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Comment vieillirons nous désormais ?

COMMENT VIEILLIRONS NOUS désormais ?

Faisons l’état des lieux ensemble : Les chiffres témoignent d’une population vieillissante grâce à une meilleure espérance de vie ce qui semblerait une évolution plutôt positive si l’on observait pas en détail les conditions proprement dites de notre dernière partie de vie. A la Réunion, le nombre de personnes âgées va tripler dans les vingt ans à venir.

Et tout d’abord quel sera notre état de santé : Chacun sait que les premiers gros problèmes –sauf exceptions-surviennent entre 55 et 60 ans : problèmes circulatoires, cardiaques ou de cancer (seins et prostate notamment). Or, la sécurité sociale est en déficit notoire et on cherche à faire des économies sur tout : nombre des structures sanitaires ; spécialisation des établissements sur les pathologies les plus rentables ; durée des hospitalisations, réduction des personnels hospitaliers etc… Qui n’est pas allé aux urgences par exemple sans attendre une moyenne de 5 à 6H avant que l’on ne puisse s’intéresser à vous ?

Il y a quelques années encore, nous étions fiers de notre sécurité sociale, une des plus performante d’Europe. Certes, employeurs et travailleurs devaient payer d’assez lourdes charges mais au moins nous pouvions compter sur l’assurance maladie pour nous couvrir en cas de « pépins ». Aujourd’hui, nous payons de plus en plus de charges « sans en voir la couleur » puisque nous devons payer médicaments et consultations hospitalières…

Les maisons de retraite-construites par le privé- se veulent rentables. Pour y accéder
dorénavant, il faudra disposer d’au moins 2000 à 3000€ de revenus mensuels ce qui va concerner une frange très mince de la population réunionnaise. A défaut, et notamment si les enfants ne peuvent prendre avec eux leur « gramoune », ils se verront privés d’une partie de leur héritage pour financer les frais d’hospitalisation et d’accompagnement.

Alors qu’on sait qu’on ne pourra jamais construire suffisamment de structures, on ne développe même pas les soins à domicile, nettement moins coûteux. Voyons le drame de l’ARAST, ces centaines d’employés licenciés faute de financements, ces milliers de personnes âgées qui, dépendantes, ne bénéficieront même plus des soins élémentaires…

Dans ces conditions, devons-nous vraiment nous réjouir de vieillir plus longtemps si ce doit être dans l’abandon et la souffrance ? Sommes-nous condamnés à finir dans des « mouroirs » pour personnes indigentes ?

Le sort des gens qui travaillent n’est pas plus enviable : Alors qu’on aimerait pouvoir choisir l’âge de notre départ en retraite, on nous menace d’une allocation ridiculement basse-malgré nos plus de 40ans de cotisation- si on ose parler de partir entre 60 et 65 ans. Les CDD généralisés compromettent gravement la validation de nos trimestres, sans parler qu’il faut en tant qu’indépendant par exemple gagner au moins 10 000€/an
pour se les voir validés. Le désespoir des accédants à la retraite est tel qu’on en est à mettre des vigiles en uniforme auprès des comptoirs d’accès, de hautes grilles et des interphones extérieurs-comme à la prison de Domenjod- pour protéger le personnel des « ayants-droits » en colère. Il faut des années pour avoir une estimation de retraite juste (toujours calculée à l’avantage de l’administration), plus de 6 mois pour obtenir la validation des trimestres du service militaire, et des mois de procédure pour obtenir les conclusions du tribunal administratif…

Et l’avenir est encore plus sombre. Nicolas SARKOSY nous a déjà prévenu de surprises
sitôt faites les élections régionales : Il est déjà en projet d’augmenter l’âge d’accession à la retraite par une augmentation régulière annuelle du nombre de trimestres de cotisation obligatoire et d’en réduire considérablement le montant par un calcul sur la durée totale des 41 ans (Si vous avez commencé à 300€/mois, combien toucherez- vous ? 100/150€ :mois ?) Bienheureux sont ceux qui ont pu partir avant 2010 …

