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2e SORTIE des « Amis de l’Histoire »

2e SORTIE des  » AMIS DE L’HISTOIRE »

Cette sortie prévue sur le SUD a été un grand moment de bonheur et de partage entre les participants; Nous avons accueilli en cette occasion 2 nouveaux « amis » : Sabine et Georges désormais très motivés à faire partie de l’association.

Direction ST LOUIS donc, où nous avons passé la matinée : cimetière des « âmes errantes » qui nous a permis de parler de révolte d’esclave, de St Expédit, du père Lafosse… avant que nous ayons la bonne surprise de trouver une équipe de terrassiers en train de rénover- la 1e paroisse construitye dans le Sud de l’île : la « chapelle du Rosaire » … enfin !

-Malheureusement ce n’est toujours pas le cas pour le « domaine de Maison Rouge », toujours laissé à l’abandon jusqu’à ce qu’il soit incendié sans doute ?…entouré de quelques maisons d’ex-engagés…

Nous terminons la matinée par la visite du M.A.DO.I, un « musée des Arts Décoratifs » qui recèle actuellement une exposition « chroniques indiennes » de grand intérêt avec divers mobilier indien (en particulier gudjerati et malbar). « Cerise sur le gâteau », hormis l’entrée offerte, un accueil chaleureux à tous niveaux, un « café pointu » offert… Nous retenons pour une autre sortie sud, que nous pourrons un Samedi visiter sur RDV, l’exploitation de café et bénéficier d’une visite guidée détaillée du musée.

Puis c’est la partie « découverte » de la sortie à la recherche du cimetière malabar » de St Louis (derrière le cimetière chrétien de el Air) totalement laissé à l’abandon (décharge et hautes herbes). Qulle honte que ce lieu d’histoire et de mémoire soit dans cet état… Y avaient été enterrés les malabars de la région qui n’ avaient pas voulu renier leur religion-hindoue- pour se convertir au Christianisme.

Sabine s’est vue offrir une vouve à bichiques par le gardien du cimetière également pêcheur de talent et toute l’équipe a bien failli manger chez lui.

Après un délicieux repas de pâtes et de salade de fruits frais, nous allons rencontrer Sitarane au cimetière de St Pierre, ce qui nous permet d’approcher un « boug » qui a conclu un pacte avec lui… Nous en apprendrons toute l’histoire.

Enfin et pour terminer, nous avons retrouvé le dernier « car courant d’air » en excellent état… toute une époque

la prochaine rencontre aura lieu sur l’EST de l’ILE et SALAZIE un Mercredi ( 28 Avril ou 5 Mai ?)

Tous ceux d’entre vous, lecteurs, qui sont passionnés d’histoire seront les bienvenus pour partager gracieusement avec nous ces sorties. Contactez notre association « Les Amis de l’histoire » au 0262 58 02 50

PL

aux amoureux de l’histoire locale de la Réunion

 

La toute jeune association locale « Les Amis de l’histoire », après s’être organisée autour de recherches communes en fonction des centres d’intérêt de chacun, a aujourd’hui décidé d’organiser une sortie mensuelle autour de lieux peu ou mal connus de tous. C’est une occasion unique de partage de connaissances et d’enrichissement personnel. A chaque fois, dans une zone différente (Nord/Est/Ouest/Sud), un programme de visites-découverte est prévu.

Ils ont décidé de faire leur 2e sortie-découverte sur le sud de l’île de la Réunion MERCREDI prochain 24 MARS prochain . Au programme :

-la tombe de Sitarane

-le cimetière des âmes errantes »

-la 1e paroisse de l’île

-le domaine de Maison Rouge

-le musée des arts décoratifs

-le dernier « car courant d’air » sauvegardé

-le cimetière des malabars

Tous les Amis de l’Histoire sont invités à se joindre à eux.

