétalisme que s’est tenu l’épilogue

de cette grande et belle cérémonie du CAVADEE.

Après avoir préparé avec beaucoup de soin et d’Amour leur CAVADEE- arche fleurie en l’honneur du Dieu Mourouga- toute la nuit précédente,

Upload images

le cavadee sera porté jusqu’au temple sur leurs épaules par les pénitents

les pénitents ont rejoint avec leur famille le point d’eau-en l’occurence les riviers du Mât et de St Etienne- pour y faire leurs ablutions et s’y purifier.

Upload images

une jeune pénitente à la rivière devant son cavadee

Prières à MOUROUGA-Dieu de la jeunesse et de la beauté- bénédiction

des Cavadees,offrande de plateaux,implantation d’aiguilles d’argent,

préparation des sambous contenant du lait, du miel, et du nectar de fruits …

Upload images

Les musiciens se préparent à accompagner la procession

Puis, c’est la procession pieds nus sous un soleil de plomb : danseuses aux bâtons pour éloigner les mauvais esprits précédant le char sacré-tiré par des femmes– où ont été disposés au milieu de marlei-colliers de fleurs-Mourouga et ses 2 femmes : Valli et Dévane,

femmes portant un foulard rose (couleur de Mourouga) sur la bouche -voeu de silence-

Upload images

puis porteurs de cavadees et accompagnateurs entonnant chants dévotionnels et mantras… sur une distance de plusieurs kilomètres durant lesquels le pusari bénira maisons et familles.

Upload images

Ce sera enfin l’arrivée au temple, dans lequel on entrera à genoux

après avoir déposé son cavadee, le contenu des sambous étant versé sur la statue de la divinité et partagé par les familles après avoir été

béni par le divin.

Très belle cérémonie donc qui mériterait d’être mieux connue et respectée de tous.

Nos meilleurs voeux aux pénitent(e)s,que leur âme et leur coeur continuent à s’élever vers le divin et que leurs voeux soient satisfaits !

Shiva
article issu du site http://indeenfrance.com/reunion.php avec leur aimable autorisation

La spiritualité hindoue

Qualités et Valeurs à développer selon l’Hindouisme

                (selon Bhagavad Gita ch 13 et 16)

Hostingpics » alt= »Krishna et ses gopis » title= »Krishna et ses gopis » />

1)  HUMILITE, ABSENCE DE PRETENTION, MODESTIE

2)  NON VIOLENCE(Ahimsa) à l’égard des autres créatures (en pensées, paroles et actions)

3)  PATIENCE et CAPACITE D’ENDURER UNE SITUATION SANS EN ËTRE BOULEVERSE ET CAPACITE à PARDONNER;

Upload imagestableau : « La bataille du Temps » ashram du PORT

4)  DROITURE (émotions, pensées, comportements) et VERITE (Satya) (paroles)

 

5)  PURETE DE COEUR (intentions, pensées, désirs , actions) ET PROPRETE physique et mentale

6)  PERSEVERANCE et DETERMINATION DANS LA POURSUITE DU BUT (la lance de Mourouga), PRATIQUE DE L’ACTION DESINTERESSEE (Karma Yoga)

Upload images
PANDYALE, incarnation dans le feu purificateur

7)  CONTROLE et MAITRISE DE SOI DANS SES RAPPORTS AVEC LE MONDE(réduire émotions,  colères et passions )

8)  ABSENCE D’ATTACHEMENT AUX OBJETS (DETACHEMENT),PERSONNES OU   SITUATIONS,  RENONCEMENT

 

9)  ATTENTION, CONCENTRATION, MEDITATION « raja yoga »,  DEVOTION (bhakti)

10)  PERSEVERANCE DANS LA CONNAISSANCE DU SOI

11) ABSENCE DE PEURS (travail sur le 1er chakra)

12) CHARITE et COMPASSION

 Upload images« La Vierge Marie portant l’enfant Jésus »

13) ABSENCE DE CONVOITISE ET MAITRISE DES SENS

14) ABSENCE D’AGITATION  (mentale et physique)

15) GENTILLESSE ET MODESTIE

16) AUSTERITE DE VIE (réduire ses besoins et désirs à minima)

17) ABSENCE DE CALOMNIE

18) PARDON (art de supporter blessures et situations contraires)

19) ABSENCE D’ORGUEIL  (notions exagérées d’honneur personnel)

20) ETUDE ASSIDUE des LIVRES SACRES (Védas, Bhagavad Gita)

        (Jnana Yoga)

NB Les tableaux appartiennent à l’ashram du PORT

   <strong> Shiva</strong></strong></em>

Le cérémonial du mariage tamoul

Une vieille légende hindoue raconte qu’il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais, ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Le problème fut donc de lui trouver une cachette.

Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci : « Enterrons la divinité de l’homme dans la terre » Mais Brahma répondit  » Non celà ne suffit pas car l’homme creusera et la trouvera. » Alors les dieux répliquèrent :  » Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans »

Mais Brahma répondit à nouveau : « Non, car tôt ou tard, l’homme explorera les profondeurs de tous les océans et il est certain qu’un jour, il la trouvera et la remontera à la surface. »

Les dieux mineurs en conclurent :  » Nous ne savons pas où le cacher car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d’endroit que l’homme ne puisse atteindre un jour »

Alors Brahma dit : « Voilà ce que nous ferons de la divinité de l’homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même car c’est le seul endroit où il ne pensera pas à le chercher »

Depuis ce temps-là, conclut la légende, l’homme a fait le tour de la terre,il a exploré, escaladé, plongé et creusé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui. »

Nombreux sont aujourd’hui les courants initiatiques qui conseillent au profane : « Visita interiora terrae rectificando
invenies occultum lapidem » : Va à l’intérieur de la terre et en rectifiant, tu trouveras la pierre philosophale, la pierre cachée des Sages »[/color]

DEROULEMENT DE LA CEREMONIE DE MARIAGE

Hostingpics » alt= »le mariage tamoul » title= »le mariage tamoul » />

1)Varissa : l’offrande de plateaux

Entrée du garçon puis de la fille.