On veut des cotisants pour financer les retraites ce qui est tout à fait normal. Mais est-il normal de laisser la moitié des jeunes de notre pays-sans emploi et sans avenir- donc de leur refuser le droit au travail (un des droits fondamentaux de la constitution des « droits de l’homme »), alors que des milliers de nos anciens aspirent à une retraite volontaire et voudraient leur céder leur place ? Il n’est pas question ici d’imposer un départ à la retraite à 60 et 65 ans à ceux qui voudraient ou seraient dans l’obligation de travailler plus longtemps mais de permettre à ceux qui aspirent à un repos bien mérité
de le prendre s’ils le désirent, quitte à gagner un peu moins. Cela permettrait à nos jeunes d’entrer enfin dans la vie active, permettrait l’innovation tout en réduisant le coût salarial, l’absentéisme et le « turn-over » pour l’entreprise.

Comme la « pyramide inversée » de nos élus régionaux, notre pays ne marche t’il pas aujourd’hui sur la tête ?

Patrice LOUAISEL
Psychosociologue

Livre : « un siècle de musique réunionnaise »

Ecrit par Mme Bernadette LADAUGE et Mr Christophe DAVID en 2004, voilà un livre qui fera date :agrémenté de rares et magnifiques photos et de 4 C.D, c’est un siècle de musique réunionnaise que nous avons là….

Toute l’histoire musicale de l’île de la Réunion s’y retrouve : de nombreux documents photographiques parfois inédits, les biographies complètes de tous les grands auteurs-compositeurs, les partitions des plus belles chansons créoles du siècle avec le texte des chansons lontan.

« De Bourbon à la Réunion des années 2000,des premiers chanteurs de rues aux danses de salon, puis des »kabbars marrons » aux festivals de musique créoles contemporains, chaque génération a donné à l’île d’innombrables talents souvent anonymes, bâtisseurs de son patrimoine musical, cette musique que tout le moune y connaît

Segas, maloyas, romances et autres ballades, cette sélection de refrains populaires d’hier et d’aujourd’hui révèle dans toute sa plénitude l’âme créole de cette île riche d’un peuplement arc-en-ciel (Europe, Afrique, Inde et Asie) qui a réussi le métissage des cœurs et des cultures ». (André Maurice)

La CROCHE : lutte traditionnelle réunionnaise

                                                  

 Ce livre nous permet de nous replonger dans les jeux d’enfants lontan, pratiqués par tous les « marmailles » du début du siècle aux années 1970

Pratiquement tous les adultes de 50 ans et plus ont joué à la « croche » quand ils avaient entre 6 et 15 ans…

 On jouait à ce jeu –trait d’union entre judo et lutte- où aucun coup n’est permis à la Réunion

du début du XXe siècle aux années 1970. C’est un jeu typiquement réunionnais pratiqué par toutes les classes sociales et toutes les origines ethniques mais aussi de nombreux métis.

 On la pratiquait pendant la récréation ou à la sortie de l’école. Elle est devenue un sport à part entière qui cherche sa place parmi les grandes disciplines sportives, à côté du judo, de la lutte et du moringue.

 La transmission s’est faite de copain à copain mais jamais de père en fils car non aurait jamais imaginé défier son père.

 On y jouait de préférence sur des surface gazonnées, car la terre et le sable étaient peu indiqués, parfois sur des cartons étendus sur le sol ou une vieille bâche de camion.. plus rarement sur le macadam. On préférait des « dalons » de sa classe d’âge : « Quel âge ou n’en n’a ? », «  Ou tire ? (tu joues ?) «  Mi tire » (je joue)

 Avant la partie, on définissait les règles : « pas de morsures », « pas de coups » , « pas d’étranglements ». On ne saisissait jamais les vêtements pour pas risquer de les déchirer ou d’arracher des boutons ce qui aurait assuré des sévères réprimandes une fois arrivé à la maison.