CONTACT au : 0262 58 02 50

T

1e sortie conviviale des « Amis de l’Histoire »

[color=green] Cette toute jeune association a vécu un grand moment en réunissant ses sympathisants pour la première fois autour d’une journée de découverte et de partage autour d’un lieu d’histoire : le lazaret de la Grande Chaloupe, mais aussi autour d’un véritable « musée » méconnu de tous et non accessible encore au grand public, celui de 30 ans de collecte d’objets lontan qui ont façonné notre enfance…par Christian KICHENAPANAIDOU. Laissons-leur la parole [/color]
 

les lazarets
le lazaret 1 de la grande chaloupe où ont été mis en quarantaine de nombreux originaires de l’Inde

 
Quelle agréable journée passé à nous découvrir nous qui venions d’horizons bien différents
mais avec une même passion commune celle de l’histoire de la Réunion autour de notre toute jeune association « Les Amis de l’Histoire ».
 
Au programme de celle-ci et tout d’abord: la découverte du lazaret 1 de la Grande Chaloupe. Patrice, en cette occasion nous a fait bénéficier de ses connaissances sur l’engagisme mais surtout sur la façon dont se déroulait le recrutement des engagés, leur voyage en bateau, l’arrivée et la quarantaine au lazaret jusqu’au départ sur les exploitations.
 
La visite détaillée du pavillon d’isolement nous a permis d’approcher les précautions sanitaires prises pour l’occasion et de visiter le petit cimetière attenant et de découvrir ainsi les tombes d’un capitaine de vaisseau et d’un intendant morts en mer et enterrés là mais aussi de rencontrer Eric VENNER, Président de l’Association des Gens de la Mer » dont les recherches se centrent sur les très nombreuses épaves retrouvées autour de la Réunion et leur histoire… Nous nous sommes promis de faire connaissance et de rencontrer leur petite équipe pour en savoir plus lors d’une prochaine sortie …
 
Avant de quitter la  » Grande Chaloupe »,Nous avons pu nous approcher du « ti-train lontan »
 
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photo du « car courant d’air » dont la découverte par les touristes aurait permis à des guides péi » de travailler

 
Après un copieux et sympathique buffet indo-musulman, nous avons découvert « la caverne d’Ali Baba », refuge de l’un des nôtres, Christian,qui fort d’une passion de 30 ans a su collecter des milliers d’objets lontan qui nous ont fait repenser à notre enfance et au delà… Celui-ci,avec passion, nous a retracé l’usage et la vie des principaux objets- de véritables trésors- qu’il stockait là précieusement…avec l’espoir que sa magnifique collection soit un jour valorisée par les responsables de la culture réunionnaise.

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Christian Kichenapanaïdou nous fait découvrir les trésors de sa « caverne d’Ali Baba »

 
Après une superbe journée passée dans le partage d’une même passion toute notre petite équipe s’est donnée rendez-vous pour une nouvelle journée conviviale le Mercredi 17 MARS 2010 sur le sud cette fois avec au programme : la tombe de Sitarane et son histoire, le cimetière des âmes errantes, le domaine de Maison rouge, le cimetière des malbars, la chapelle du Rosaire (1e église de l’ile sur le sud) et peut être d’autres lieux grâce à de nouveaux amis etc…
 
NB Toutes les personnes-interessées comme nous par l’histoire de la Réunion et désireuses de partager avec nous sont invitées à nous rejoindre lors d’une prochaine sortie en téléphonant dès aujourd’hui au 0262 58 02 50
 
« Les Amis de l’ Histoire »
 
 
 

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un des wagons du « ti-train lontan »

et d’un wagon du fameux « titrain lontan », regrettant qu’ait été incendié par des huluberlus le car « courant d’air » en réfection près de là, mais abandonné par les responsables du patrimoine culturel.

Livre :  » SITARANE » de JULES BENARD

Livre : « SITARANE » de Jules BENARD

Quelle extraordinaire histoire vraie que celle-là : l’histoire de 3 comparses que tout sépare et qui décident d’unir leurs forces pour s’enrichir, manipulés qu’ils sont par un sorcier « pour le meilleur ou pour le pire »

 

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3 voleurs au mode opératoire teinté de sorcellerie…

Nous sommes au tout début du siècle dans le sud de l’île, du côté de « La Châtoire » : un engagé mozambicain, au demeurant très travailleur Simicoudza –Sitarane, bouvier de son état, croise le chemin d’un guérisseur-sorcier Pierre Elie CALENDRIN. Ces 2 là, ainsi qu’un 3e complice, Emmanuel FONTAINE vont attaquer des entrepôts isolés, revendant à bas prix le produit de leurs rapines. Le mode opératoire est pour le moins
extraordinaire : on endort les chiens en leur jetant un coq au zamal baigné dans le rhum
et les hommes en injectant dans les pièces du datura stramonium…

Qui se transforment en assassins.