Précédées de tambours et de musique, 5, 7 ou 9 dames(ayant leur mari vivant)apportent sur le lieu de la cérémonie chacune un plateau: un plateau de cocos, un plateau de bétel et de pâkkou, un plateau de sucre, un plateau avec un collier de fleurs, un veshti,
une chemise et un châle pour le garçon, un plateau avec un sari et un corsage,un collier de fleurs, pâkkou et safran,un plateau de gâteaux, un plateau avec le tâli (alliance), mindji (bague) et metti, un plateau avec âlam (eau safranée avec de la chaux) et une lampe à huile allumée symbolisant Kâmakshi Amman.

2) Prières à Vinayagar (Ganesha)

Hostingpics » alt= »prières à Ganesh » title= »prières à Ganesh » />

Afin de détruire le mal qui est en nous et faire plaisir à l’être suprême et de bien effectuer les actions qui doivent être faites, nous faisons une prière, pour commencer au Dieu qui élimine les obstacles et accorde réussite et succès. Avant d’entreprendre quelque chose, les hindous ont l’habitude d’invoquer ses grâces et sa bénédiction.

3) Adtai Vajanga : Bénédiction des habits neufs

Les parents du garçon et de la fille ainsi que les invités bénissent les habits des nouveaux mariés ( sari, corsage, veshti, chemise et châle). Le prêtre les bénit et les remet à l’oncle maternel du garçon et de la fille.

4) prière à Varuna

Cette cérémonie consiste à préparer l’eau sacrée dont l’ablution purifie-comme les 4 autres éléments- et sanctifie les lieux et les objets utilisés pendant le mariage.

5) Arassanikaal Abishegam:plantation de l’arbre Arassou

5 dames (dont les maris sont vivants) vêtues de sari, font l’Arassanikaal Abishegam, l’onction d’un fagot composé de 3 plantes (canne à sucre, Kalyanamourounga et pipal, avec du lait et du yaourt, l’enduisent de pâte de safran et de koumkouman, lui mettent des guirlandes, lui attachent le veshti et l’invoquent en
brûlant des bâtons d’encens et du camphre. Cette cérémonie est faite dans le but d’obtenir la douceur de vivre,la longévité et la fécondité.
Arassou symbolise le côté sacré du mariage, le bambou son côté indestructible, la canne à sucre sa douceur.

6) Shiva, Parvati Puja : adoration du Seigneur Shiva et de la déesse Parvati

On installe 2 koumbons (représentation symbolique des dieux avec vase, coco et vétyver). Avc 9 citrons à côté des koumbons, le prêtre fait la prière en récitant des mantras (prières sacrées)

7) Kangana Pûja : consécration des bracelets

Pûja pour le kanganam attaché par le prêtre au poignet gauche du garçon qui garde dans ses mains une noix de coco, du riz, du bétel-pâkkou et du safran.Le kanganam sera attaché au poignet droit de la fille par le garçon.
Ce cordon sacré (trempé dans de l’eau safranée) symbolise l’union indéfectible du mariage.

8)  Pâdâ Pûja : Adoration des pieds des parents

Hostingpics » alt= »adoration des pieds des parents » title= »adoration des pieds des parents » />

Le père et la mère du garçon, habillés traditionnellement se tiennent debout dans un grand plateau et reçoivent le Pâdâ Pûja
de la part du garçon avec du lait, du miel, du yaourt,qui en enduit les pieds de ses parents ainsi que de pâte de safran. Il les marque avec du koumkouman, du riz safrané (akshata), de la pâte de santal (chandanam) et des pétales de fleurs. Le garçon brûle ensuite du camphre devant les pieds de ses parents et fait une prière du fond de son coeur,il les remercie pour tout ce qu’ils ont fait pour lui « je vais me marier, je me prosterne à vos pieds et je vous prie de me bénir pour que je mène une vie heureuse auprès de ma future femme ». La fille fera la même chose avec ses parents.

9) Kanikadânam et Homa : don de la main de la fille

Le prêtre célèbre le Homa ou Yagam (rite de purification par le feu)et devant celui-ci les parents du garçon et ceux de la fille tenant un plateau rempli de fruits (cocos,bananes,bétel-pâkkou, fleurs et de dakshina (monnaie) procèdent au Kanikadânam : offrande de la main de la fille au garçon.

10) Tâli Pûja : bénédiction du Tâli par l’assemblée

On pose le tâli sur une noix de coco dans un plateau rempli de riz safrané. Le prêtre prononce une prière ainsi que le garçon et la fille.L’officiant présente le tâli à tous les invités et obtient leur bénédiction.Il leur demande de prendre un peu d’akshata (riz safranée) mélangé aux pétales de fleurs pour qu’ils les jettent sur les nouveaux mariés au moment où le garçon attache le tâli au cou de la fille. Puis le prêtre continue la cérémonie en brûlant du camphre.Il reçoit aussi la bénédiction des parents du garçon et de la fille et appelle la soeur du garçon pour qu’elle vienne se tenir debout derrière le garçon et la fille avec une lampe allumée appelée Kâmâkshyamman Vilakkou

11) Tâli Kattoudal : pose du tâli

Le prêtre donne le tâli au garçon qui l’attache au cou de la fille en faisant 3 noeuds et en mettant sur celui-ci du safran,du chandanam et du koumkouman. C’est à ce moment là que les invités
et les parents aspergent sur les mariés en guise de bénédiction
l’akshatai: le riz safrané mélangé à des pétales de fleurs.