 Le combat commençait debout, bras tendus mais finissait à terre. « On disait « la paix » ou « tire » quand on abandonnait le combat. Si le souffle était coupé, il était possible-comme en judo « de bat out main la terre »

 C’était un jeu entre camarades, n’ayant jamais pour but de faire mal, mais seulement de mesurer sa force à l’autre. Culotte courte, chemise dégraffée – pour éviter de casser les boutons-

P. L

Livre écrit par Frédéric RUBIO etJérome SANCHEZ sur une idée originale de Patrick BLANCA » « la Croche » : lutte traditionnelle réunionnaise est disponible auprès d’ »Azalées Editions » 1066 Chemin du Centre 97440 ST ANDRE au prix de 20€ (frais d’envoi inclus). Bien mentinner vos nom et adresse.

 

I

Réunion Ecoute Solidarité Personnes Agées : RESPA seul

 

Tel est le nom d’une nouvelle association  d’écoute, de partage et de solidarité avec les personnes âgées de l’île.

On sait les Réunionnais très attentifs à l’accompagnement des personnes âgées de leurs familles. Pourtant les nécessités professionnelles et parfois les conflits familiaux font éclater des familles auparavant unies, laissant des personnes âgées démunies face à l’adversité.

Nous savons tous que compte tenu d’une faible proportion de personnes âgées ici par rapport à la Métropole, très peu de maisons de retraite ont été construites localement. Or, le « baby-bom »de l’après-guerre va nous apporter une multitude de personnes âgées de 60 ans et plus dans les années qui viennent… Leur nombre devrait selon l’INSEE tripler dans les 30 ans. Parallèlement, l’Etat, au lieu de promouvoir le service à la personne et une proximité hospitalière, semble au contraire se désengager en réduisant les centres de soins, mais aussi les subventions aux services d’accompagnement et d’aide à la personne. La récente liquidation de l’ARAST en est une démonstration éclatante.

Une société qui ne s’intéresse plus à « ses vieux » est une société  en perdition et en déliquescence. Afin d’apporter notre « pierre » à une société plus humaine et solidaire, nous avons décidé  de créer sur le Nord, l’Est et l’Ouest une association de solidarité indépendante du pouvoir politique quel qu’il soit. Celle-ci pourrait

 
Ci jointes les premères propositions pour l’association :
 
 

 - recherche de familles d’accueil pour les jours de Noel et l’An

-animation de petits spectacles pour les fêtes (chant, musique, danses, théatre etc…)

- système de courses -alimentaire et autres-
 
- démarches pour elles (aide aux papiers importants, lettres, contact réparateurs TV, accompagnement médecin, pharmacie …)
 
-collectes une ou 2 fois/an devant les grandes surfaces pour les plus démunies…
 
-conversation, lecture et jeux
 
etc, etc
 
Dans un premier temps, il nous faut constituer puis organiser une petite équipe de bénévoles dans chaque région de l’ile (Est, Nord, Ouest, Sud) avec à sa tête un responsable pour la coordonner et compléter les propositions d’actions ci-dessus.
Pour se faire, nous recherchons des personnes sérieuses, honnêtes, disponibles
pour nous aider. Celles-ci peuvent nous joindre au         0262 58 02 50.
 
 
 
Patrice LOUAISEL
 
 
 
 

 

Livre :  » SITARANE » de JULES BENARD

Livre : « SITARANE » de Jules BENARD

Quelle extraordinaire histoire vraie que celle-là : l’histoire de 3 comparses que tout sépare et qui décident d’unir leurs forces pour s’enrichir, manipulés qu’ils sont par un sorcier « pour le meilleur ou pour le pire »

 

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3 voleurs au mode opératoire teinté de sorcellerie…

Nous sommes au tout début du siècle dans le sud de l’île, du côté de « La Châtoire » : un engagé mozambicain, au demeurant très travailleur Simicoudza –Sitarane, bouvier de son état, croise le chemin d’un guérisseur-sorcier Pierre Elie CALENDRIN. Ces 2 là, ainsi qu’un 3e complice, Emmanuel FONTAINE vont attaquer des entrepôts isolés, revendant à bas prix le produit de leurs rapines. Le mode opératoire est pour le moins
extraordinaire : on endort les chiens en leur jetant un coq au zamal baigné dans le rhum
et les hommes en injectant dans les pièces du datura stramonium…

Qui se transforment en assassins.