Et un beau jour, c’est le drame : la maison que l’on croyait inoccupée ce jour-là, l’est par un jeune propriétaire à 2 pas de se marier : on le massacre avant de manger ses victuailles sur place, puis de le dévaliser. Une autre fois, c’est un instituteur et sa femme, enceinte qui subissent le même sort…

Leurs victimes leur apparaissent comme des fantômes…

Et puis, revers de situation, un beau jour alors qu’ils se préparaient à piller une boutique du côté de St Louis, les « apparitions » de leurs 3 victimes devant la devanture les tétanisent littéralement sur place. Ils connaissent alors la peur. Ce sera le début de l’escalade et de revers de fortune. Les erreurs s’accumuleront menant à leur arrestation.

De nombreuses zones d’ombre non élucidées encore aujourd’hui

De nombreuses zones d’ombre demeurent encore aujourd’hui dans cette affaire qui a tétanisé tout le sud de l’île : et d’abord les fameuses « apparitions » racontées de façon identique alors que les prévenus ne s’étaient pas concertés puisqu’isolés. Ensuite, une médium-voyante dyonisienne qui réussit à identifier et à décrire les coupables ainsi que leur repaire alors qu’elle ne les connaît pas. Enfin, une grâce présidentielle accordée au
« cerveau » de la bande, le sorcier manipulateur. Et beaucoup d’autres zones d’ombre…

Comment la revivre et l’approfondir ?

Vous serez passionnés par cette « affaire » que vous retrouverez largement développée
dans cet ouvrage passionnant. Vous pourrez aussi participer à la sortie culturelle « Histoire mystérieuse et Croyances populaires » (Sud) du psychosociologue et guide-conférencier Patrice LOUAISEL qui la relate avec force détails y ajoutant les multiples tribulations qu’il a lui-même vécues en allant sur leurs tombes-toujours vénérées- lors de ses sorties culturelles. (tel : 0262 58 02 50)

Livre disponible sur commande en adressant un chèque de 25€ et votre adresse précise aux Editions AZALEES 1066 Chemin du Centre 97440 ST ANDRE
Pour les sorties culturelles, joindre le guide Patrice LOUAISEL au 0262 58 02 50

Corsaires et pirates de l’Océan Indien

 
Corsaires et Pirates de l’Océan Indien

Après la mer des Antilles, les pirates et autres flibustiers et boucaniers se voyant chasser par la flotte espagnole jusque dans leurs retranchements choisirent en l’océan indien un autre terrain de chasse plus tranquille.

Pourquoi ce choix ?

Depuis des lustres, on savait que les flottes hollandaises, portugaises, anglaises et françaises notamment écumaient cet océan. En effet, quittant les rivages européens, ils contournaient l’Afrique pour se rendre en Inde, en Indonésie et en Chine à la recherche d’épices, de sucre, de coton, de bois exotiques, de pierres précieuses et de tabac.

Quand arrivèrent-ils dans l’Océan Indien ?

Presque depuis les débuts de l’occupation humaine de l’île, donc dès la fin du XIIe siècle…Ils sévissaient généralement aux abords des îles (Madagascar, Réunion et Maurice) en attente des bateaux de commerce qui faisaient relâche sur celles-ci pour se ré-approvisionner en eau et vivres frais.

Quand se calmèrent-ils ?

Quand le gouverneur de l’île de la Réunion- Bourbon à l’époque- leur proposa un marché : celui de les amnistier des délits occasionnés et de leur offrir quelques arpents de terre « du battant des lames au sommet des montagnes » s’ils renonçaient à sévir et pratiquer leurs méfaits dans la zone.

La plupart acceptèrent ce « marché » et se joignirent aux colons jusqu’à constituer 1/3 de la population de l’île en 1730 y trouvant femme grâce au pécule amassé et prospérité.