12) PATTAM : attache des bandelettes

Les nouveaux mariés font le tour du Yâgam et viennent s’asseoir. La mère de la fille attache le pattam (bandelettes en or ou en argent)sur le front du garçon et la mère du garçon fait de même avec la fille.D’autres parents peuvent aussi fixer le pattam sur le front des mariés;On fait encore une fois le tour du yâgam et les mariés échangent leur place et à partir de ce moment là, la femme se met toujours à gauche de son mari. L’assemblée en commençant par les plus âgés, déverse le séchaï (le riz) devant les nouveaux mariés, en guise de bénédiction. Ensuite les parents donnent du lait et des bananes aux enfants.

13) MARLEI MARTROUDAL : échange de colliers de fleurs et MOUDTIPODTOUDAL attache du sari et du châle

L’officiant fait un tout petit ballot de riz au coin du sari et du veshti et les relie en faisant un noeud. La fille retire son collier de fleurs et le met au cou de son mari qui en fera autant avec le sien.Cet échange se fait 3 fois.

14) PORY PODTOUDAL : offre du pory à Dieu

Les époux font 3 fois le tour du feu. A chaque tour, l’épouse offre du pory (riz grillé)avec l’aide de son époux et de son frère au Dieu en le priant de leur accorder une très longue vie

15) SECHAI : aspersion de riz béni

On asperge les nouveaux mariés de riz béni en leur souhaitant la prospérité.

16) PATTAM KATTOUDAL :o n offre les cadeaux

L’oncle maternel de l’époux lui offre son cadeau de mariage (pattam). L’oncle maternel de l’épouse fait de même. Les autres parents et amis offrent à leur tour leurs cadeaux

17) METTI : pose des bagues aux orteils


Hostingpics » alt= »pose du metti » title= »pose du metti » />

Les nouveaux mariés, précédés de la soeur du garçon tenant une lampe allumée, font encore une fois le tour du yâgam, et le garçon après avoir enduit les pieds de la femme avec de la pâte de santal
et un pottou,met des bagues aux orteils de celle-ci dont le pied est posé sur un « Ammi »(roche servant à écraser les condiments)
Par ce symbole, la mariée doit être inébranlable dans le bonheur comme dans le malheur avec son époux.

18) DEVA PUJA : prière commune aux divinités

Les nouveaux mariés se rendent au temple et assistent ensemble à leur première cérémonie après leur mariage.Puis ils prennent place dans le « Manavellele »(sorte de balancelle) et reçoivent voeux et cadeaux

19) KAPPOU CALAIDAL : on détache le cordon sacré

On détache le kappou arsanikal : le cordon sacré attaché aux poignets des mariés. On fait encore une fois le tour du feu et le prêtre présente à la fille l’étoile Aroundadi pour qu’elle se comporte comme elle dans sa vie conjugale.

20)  ALLAM SOTTROUDAL : protection et lumière

On met dans un plateau de l’eau safranée et du camphre allumée et on le tourne 3 fois devant les époux. Le safran symbolise la protection et le camphre allumé : la lumière.

21)  PALOUM PAJAMOUM :partage de l’Amour

L’époux donne des fruits et du lait à son épouse et réciproquement. Celà signifie le partage de l’Amour. A la fin, on détache le noeud des Moundanei.

22) VAJTOU : remerciements

Remerciements des nouveaux mariés aux parents et invités.

SHIVA
article issu du site http://indeenfrance.com/reunion.php

PHOTOS : Philippe Pratx – webmaster@indereunion.net / ph.pratx@laposte.net
Indes réunionnaises – Le portail des cultures indiennes de la Réunion, de l’Inde et de la diaspora – www.indereunion.net
LETTRES DE SHANDILI : le double recueil est en vente sur Indes réunionnaises, mais aussi : FNAC, Chapitre, Amazon… Plus de détails sur www.indereunion.net/special/shandili.htm

La Cérémonie hindoue du CAVADEE

 

LA CEREMONIE HINDOUE DU CAVADEE

Upload images
le « Cavadee » cette arche fleurie

« httHostingpics » alt= »procession des pénitentes » title= »procession des pénitentes » />

 Hostingpics » alt= »une femme portant le cavadee » title= »une femme portant le cavadee » />

 
        Cette magnifique cérémonie hindoue régulièrement pratiquée
à la Réunion 4 fois/an au moment de la pleine lune, célèbre en fait la victoire du bien sur le mal grâce au 2e fils de <b>SHIVA</b>, le Dieu de la jeunesse et de la beauté : <b>MOUROUGA</b>.Après 10 jours de purification par les 4 éléments nécessaires à la vie : l’eau, la terre, l’air et le feu, les pénitents vont procéder à une procession allant d’un point d’eau mobile (rivière ou mer)-où ils vont procéder à des ablutions- jusqu’au temple dans lequel ils vont entrer à genoux en déposant leur cavadee : sorte d’arche fleurie de 5 à 20 kgs qu’ils auront porté sur 2 à 5 kms sur le macadam brûlant du chaud soleil réunionnais.

« http://www.hostingpics.net » title= »Hébergeur d’image »>Hostingpics » alt= »procession » title= »procession » />

        Tout au long du parcours, ils seront accompagnés de prêtres récitant des textes sacrés et de leur famille entonnant des chants sacrés et des mantras.

 CAVADEE

        Cette très belle cérémonie-à ne pas manquer- a principalement lieu à la pleine lune de fin-janvier/début février, en Avril, en Mai et en Septembre. Patrice LOUAISEL (voir : sorties culturelles ») saura vous en développer le symbolisme, les rituels et la philosophie <strong>

   SHIVA                                      
article issu du site http://indeenfrance.com/reunion.php SHIVA</b></strong>

les DIVINITES DU TEMPLE

LES DIVINITES DU TEMPLE

Même si il n’ y a en fait qu’un seul DIEU-comme dans les principales religions- souvent appelé ISHVARA, la trimurti-trinité- hindoue présente les 3 facettes de ce DIEU. L’aspect créateur-du monde, de la terre et de l’homme- BRAHMA, l’aspect protecteur VISHNOU et l’aspect destructeur(du mal) SHIVA.