Et un beau jour, c’est le drame : la maison que l’on croyait inoccupée ce jour-là, l’est par un jeune propriétaire à 2 pas de se marier : on le massacre avant de manger ses victuailles sur place, puis de le dévaliser. Une autre fois, c’est un instituteur et sa femme, enceinte qui subissent le même sort…

Leurs victimes leur apparaissent comme des fantômes…

Et puis, revers de situation, un beau jour alors qu’ils se préparaient à piller une boutique du côté de St Louis, les « apparitions » de leurs 3 victimes devant la devanture les tétanisent littéralement sur place. Ils connaissent alors la peur. Ce sera le début de l’escalade et de revers de fortune. Les erreurs s’accumuleront menant à leur arrestation.

De nombreuses zones d’ombre non élucidées encore aujourd’hui

De nombreuses zones d’ombre demeurent encore aujourd’hui dans cette affaire qui a tétanisé tout le sud de l’île : et d’abord les fameuses « apparitions » racontées de façon identique alors que les prévenus ne s’étaient pas concertés puisqu’isolés. Ensuite, une médium-voyante dyonisienne qui réussit à identifier et à décrire les coupables ainsi que leur repaire alors qu’elle ne les connaît pas. Enfin, une grâce présidentielle accordée au
« cerveau » de la bande, le sorcier manipulateur. Et beaucoup d’autres zones d’ombre…

Comment la revivre et l’approfondir ?

Vous serez passionnés par cette « affaire » que vous retrouverez largement développée
dans cet ouvrage passionnant. Vous pourrez aussi participer à la sortie culturelle « Histoire mystérieuse et Croyances populaires » (Sud) du psychosociologue et guide-conférencier Patrice LOUAISEL qui la relate avec force détails y ajoutant les multiples tribulations qu’il a lui-même vécues en allant sur leurs tombes-toujours vénérées- lors de ses sorties culturelles. (tel : 0262 58 02 50)

Livre disponible sur commande en adressant un chèque de 25€ et votre adresse précise aux Editions AZALEES 1066 Chemin du Centre 97440 ST ANDRE
Pour les sorties culturelles, joindre le guide Patrice LOUAISEL au 0262 58 02 50

Corsaires et pirates de l’Océan Indien

 
Corsaires et Pirates de l’Océan Indien

Après la mer des Antilles, les pirates et autres flibustiers et boucaniers se voyant chasser par la flotte espagnole jusque dans leurs retranchements choisirent en l’océan indien un autre terrain de chasse plus tranquille.

Pourquoi ce choix ?

Depuis des lustres, on savait que les flottes hollandaises, portugaises, anglaises et françaises notamment écumaient cet océan. En effet, quittant les rivages européens, ils contournaient l’Afrique pour se rendre en Inde, en Indonésie et en Chine à la recherche d’épices, de sucre, de coton, de bois exotiques, de pierres précieuses et de tabac.

Quand arrivèrent-ils dans l’Océan Indien ?

Presque depuis les débuts de l’occupation humaine de l’île, donc dès la fin du XIIe siècle…Ils sévissaient généralement aux abords des îles (Madagascar, Réunion et Maurice) en attente des bateaux de commerce qui faisaient relâche sur celles-ci pour se ré-approvisionner en eau et vivres frais.

Quand se calmèrent-ils ?

Quand le gouverneur de l’île de la Réunion- Bourbon à l’époque- leur proposa un marché : celui de les amnistier des délits occasionnés et de leur offrir quelques arpents de terre « du battant des lames au sommet des montagnes » s’ils renonçaient à sévir et pratiquer leurs méfaits dans la zone.

La plupart acceptèrent ce « marché » et se joignirent aux colons jusqu’à constituer 1/3 de la population de l’île en 1730 y trouvant femme grâce au pécule amassé et prospérité.