Quelques autres réfractaires refusèrent et se virent pourchassés comme le célèbre Olivier LEVASSEUR dit « La Buse » qui finit pendu à St Paul en 1730

C’est près de 70 ans plus tard qu’apparurent les premiers corsaires tels Robert Surcouf ou Jean Dutertre ,qui eux furent embauchés par le roi de France pour mener la guerre contre les Anglais. Nous en parlerons dans un prochain article…

Patrice LOUAISEL

NB : On pourra pour en savoir plus sur les pirates de l’Océan Indien participer aux sorties culturelles à thème proposées par Patrice Louaisel et en l’occurrence à « Histoire Mystérieuse et Croyances Populaires » Tel 0262 58 02 50

livre : »histoire des bijoutiers indiens de la Réunion

 

Arrivés sur l’île de la Réunion dans les années 1870, les « permissionnaires » sont des artisans, fuyant les difficiles conditions économiques de l’Inde. Originaires du Tamil Nadu, ils sont bijoutiers, fabricants de bijoux, orfèvres et parfois joailliers…

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une caste d’artisans

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artisans bijoutiers au travail

A côté des coiffeurs, ferblantiers, tailleurs et autres forgerons indiens, ils nous sont venus-libres- principalement de Tranquebar (près de Karikal) et de Tanjore. Ils s’appellent PATAIR, NADARASSIN, ARMOUDALINGOM… Leur rêve ? Obtenir un permis de séjour définitif puis s’installer à terme dans le chef-lieu.

Que fabriquent-ils ?

Spécialistes du filigrame travaillé dans de l’argent pur, ils confectionnent bagues à boules,chaînes, chevalières… L’Indien en effet aime les bijoux et en pare les femmes qui les portent au cou, au nez, aux oreilles, aux poignets et aux chevilles.

Ainsi fabriquent-ils le « kolsou » (bracelet indien), le « moukouti » (anneau porté au nez), l’ « Orlei Nagas » (anneau d’oreilles), l’ »Onepou »
(boucles d’oreilles), l’ »alika » (collier),le netti(anneau d’orteil),
le « souramalei »(chaîne composée de pièces d’or) et enfin le « tarli » indispensable au mariage.

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femme indienne du XIXe siècle

mais aussi des bijoux religieux

Soumis à un carême strict avant et pendant la fabrication, le bijoutier indien va disposer les pattons (ornements d’or et d’argent sur le front de Shiva), le « karnakom » (pièce en forme d’oeil),le « vel »
(lance de Mourouga) mais aussi les « saklons »composés de 5 métaux, indispensables pour les cérémonies et les aiguilles d’argent nécessaires lors du Cavadee.

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Ganesha, la divinité des orfèvres indiens

A côté des fils d’engagés

A côté des fils d’engagés dont certains sont devenus de riches propriétaires : Paniandy, Valliamée, Mourouvin, Appavoupoulle …
nos « permissionnaires » sont venus au départ pour « faire de l’argent »
avec optique de revenir au pays. En fait, la plupart sont restés dans l’île.

une mine d’informations

Cet ouvrage de J.B RAMSAMY est en faît un hommage de l’auteur à l’égard de ses ancêtres, une étude fouillée et approfondie sur les différents bijoutiers venus librement sur l’île.

On y trouvera une foule d’informations non seulement sur leur vie mais aussi sur la signification des patronymes indiens :AMOUNY, ANGAMA, CALIMOUTOU, CANDASSAMY,CARPIN, CHETTY, KICHENIN, MARIMOUTOU, MOUTOUSSAMY, POUNOUSSAMY,RAMALINGOM, SAMINADIN, VAITILINGOM et beaucoup d’autres.

Ce livre est disponible auprès d’Azalées Editions (1066 Chemin du Centre 97 440 St André) au tarif de 23€ port inclu en mentionnant votre adresse précise. Photos issues de l’ouvrage.