Ces 3 aspects de DIEU agissent sur le monde à travers leur énergie-féminine- leur shakti.

BRAHMA a pour shakti : la déesse des Arts : SARASVATI

Aspect divin de création du monde et de la vie, BRAHMA est représenté par 4 visages représentant les 4 Védas et les 4 points cardinaux. Il chevauche l’oie- qui représente le Savoir-

Upload images

Sa shakti SARASVATI est la déesse de la Connaissance, des Arts et de la musique. Elle porte dans ses bras la Vina, instrument de musique sacrée. Dans ses 2 autres mains, elle porte un livre -les Védas- et un rosaire.

VISHNOU a pour shakti-énergie féminine- la déesse de la prospérité : LAKSHMI

Souvent représenté allongé sur le serpent ANANTA (il faut maîtriser nos désirs et nos passions). Il a 4 bras-les 4 points cardinaux- porte une couronne sur la tête et un cordon sacré enroulé autour du torse. Il tient le plus souvent une massue- pour remettre de l’ordre sur la terre-un disque solaire -symbole du cycle de la vie et de la mort-, une conque -ses spirales symbolisent l’univers en expansion et la fleur de lotus- la pureté.
Vishnou sur l'aigle Garuda

LAKSHMI, sa shakti est la déesse de la fortune. Elle assure la prospérité de la famille. 2 de ses mains tiennent une fleur de lotus,

les 2 autres offrent prospérité et richesse.

SHIVA a pour énergie féminine la déesse qui tue le mal qui est en nous : KARLI

C’est un des Dieux les plus anciens de l’Inde.Il représente la fécondité et est souvent représenté par le lingam- une pierre érigée sur un socle,le yoni. Son aspect destructeur est montré sous la forme de RUDRA. Il est parfois aussi représenté en ascète, en danseur cosmique. Il a 3 yeux qui représente le soleil, la lune et le feu.Son 3e oeil est fermé.Il s’agit par notre perfectionnement spirituel de l’ouvrir afin de permettre à la kundalini, l’énergie spirituelle d’atteindre le chakra aux mille pétales,celui donnant l’accès à moksha-la libération.Il porte un trident- les 3 aspects de la « trimurti »- pour tuer le mal,- une hache pour triompher de l’ignorance et délivrer l’homme de ses problèmes terrestres.

hostingpics.net » alt= »le DIEU SHIVA qui tue le mal » ;

A La Réunion, Nous vénérons particulièrement SHIVA et son fils MOUROUGA-(que l’on célèbre lors de la cérémonie du CAVADEE) et son énergie féminine la déesse KARLI. Si MOUROUGA (aussi appelé SKANDA)

est le 2e fils de SHIVA, GANESH,le Dieu à tête d’éléphant est le 1er fils…et la femme de SHIVA est appelée PARVATI.

Voyons ensemble rapidement les principales caractéristiques des divinités particulièrement vénérées sur l’île de la Réunion :

GANESH : C’est le DIEU de la Sagesse, de la Connaissance et de l’intelligence. On le représente avec une tête d’éléphant suite à un récit mythologique. C’est le 1er DIEU vénéré lorsqu’on entre dans le temple car il lève les obstacles de notre vie, en nous aidant à les résoudre.

Upload images

KA(R)LI : Souvent représentée en rouge, c’est la « shakti », l’énergie du Dieu SHIVA. Très stricte, elle est très vénérée sur l’île car elle aide beaucoup à résoudre les problèmes humains. On lui offre souvent des animaux-coqs ou cabris rouges lors des cérémonies (marches sur le feu ou fêtes karli) à l’occasion des « promès » faîtes. Elle peut être représentée sous différentes formes, surmontant un lion ou un tigre.

MARIAMEN : Cette divinité- originaire de l’Inde et vénérée la-bas pour protéger contre la variole- est particulièrement vénérée en MAI.(comme Marie chez les Catholiques) C’est une divinité qui protège contre la maladie et on lui fait des « promes » pour guérir ou en être protégé. Lors des « marches sur le feu », elle protège les marcheurs des brûlures. Elle n’aime pas le sang et on lui bande alors les yeux lors des sacrifices d’animaux effectués en cette occasion car elle est végétarienne. On la nourrit avec du kanndi. Le jour de sa fête on fait de « l’eau de riz » que l’on donne à boire à toute l’assistance. Dans une dynamique syncrétique, de nombreux réunionnais l’ont assimilé à Marie.

SOUBRAMANIEN « fils de « : Appelé aussi SKANDA et surtout MOUROUGA, c’est le fils cadet de SHIVA. C’est le Dieu, très fier, de la jeunesse et de la beauté. Il se pavane d’ailleurs sur un paon -le plus bel animal de la nature mais aussi symbole d’immortalité-. Il est célébré lors de la fête du CAVADEE.

Hostingpics » alt= »MOUROUGA, sur son paon » title= »MOUROUGA sur son paon » />

PANDYALE : Princesse divinisée pour avoir prouvé à son mari ARJUNA -un vieux moine ascète- qu’elle lui était restée fidèle,en marchant sur le feu. C’est elle qu’on célèbre en cette occasion. Une « promes » est généralement faîte à l’occasion de la marche sur le feu.

PETIAYE : Invoquée au temple familial le plus souvent, cette forme féminine favorise la procréation et protège les enfants de la maladie. Elle est particulièrement lors de la cérémonie « poule noire » effectuée le plus souvent dans la cour de l’habitation.Celle-ci est exclusivement

effectuée en famille,les offrandes n’étant consommées que de celle-ci.