Quelques autres réfractaires refusèrent et se virent pourchassés comme le célèbre Olivier LEVASSEUR dit « La Buse » qui finit pendu à St Paul en 1730

C’est près de 70 ans plus tard qu’apparurent les premiers corsaires tels Robert Surcouf ou Jean Dutertre ,qui eux furent embauchés par le roi de France pour mener la guerre contre les Anglais. Nous en parlerons dans un prochain article…

Patrice LOUAISEL

NB : On pourra pour en savoir plus sur les pirates de l’Océan Indien participer aux sorties culturelles à thème proposées par Patrice Louaisel et en l’occurrence à « Histoire Mystérieuse et Croyances Populaires » Tel 0262 58 02 50

livre : »histoire des bijoutiers indiens de la Réunion

 

Arrivés sur l’île de la Réunion dans les années 1870, les « permissionnaires » sont des artisans, fuyant les difficiles conditions économiques de l’Inde. Originaires du Tamil Nadu, ils sont bijoutiers, fabricants de bijoux, orfèvres et parfois joailliers…

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une caste d’artisans

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artisans bijoutiers au travail

A côté des coiffeurs, ferblantiers, tailleurs et autres forgerons indiens, ils nous sont venus-libres- principalement de Tranquebar (près de Karikal) et de Tanjore. Ils s’appellent PATAIR, NADARASSIN, ARMOUDALINGOM… Leur rêve ? Obtenir un permis de séjour définitif puis s’installer à terme dans le chef-lieu.

Que fabriquent-ils ?

Spécialistes du filigrame travaillé dans de l’argent pur, ils confectionnent bagues à boules,chaînes, chevalières… L’Indien en effet aime les bijoux et en pare les femmes qui les portent au cou, au nez, aux oreilles, aux poignets et aux chevilles.

Ainsi fabriquent-ils le « kolsou » (bracelet indien), le « moukouti » (anneau porté au nez), l’ « Orlei Nagas » (anneau d’oreilles), l’ »Onepou »
(boucles d’oreilles), l’ »alika » (collier),le netti(anneau d’orteil),
le « souramalei »(chaîne composée de pièces d’or) et enfin le « tarli » indispensable au mariage.

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femme indienne du XIXe siècle

mais aussi des bijoux religieux

Soumis à un carême strict avant et pendant la fabrication, le bijoutier indien va disposer les pattons (ornements d’or et d’argent sur le front de Shiva), le « karnakom » (pièce en forme d’oeil),le « vel »
(lance de Mourouga) mais aussi les « saklons »composés de 5 métaux, indispensables pour les cérémonies et les aiguilles d’argent nécessaires lors du Cavadee.

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Ganesha, la divinité des orfèvres indiens

A côté des fils d’engagés

A côté des fils d’engagés dont certains sont devenus de riches propriétaires : Paniandy, Valliamée, Mourouvin, Appavoupoulle …
nos « permissionnaires » sont venus au départ pour « faire de l’argent »
avec optique de revenir au pays. En fait, la plupart sont restés dans l’île.

une mine d’informations

Cet ouvrage de J.B RAMSAMY est en faît un hommage de l’auteur à l’égard de ses ancêtres, une étude fouillée et approfondie sur les différents bijoutiers venus librement sur l’île.

On y trouvera une foule d’informations non seulement sur leur vie mais aussi sur la signification des patronymes indiens :AMOUNY, ANGAMA, CALIMOUTOU, CANDASSAMY,CARPIN, CHETTY, KICHENIN, MARIMOUTOU, MOUTOUSSAMY, POUNOUSSAMY,RAMALINGOM, SAMINADIN, VAITILINGOM et beaucoup d’autres.

Ce livre est disponible auprès d’Azalées Editions (1066 Chemin du Centre 97 440 St André) au tarif de 23€ port inclu en mentionnant votre adresse précise. Photos issues de l’ouvrage.

SHIVA

la « Maison des Civilisations ». Qu’en penser?