SHIVA

le car « courant d’air » : il y a 50 ans déjà…

LES CARS COURANT D’AIR : il y a 50 ANS DEJA…

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C’est dans les années 1920-et pour 40 ans- qu’apparut le premier « car courant d’air » avec Emile CARPIN MARIMOUTOU. Il ne proposait que 12 places, alors on s’entassait sur les marche-pieds, voire sur le toit avec provisions et animaux ou cheveux au vent, agrippés aux banquettes. Avec le temps, ils vont s’agrandir et accueillir de 25 à 40 personnes et foncer jusqu’à 100 kms/h…

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Ouverts à tous vents sur les côtés, une simple barre sur la gauche empêchait les passagers de sortir côté route, tandis qu’un marche-pied –où se cramponnait le contrôleur- leur permettait de monter du côté droit. L’important était bien-sûr d’éviter l’essieu arrière. Quand il pleuvait, on rabattait les bâches latérales, et seul le pare- brise du conducteur permettait d’entrevoir quelque chose. Il n’était pas rare à l’époque où les radiers n’existaient pas- que les passagers soient obligés de descendre du car pour le pousser ou d’attendre l’aide de bœufs réquisitionnés pour l’occasion.

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un des derniers « car courant d’air » remisé derrière l’usine de Stella

C’est que du train qui roulait en littoral, il fallait rejoindre les hauts, et aller par exemple de ST DENIS à HELL BOURG, aux Plaines ou du littoral à CILAOS et voyage retour. On partait alors des hauts vers 4H du matin afin d’acheminer le courrier avant le départ du train (6H) et là c’était toute une équipée…car non seulement les chauffeurs de cars des compagnies concurrentes faisaient la course entre eux-encouragés par les jeunes passagers- mais les routes étaient étroites et sinueuses. Ces joute routières élevaient les vainqueurs au rang de véritables stars. Augustin MARIMOUTOU était l’une d’entre elles. Bien souvent dans les virages, quelques passagers descendaient pour mettre des cales, évitant ainsi au car de glisser dans le précipice. Les arrêts de bus n’existaient pas et les clients se positionnaient en fonction des aléas de la route. Les voyages ne manquaient pas d’être pittoresques : on se serrait les uns contre les autres pour laisser la place au dernier venu, tentes et soubiques coïncés entre les pieds et on gardait sa bonne humeur. Le prix du trajet se payait en cours de route, sans ticket.

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Mais « mounoir ! quand la pluie y donnait paquet, personne y causait plus »

Les premiers cars courant d’air furent livrés par le constructeur américain Studebaker et étaient équipés d’un essieu, du moteur et des roues. A charge aux carrossiers locaux de faire le reste : un toit, des banquettes en bois ou couvertes de mousse et c’est tout. Ils seront par la suite remplacés par les « Citroën »( chassis camion T23 ou T 45) et les « Berliet ». Ces mécaniques robustes se contenteront généralement d’un carburant local à base d’alcool de canne et d’essence.

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celui de « la grande chaloupe » abandonné lui aussi…

Ces cars étaient tous baptisés : « la belle créole », « le chevron d’amour », le « surcouf »

Etc…Comme il n’ y avait pas d’horaires et en attendant qu’il se remplisse, il n’était pas rare

que le chauffeur parte boire « un dernier coup’d sec » avec un des passagers ou que ceux-ci ne décident de partir qu’une fois les libations terminées…

NB Si vous avez connu cette époque, merci de réagir à cet article et de nous donner votre témoignage…

1e et 2e photo site mi-aime-a-ou.com

P.L

L’arrivée des premières indiennes à la Réunion

L’arrivée des premières indiennes à la Réunion

Chacun sait que notre belle ile de la Réunion était vierge d’occupants avant 1663, quand Louis Payen fut le premier à s’y installer avec un compagnon et une dizaine de domestiques malgaches-dont 3 femmes- En 1665, ce sont 20 colons-hommes- qui s’installent sur l’île sous les ordres d’Etienne Regnault , premier gouverneur de Bourbon.

 

des hommes, toujours des hommes…

 

Toujours des hommes…bien sûr, il fallait des hommes forts, valeureux et courageux pour mettre cette île en valeur. Cependant très vite, on constata qu’il semblait difficile de développer une colonie sans femmes… les hommes repartaient par le premier bateau disponible et la population se réduisait..

 

où trouver des femmes ?

 marine.              