MARDEVIRIN: Héros mythique du Tamil Nadu (qui s’est battu lors de la guerre de Dolvédé) dont sont venus nos engagés indiens- d’où leur nom de tamouls »-. Il est particulièrement vénéré à Maduraï mais aussi à la Réunion dans les chapelles familiales. Associé à KARLI qui lui confia une mission, il est doté d’une très grande force. On le considère comme le « gardien du temple ». Lui aussi

reçoit des offrandes animales

MINISPRIN : Il écarte et protège des dangers.Il est associé avec Mardevirin aux figures féminines de DIEU. C’est un penseur, souvent présent dans les chapelles familiales et placé près de Karli et de Mardévirin. Il aurait 7 frères mais en fait il s’agirait de la même personne dotée de 7 noms. Ce sont en fait des ancêtres de l’Inde qui à force de prier sont devenus des Sages et des Saints

Lors des prières et cérémonies, ces divinités sont baignées- avec 5 produits sacrés que sont le lait, le miel, le citron, le ghee,(ou de l’huile) la banane puis parfumées et habillées de la couleur qui leur correspond. Quand elles sont vénérées, on leur offre souvent un plateau d’offrandes composé d’une noix de coco, de 2 bananes, d’encens, d’une feuille de bétel et d’une noix d’arec plus quelques fruits de saison.

Le fidèle prie, offre un petit morceau de camphre -notre égo- ce qui symbolise aussi l’expulsion de nos impuretés avant d’aller prier, puis se prosterne en signe d’humilité et de soumission à DIEU.

Lors des grandes cérémonies – KARLI, MARIAMEN, PANDYALE (Marche sur le Feu)et CAVADEES en particulier- les statues mobiles de ces divinités sont sorties du temple et participent aux rituels. Sur le chemin du retour,(généralement de la mer ou de la rivière) Elles bénissent-via le pusari-(le prêtre) familles et maisons alors que la maîtresse de maison, en carême sort de chez elle en apportant un plateau aux divinités placées dans le char de procession. La maison est alors totalement éclairée, le sentier d’accès arrosé d’eau safranée, des fleurs d’oeillets d’Inde parsemant le sol devant le « barreau ». Le prêtre prend leur « plato » et après avoir cassé le coco qu’il contient, le présente aux divinités pour obtenir la bénédiction divine. Le rythme de battement de tambours dépend lui, de la divinité invoquée, intensifiant l’émotion.

Shiva
article issu du site http://indeenfrance.com/reunion

Photos issues de l’excellent ouvrage « Iconographie de l’Hindouisme »de Eva Rudy Jansen édité par Binkey kok Publications

la marche sur le feu : une tradition millénaire

LA MARCHE SUR LE FEU : une tradition millénaire …

Un des grands moments de communion de la communauté hindoue réunionnaise est certainement la cérémonie de la « marche sur le feu » ou fête Pandyalé.Cette tradition villageoise et populaire date en effet de plusieurs milliers d’années et a été importée à la Réunion par nos engagés indiens au XIXe siècle.

 

Upload images

 

En effet, les pénitents rattachés à un temple associatif, peuvent décider entre autre « promes » de marcher une ou plusieurs fois sur le feu dans leur vie. soit qu’ils veuillent le faire annuellement pour se purifier, soit qu’ils demandent une faveur importante au Divin, soit qu’ils veuillent le remercier d’une grâce accordée.

Après 3 jours de carême pour s’approcher de l’enceinte sacrée, ils devront se purifier symboliquement par les 4 éléments nécessaires à la vie : l’eau, la terre, l’air et …le feu, tout en respectant un carême strict : végétalisme et absence de relations sexuelles durant 21 jours.

Rituels,offrandes, prières, processions, scènes de théâtre durant lesquels ils mimeront les épopées sacrées ponctueront ces 3 semaine avant d’entamer le 21e jour : celui de la purification par le feu.

Le « carré d’feu«  symbolise la terre. Il sera purifié avant l’arrivée des marcheurs. Des offrandes seront faites aux 4 points cardinaux et des pétales de fleurs multicolores généralement disséminées près de l’aire sacrée (un carré long de 6m par 3)

Upload images

 

marcheurs sur feuLes femmes vont ensuite répandre du lait dans la « fosse de lait » pour purifier les marcheurs…

Hostingpics » alt= »les femmes versent le lait dans la fosse d’lait » title= »les femmes versent le lait dans la fosse d’lait » />

Vers 18H, les marcheurs en provenance de la mer ou d’un cours d’eau

purificateur, arriveront en procession après que les maisons et familles du parcours aient été bénies par le prêtre. En traversant

les braises brûlantes, sans se brûler, ils montreront qu’ils ont bien fait le carême et qu’ils méritent dès lors la bénédiction divine ainsi que la satisfaction de leur voeu le plus cher : guérir d’une grave maladie, reconstituer un couple défaillant, retrouver un travail si ardemment recherché…

pénitents sur le feu

Certaines femmes volontaires font ensuite le tour du « carré d’feu » debout ou allongées sur le ventre…ce sera leur promesse :

Upload images

SHIVA
article issu du site http://indeenfrance.com/reunion

NB : A la Réunion, Patrice LOUAISEL, pratiquant de l’Hindouisme depuis de nombreuses années et marié à une hindoue, accompagne les personnes désireuses de comprendre symboliquement et philosophiquement cette très belle cérémonie tamoule.(voir « sorties culturelles »)

Les castes : système social des hindous

 

LES CASTES : système social des hindous

Si nous n’avons pas « importé » le système des castes à la Réunion, c’est d’abord parce que les colons ont été chercher en Inde pour la culture du café puis de la canne à sucre, des travailleurs agricoles et des artisans: les « shudras » mais aussi des « intouchables »
par conséquent des « basses castes » et des « hors-castes ». Inutile de dire qu’ils n’ont pas chercher à reproduire ce qui devient aujourd’hui par la faute des hommes un facteur de domination, mais qui était aux origines tout à fait cohérent.