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Paul Vergès, à l’origine de la « Maison des Civilisations »

La construction de la M.C.U.R fait aujourd’hui couler beaucoup d’encre à juste titre. Envisagée au départ comme le « bébé des réunionnais » susceptible d’être au service de tous, et ouverte à toutes les orientations de pensées dans le respect intégral de la réalité historique, il semble que ce projet soit mal parti : embauches anticipées, principalement familiales et politiques alors que la MCUR n’est pas sortie de terre ; projet peu conforme aux réalités historiques (on parle d’absence d’inhumation des esclaves ce qui est faux) etc…

Par ailleurs, si l’idée d’un « devoir de mémoire » est séduisante, c’est de l’histoire de toutes les composantes de population dont il faut parler et pas seulement d’une partie de celle-ci …

Enfin, ce qui me choque profondément, c’est que ce projet élude totalement les lieux de mémoire historiques actuels qui tombent en ruines alors qu’il serait urgent- et hautement prioritaire- de les réhabiliter : 2e lazaret ; chapelle st thomas des indiens; maison rouge ; prison desbassayns (fermée au public) etc… Par ailleurs, des chercheurs du patrimoine comme Christian KICHENAPANAIDOU n’arrivent pas aujourd’hui à trouver un simple local pour mettre les « objets lontan » récupérés à la disposition de tous.

La MCUR devrait en fait permettre aux réunionnais de se réapproprier leur histoire pour ne pas l’oublier et se devrait d’être décentralisée sur les lieux de mémoire existants pour en faire bénéficier l’ensemble des réunionnais. Enfin, il est quelque peu indécent d’envisager un projet aussi couteux quand par ailleurs on voit les nombreuses urgences sociales que vivent au quotidien les réunionnais, aujourd’hui.

Patrice LOUAISEL

Tourisme et sécurité

Chacun sera d’accord pour dire que le principal attrait touristique de notre belle île de la Réunion, c’est notre volcan. Quand il entre en éruption, tout naturellement touristes comme locaux se précipitent pour en savourer les charmes en particulier de nuit…

Or, il s’avère qu’il semble y avoir une totale incompréhension entre le besoin touristique essentiel de garder un souvenir inoubliable et les nécessités de la sécurité. En 25 ans de présence sur cette île, je n’ai pu voir qu’une seule fois-sur une dizaine de tentatives-quelques coulées de lave, et de très loin. Les autres fois, nous nous sommes fait refouler par des barrages de police nous interdisant d’aller plus loin. Une fois même, c’est après avoir fait 3 kms à pied dans la nuit, avec le froid et le crachin qu’à un endroit sans aucune visibilité, nous avons dû faire machine arrière à 2H du matin sans avoir rien pu voir…

Les médias nous parlent de spectacle exceptionnel à ne surtout pas rater. Nos clients nous disent-dépités- qu’ils n’ont rien pu voir et ont totalement perdu leur temps.

Résultat : aujourd’hui, c’est le jeu du « chat et de la souris » avec des forces de sécurité qu’il s’agit de contourner à moins qu’on abandonne tout espoir d’y aller et de voir quelque chose. Quel gâchis !

Les 2 nécessités : touristique et sécuritaire doivent pouvoir se compléter. Comment ? Il suffirait d’aménager par anticipation quelques accès dominants et sécurisés vers les principaux sites de coulées : accès sécurisés et accompagnés par les forces de sécurité et de police : ainsi, le public canalisé sur des plates-formes surplombant les sites de coulées pourraient revenir avec de magnfiques images dans les yeux et le coeur, et les imprudences du public pourraient alors être réduites et éventuellement sanctionnées.

P.L

VOILE : une loi qui pourrait « mettre le feu aux poudres » ?

A l’heure où les attentats redoublent en Irak et aux USA en représailles au ré-engagement américain en Irak, où la France à côté de l’U.E semble vouloir prêter main forte au président américain, voilà que Mr J.F COPE va proposer un décret de loi pour interdire la burqa en France