LES CASTES :système social des hindous

L’institution que nous appelons « castes » s’appelle pour les hindous « varna ashrama ». Varna veut dire couleur et ashrama est un lieu de refuge, de paix et d’harmonie. Le système a donc à l’origine pour but de réunir harmonieusement les différentes races. Dès l’origine , ce système a été envisagé comme l’expression et la codification des réalités sociales et ethniques inhérentes à notre société. Les législateurs hindous ont considéré qu’il ne pouvait exister de société évoluée qui ne reconnaisse pas certains faits tels que l’organisation professionnelle et les rapports entre les diverses fonctions nécessaires à l’équilibre économique,
Politique et social d’un Etat ainsi que les problèmes que posent les divers degrés de développement des races et des individus, leurs diverses aptitudes et les problèmes posés par leur mélange.

pouquoi une division en castes ?

La division de la société en castes est basée sur 3 éléments principaux qui se retrouvent inévitablement dans toutes les sociétés : un élément racial, un élément professionnel et un élément de morale sociale. Les aptitudes particulières des diverses races, les professions qui en permettent la meilleure utilisation et les codes de conventions ou morale sociale forment les éléments de base de toute société. Même la société moderne occidentale est –comme toutes les sociétés – formée de castes. Ainsi parlons-nous des revendications de « la classe ouvrière » qui réclame à juste titre des avantages économiques ou culturels, des ouvriers qualifiés qui ne désirent pas changer de métier pour devenir instituteurs, prêtres ou soldats… Ils sont fiers de leurs capacités techniques dans des domaines dans lesquels d’autres classes sociales ne sont que des maladroits incompétents. Les problèmes de la société occidentale viennent de ce que tout en proclamant une égalité des hommes, elle est totalement hiérarchisée du point de vue des professions.

Chaque groupe professionnel a des affinités plus grandes et des contacts plus profonds et constants avec les membres de son groupe, de sa caste où qu’ils se trouvent, plutôt qu’avec d’autres groupes. Toutefois un autre élément de la caste intervient ici c’est l’élément racial : en effet, même dans le groupe professionnel le plus étroit une barrière s’établit entre les éléments ethniques divergents, car ils ont des habitudes, une manière de pensée et d’agir, une morale différente…

le but ? établir des règles de co-existence

Les lois occidentales, sous prétexte d’égalitarisme, ne permettent pas à divers groupes de coopérer tout en ayant des habitudes, une morale, une vie sociale différente. Qu’il s’agisse de musulmans, de noirs, ou de pygmées, nous ne leur accordons une relative égalité que s’ils se conforment à nos habitudes, perdent la plus grande partie de leurs caractéristiques sociales, nationales, religieuses, en fait abandonnent leur personnalité et leur identité. Pour faire face à tous ces problèmes, les législateurs hindous se sont efforcés d’établir des règles de co-existence qui aboutirent au système des castes, encore aujourd’hui solidement établi en Inde.
Il s’agissait en effet, dans un pays où se trouvaient côte à côte des populations d’origine et d’aptitudes très diverses depuis les hommes des forêts jusqu’aux subtils artisans ou aux fiers guerriers aryens de trouver une place équitable pour tous, de permettre à chacun de continuer son mode de vie ancestral, d’être gouverné selon les lois qui lui conviennent, d’avoir la forme de vie sociale, religieuse, intellectuelle, morale qui lui convient sans que e reste de la société n’en soit affecté. Il s’agissait en fait de reconnaître à chaque groupe et à chaque individu son droit à la différence, seul critère valable de la liberté.

Les 4 différentes castes

Selon les Hindous, toute société est divisée en 4 groupes correspondant à 4 fonctions essentielles sans lesquelles aucune civilisation ne saurait exister. Chaque fois qu’au cours de l’Histoire, on a essayé d’altérer ou de supprimer cette division fondamentale, on l’a vu réaparaitre sous une autre forme car elle est inhérente à la nature de l’homme… ainsi distinguent-ils :

- une autorité spirituelle et intellectuelle représentée par la caste des prêtres lettrés, les brahmanes

- un pouvoir exécutif ou royal de nature morale et militaire, représentée par l’aristocratie et les guerriers, les Kshatrias

- une classe commerçante et financière, bourgeoise et financière représentée surtout par les agriculteurs et commerçants, les Vaishyas
Upload images

Upload images

- une classe ouvrière et artisanale appelée Shudra

Hostingpics » alt= »un coiffeur… » title= »un coiffeur »
/>

A l’intérieur de chacune des castes se reforment suivant les aptitudes de chacun des sous-castes correspondant à des groupes corporatifs, raciaux, religieux, professionnels. De plus, dans chaque groupe, il y a place à des différences individuelles : il y a des shudras-intellectuels comme des brahmanes ouvriers. Dans ce cas, ces derniers peuvent très bien exercer un métier artisanal, tel que cuisinier. La caste correspond donc surtout à une fonction

Plus une société est évoluée et avancée, plus la spécialisation des individus apparaît nécessaire. Dans toutes les professions nécessitant un entraînement spécialisé, il faut bien souvent commencer l’éducation de bonne heure ce qui permettra à cet enfant une meilleure adaptation socio-professionnelle. Sans même parler de l’influence de l’hérédité sur les futures compétences de chacun… La profession familiale est souvent le meilleur des cadres…

La caste-chez les hindous- est une entité à la fois raciale, familiale, religieuse et professionnelle. Il y a en général, un système d’éducation différent, d’alimentation différent (végétarien ou non), une morale différente. Chaque race présente t’elle des capacités spécifiques qu’il suffit de distinguer et d’utiliser. Ainsi les Abhiras, appelés aujourd’hui ahirs, forment ils la caste des éleveurs de bétail et des laitiers. Robustes et érotiques, ils jouent un rôle essentiel dans la société : ils ont conservé des institutions, des coutumes, une musique sans aucun rapport avec les autres groupes ethniques. Ils forment une caste artisanale de shudras, mais ils sont fiers de leur origines, de leur profession et pour rien au monde ils ne voudraient prendre d’autres métiers ou se mélanger à d’autres castes.