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la position du député

Mr J.F COPE estime que « la burqa s’attaque à la diginité des femmes, porte atteinte à leur identité, et les coupe de toute vie sociale« . Pour lui  » se masquer le visage ce n’est pas l’expression d’une liberté individuelle. C’est une négation de soi, de l’autre et de la vie en société »

le principe de liberté individuelle et de laïcité

En France, nous affirmons haut et fort notre droit à la différence, notre liberté de croyance et du libre exercice de nos coutumes. Nous sommes fiers de cette liberté individuelle par rapport au reste du monde. Beaucoup de jeunes femmes frôlent l’impudeur dans la rue, voire dans les collèges et lycées en dévoilant largement poitrine, ventre et fesses. D’autres exhibent ostensiblement de volumineuses croix pour affirmer leur appartenance religieuse. Leur en porte t’on grief ? Non, dans un pays où la liberté individuelle est reine, on respecte leur choix même si parfois on le désapprouve. Pourquoi en serait-il autrement pour les musulmanes dans un pays qui se prétend laïc et libre ? Celles-ci n’auraient-elles pas le droit de s’habiller comme elles le veulent dès lors que la pudeur est respectée. En quoi celà nous dérange t’il ?

Certains objecteront que ces femmes sont sous pression de leur communauté et ne sont pas vraiment libres de porter ou non le voile. Nous ne changerons malheureusement jamais les mentalités et les oppressions collectives. Si ces femmes sont dévoilées chez elles, elles « ne doivent pas susciter à l’extérieur la convoitise des regards masculins » selon le Coran… Le voile leur permet de sortir et de se méler à la foule. Interdire la burqa en France ne peut que générer pour certaines de ces femmes l’enfermement chez elles par leur familles et communautés les plus intégristes et les couper définitivement et totalement de toute vie sociale et culturelle. Et donc produire l’effet inverse de ce que nous recherchons… l’accès de ces femmes à un minimum de vie sociale.

une escalade en vue dans un pays qui se prétend tolérant

Que l’on soit favorable ou non, analysons les risques pour les pays européens : Après l’interdiction des minarets en Suisse, nous enfonçons le clou avec la burqa et le voile islamique. En effet, les intégristes de tout poil n’attendent que ce type de surenchère pour témoigner auprès de leur communauté notammnt en Europe d’une stigmatisation croissante de la communauté musulmane et reprendre des attentats dans nos pays dits libres. Déjà postés aux frontières de l’Europe (Algérie par ex avec « Al Quaïda ») voire au sein de celle-ci, (Angleterre notamment) ils n’attendent que ce type de provocation et d’escalade pour agir. Qu’il est dès lors facile pour un intégriste d’endoctriner des arabes en Europe en leur montrant qu’ils sont de plus en plus à l’écart de l’emploi, du logement et montrés du doigt jusque dans leur identité profonde et leurs coutumes ancestrales?

l’exemple de la Réunion

Il y a quelque temps était décidée l’interdiction en France de porter des signes ostentatoires à l’Ecole. A la Réunion, où se cotoient dans un respect mutuel une multitude de peuples venus du monde entier (Afrique, Europe, Madagascar, Chine et Inde notamment) chacun avait l’habitude de porter croix, poutou sur le front, voile partout sans que personne n’y fasse attention dans le respect de la différence de l’autre…

Lorsque cette loi est passée, de nombreux journalistes ont stigmatisé la communauté musulmane, la montrant du doigt, lui interdisant le droit à la différence, jugeant les jeunes femmes qui s’habillaient autrement. Du coup, alors qu’il n’ y avait jamais eu d’incidents précédemment, des jeunes filles agacées d’un collège du Sud et un peu plus tard d’un lycée du Nord ont décidé de venir en burqa dans leur établissement scolaire. Si elles se sont vues interdire-compte tenu de la loi- ce voile intégral par leurs professeurs et chefs d’établissement, leur famille est allée demander médiation au recteur d’académie. Celui-ci a finalement et intelligemment adopté une position de compromis en accordant le port du hijab (voile sur la tête dégageant le visage) à condition que le port du voile n’entraine pas le refus des cours de sciences naturelles par exemple…

Depuis, il n’ y a plus eu d’incidents à notre connaissance, mais ce type de loi pourrait-notamment en métropole où les relations inter-communautaires sont plus conflictuelles- mettre le feu aux poudres…

En conclusion

En conclusion, le choix d’un juste milieu entre tolérance et fermeté semble le bon. Ne prêtons pas la main aux intégristes qui n’attendent que ce type de loi pour faire monter la pression et respectons la liberté de chaque peuple dans un pays qui se fait fort de se montrer en modèle en la matière.

Shiva

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