Certains pourraient voir une injustice à ce que l’on puisse de naissance être destiné à une profession. A cette remarque, on pourrait répondre que toutes les professions sont indispensable et qu’une profession en vaut bien une autre. Quelque soit le mode de sélection, le résultat sera toujours une différenciation voire une inégalité entre les groupes professionnels. Le problème réel consiste à rendre toutes les professions honorables plutôt qu’à ouvrir à tous les individus certaines professions considérées comme plus respectables que d’autres. D’ailleurs, même dans les sociétés occidentales, il n’est pas rare qu’un fils adopte la profession familiale avec un certain succès. Notons toutefois, qu’il y a possibilité -dans la société hindoue -pour un individu ayant des dons particuliers de sortir de sa caste qu’à condition que ce soit à titre de valeur personnelle et non pour socialement en tirer des avantages matériels. Ainsi, quiconque pourra prendre la robe monastique de sannyasi, (dont le devoir sera d’enseigner la morale et la philosophie) ou encore s’adonner à l’étude des sciences, lettre et arts. Plusieurs des grand poëtes et mystiques de l’Inde, artistes ou musiciens ont appartenu aux castes artisanales et n’en ont pas moins vu des rois se prosterner à leurs pieds.

D’ailleurs dans nos sociétés occidentales, sommes nous véritablement égaux face à la possibilité de suivre des études et d’acquérir un métier valorisant ? en fait, cette prétendue « liberté de choix » ne nous permet-elle pas d’attribuer à la malchance ou au hasard les plus criantes injustices sociales et de nous libérer ainsi du devoir d’y remédier ?. Sous le prétexte que des gens mal payés n’ont qu’à se trouver un autre métier nous ne nous sentons pas obligés de faire face aux revendications et aux problèmes d’un groupe social ou ethnique à moins qu’il ne soit assez puissant pour pouvoir au moyen de grèves déranger notre confort.

Eviter qu’un groupe n’outre-passe ses droits

Pour les Hindous, cette division en 4 castes permet qu’aucune d’entre elles ne puisse outrepasser ses droits voire exercer un pouvoir tyrannique au détriment des autres… Aucun gouvernement qu’il soit aristocratique ou prolétarien ne peut être durable car il est basé sur la domination d’une caste qui pour rester au pouvoir, écrase bien souvent l’autre. Aucune domination aucune dictature qu’elle soit du prolétariat, de l’église, de la bourgeoisie ou de l’armée ne peut assurer aux autres groupes la liberté d’être différents des autres, d’avoir la religion, la morale, les coutumes, la civilisation qui lui convient, celles ci vivant de propagande, de lavage de cerveaux, d’oppression, de prison. Même dans les dictatures bourgeoises, ne voyons-nous pas des prisons pleines de gens modestes pour de menus larcins alors que de grands bourgeois pour des appropriations illégales sont encore traités avec considération et échappent grâce à leurs avocats à la peine qu’ils encourraient légalement. ?

RACE et RACISME :

Les Occidentaux prêchent l’égalité des hommes mais exigent en même temps que cette égalité se place sur le plan de leurs croyances, de leur mode de vie, de leurs habitudes, de leur vêtements, de leur alimentation, de leur hygiène ne peut aboutir qu’au génocide ou à une fausse assimilation qui finalement détruit la société qui l’engendre.

Présenter comme alternative à des pygmées de devenir banquiers ou avocats est une sinistre plaisanterie qui a permis de justifier l’annihilation d’une bonne partie des races humaines.. L’Inde demeure l’unique défenseur des peuples qui ne s’adaptent pas à l’exploitation industrielle du monde. Ainsi, les tsiganes, nomades, victimes du racisme en Europe n’ont-ils jamais connu de problèmes en Inde . De même pour les juifs de l’Inde qui forment une caste à part entière.

DEVOIRS ET PRIVILEGES

Dans le système hindou des castes, plus une classe d’individus a de privilèges, plus elle a de restrictions, de devoirs et de limitations. Le plus modeste artisan, fier de sa race, de sa profession de sa caste et de ses coutumes ne cherchera pas à imposer aux autres ses habitudes et ses manières de voir.

CASTE ET MARIAGE

Pour le législateur hindou le mariage est une institution sociale ayant pour but exclusif la propagation d’une espèce, la préservation des races, des castes et des communautés. Il fait une différence absolue entre les divertissements érotiques qui font partie du développement harmonieux de l’individu et le mariage qui a pour but unique la famille la continuation d’une espèce. Le mariage n’est donc pas une question d’amour mais le résultat d’un choix réfléchi tenant compte de l’hérédité, de l’équilibre et du bonheur des enfants.

Pour les hindous, le mariage d’amour, ou d’accident qui peut être interrompu par le divorce est une institution absurde et immorale, une sorte de prostitution légalisée qui ne correspond à rien sur le plan moral ou social.

Le divorce n’est en fait admis que pour les classes artisanales dont les lois sont différentes et où n’existe en pratique aucun interdit sexuel, ce qui fait partie de leurs privilèges. La polygamie fait aussi partie des privilèges de la caste des Ksathrias. Si les restrictions du mariage sont sévèrement observées par tous, les différentes castes peuvent vivre ensemble en bonne amitié, profiter les unes des autres sans danger pour leurs coutumes, traditions et progéniture. Dans l’Inde ancienne, la femme n’était jamais enfermée comme elle le fut après l’invasion musulmane et jusqu’à aujourd’hui. Chacun la respectait et le mariage hors caste était hors de question.

CASTE ET ALIMENTATION

Si une large majorité des hindous est carnivore, de nombreuses communautés observent de sévères restrictions. Ces différences représentent une théorie cohérente basée sur la nature des aliments qui permet d’accentuer dans l’individu les caractéristiques physiques et mentales qui le rendent plus aptes à l’emploi auxquels les devoirs de sa caste le préparent et en font un citoyen plus utile et efficace.
Toutefois, aucun système de restrictions alimentaire ne peut subsister sans l’interdiction de prendre ses repas les uns chez les autres.

CASTE ET CONQUETE

Pour les hindous, un conquérant ne doit jamais imposer sa langue, sa culture, ses mœurs, sa religion . Sinon, les conflits seront inévitables. Ainsi l’emploi de missionnaires à des fins d’assimilation des peuples soumis a partout eu des résultats désastreux…

LES HORS-CASTES

Il s’agit de 3 catégories d’individus :

marche revendicative des intouchables

marche de revendication « d’intouchables »

 

-les individus rejetés de leur caste pour cause de méconduite ( ex: mariage hors -caste, les plus nombreux), sortes de prisonniers en liberté.

-certains groupes étrangers ou tribus primitives non assimilées

-des individus ayant des professions considérées comme malpropres

-les étrangers

Si l’on doit éviter les contacts avec eux, le problème de l’intouchabilité a été présenté à contre sens : c’est en fait le brahmane, par ses obligations sacrées et de pureté rituelle qui ne doit toucher personne. Chacun s’écarte donc de lui pour ne pas l’obliger à des purifications constantes et pénibles impliquant parfois des jeunes prolongés.

Il ne semble exister aucune société sans ses parias et en Occident les préjugés de race, les persécutions et exclusions de minorités religieuses ou raciales (arabes en France, Turcs à Berlin…)°sont légion . Si la société hindoue exclut ses parias comme d’ailleurs toutes les autres castes de certains rapports sociaux, elle n’entreprend jamais de les persécuter, de les convertir, de les isoler de les priver de travail ou d’amusement. Il y a donc un total respect de la liberté individuelle

PROTECTION des RACES MOINS EVOLUEES

Dans le monde, de nombreuses races aux facultés d’adaptation moins aisées ont aujourd’hui disparues ou sont en voie de disparaître.: qu’il s’agisse des polynésiens, des aborigènes d’Australie, des indiens d’Amérique, de certaines races d’Afrique … Ceci aurait pu être évité avec un système de castes protégeant leurs coutumes, leur mode de vie, leur système social, leurs croyances…si on leur avait réservé des territoires, des professions au lieu de prétendre les assimiler dans une civilisation exigeant un degré de développement différent du leur ce qui signifiait leur extinction presque assurée.

Dans le monde hindou, il y a quantité de races, de civilisations, de systèmes religieux et sociaux, chaque individu ayant sa sphère d’activité. Pour les Hindous, seul un système de restrictions empêchant une race ou une caste d’empiéter sur les autres, d’emprunter ses rites religieux, ses coutumes, moeurs et systèmes de propriété peut permettre une co-existence pacifique et à chaque groupe de vivre côte à côte à des degrés de civilisation différents. On arrive ainsi à éviter les conflits entre groupes et nations rivales désireuses d’imposer leurs valeurs.

LES MORALES

Les lois hindoues, différentes selon les castes ne sont pas figées et ont évolué selon les époques à l’intérieur de chaque groupe. Nous admettons d’ailleurs qu’il ne peut exister de liberté individuelle sans restriction, qu’on ne peut laisser l’individu tuer, voler etc.. sans s’arroger le droit de l’emprisonner voire de le mettre à mort.. Si l’on étend ce principe à un groupe, on obtient la morale de caste. La morale sociale est commune à tous. Elle comporte les conventions élémentaires nécessaires au bon fonctionnement de toute société. Ces règles ne doivent pas intervenir dans la vie privée ou celle des castes. Ainsi l’Etat ne doit il pas réglementer la vie sexuelle, le système de mariage ou de divorce ni celui de l’héritage qui varient selon les castes et les religions.

La 2e morale est la morale de groupe ou de caste. Chaque groupe social de par ses origines, sa nature et ses fonctions a des obligations différentes. Il s’agit là de se conformer aux règles de son milieu social, de sa caste, de sa corporation sans s’aliéner pour autant un espace de liberté permettant à chacun de s’épanouir. Ainsi, le dharma, le devoir d’un brahmane sera d’être végétarien-de par un objectif de purification alors que le soldat et l’artisan seront invités à manger de la viande car elle stimule l’activité physique, mais nuit au calme intérieur du penseur. Le prêtre ne peut posséder que très peu de choses alors que le marchand doit accumuler des richesses pour faire travailler ouvriers et artisans, soutenir temples et lettrés par ses dons. Le brahmane doit être monogame, être pur, (ni viande, ni alcool, ni contacts physiques) et se consacrer à l’étude et à l’enseignement/.

Le courage et la justice sont le devoir des Kshatrias. Il a droit à la polygamie, à la bone chère. Il doit défendre son pays et assurer la justice pour tous

L’honnêteté et la charité sont les vertus des agriculteurs et des marchands. Ils doivent s’occuper de la vie économique du pays dont la prospérité est essentielle.

La patience, l’habileté manuelle et l’amour du travail sont des vertus d’artisan. Ils disposent d’une grande liberté de vie. Il peut être polygame, divorcer, manger n’importe quoi, s’énivrer, se distraire. C’est le plus libre de tous les hindous. Il s’en flatte d’ailleurs et envie rarement le sort des autres castes. Ils constituent la majeure partie de la population.

La caste n’a rien à voir avec la fortune. Il existe de très pauvres brahmanes accomplissant d’humbles travaux employés par des shudras millionnaires…

Patrice LOUAISEL

Catégories
Archives