à « la Salpétrière » Paris. C’est alors qu’on eut l’idée d’aller chercher des femmes ailleurs puisque celles-ci ne venaient pas spontanément. On pensa alors à « la Salpérière » à Paris : ce site récupérait à l’époque orphelines, délinquantes et femmes de mauvaise vie. Celles-là,personne ne les réclamerait si on en expédiait à Bourbon.Elles feraient d’excellentes épouses pour nos colons et de toutesfaçons on ne leur demanderait pas leur avis… C’est de cette expédition que parvint Francoise CHATELAIN, la « grand mère des réunionnais » qui se maria 4 fois du lieutenant de marine Jacques Lelievre à Augustin Panon, charpentier de

 

 et Pourquoi pas à GOA, en Inde ?

 

De nombreux bateaux venant d’Europe faisaient escale à la Réunion avant de rejoindre l’Inde. Et si on essayait de ramener de ce pays, en particulier de la côte Malabar du côté de Goa, de jeunes indo-portugaises ? Ce fut fait en Novembre 1678, avec l’arrivée du « Rossignol » en provenance de Surate : ces 15 indo-portugaises trouveront très vite un mari à Bourbon.
Pour être tout à fait juste, quelques années auparavant, en Novembre 1672,le bateau « Jules »en provenance des Indes avait déjà déposé une quinzaine d’indiens noirs faits prisonniers de guerre au siège de San Thomé. Ils avaient été envoyés sur l’île par l’amiral Blanquet de La Haye, alors vice-roi des Indes. En 1686, il en survivra 12.
Sur les 35 femmes introduites à Bourbon, on relevait en 1678 :
8 francaises, 13 malgaches et 14 indiennes
C’est un certain Texeira da Motta, né de père portugais et de mère indienne qui ramena de l’Inde ces 14 filles de mères indiennes, elles aussi pour les unir à des colons francais.
En 1686, on dénombrait sur l’île :


- 12 familles de francais mariés à des portugaises des indes soit 58 personnes, enfants compris
- 1 famille de vénitien et de métisse franco-portugaise née dans l’île, soit 3 personnes
- 1 famille de portugais des Indes et de métisse franco-malgache née dans l’île, soit 2 personnes
-12 célibataires indiens
Soit une population de 61 indiens sur 216 habitants, environ 1/4 de la population.
Le premier esclave indien
Alors que les 14 femmes indiennes jouissaient de la liberté et que les 15 premiers indiens étaient considérés comme des déportés, on peut dire que le premier esclave indien importé nous est arrivé en 1687. Le « très révérend père Dominique de la Conception » , moine portugais vendit un jeune indien de 12 ans à Gaspard Cautret. Ce fut le premier esclave indien de Bourbon.

une figure emblématique : Emmanuel Texeira da Motta
Une des figures marquantes fut Emmanuel TEXEIRA qui arrivé lui aussi sur le » Rossignol » en 1678, obtint une concession à St Paul en1690 : toutes les terres de la possession, dela Ravine à Marquet jusqu’à Dos D’Ane lui appartenaient. Marié à une indienne, il quitta Bourbon en 1707 pour Pondichery sur le « Saint Louis » après qu’un complot de noirs contre sa famille ait été éventé. Il en revint avant 1709 alors que sa femme était Anne Nativel, dont il aura 16 enfants. Sur sa concession, il tenait une sorte d’auberge où s’arrètaient les gens qui débarquaient de St Denis en chaloupe et continuaient leur route à pied jusqu’à St Paul.. Il mourut en 1758, à l’age canonique de 92 ans.
Il disposait de grands troupeaux, élevés en liberté, et allait à la chasse au boeuf à cheval. Ne pouvant les approcher facilement, il les abattait au fusil. Avec une corde passée autour des reins de l’animal d’un côté et au pommeau de sa selle de l’autre, il tirait le boeuf mort jusqu’à chez lui. Avec le temps, le sentier emprunté par Emmanuel Techer fut dénommé » chemin boeuf mort »
Shiva
article issu du site http://indeenfrance.com/reunion.php
photos extraites de l’excellent ouvrage : » 21 jours d’histoire » de Daniel Vaxelaire aux Editions Azalées

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les « petits blancs des Hauts »

LES PETITS BLANCS DES HAUTS

Au XVIIIe et XIXe siècle, les familles blanches étaient souvent nombreuses. Si les aînés et cadets s’en sortaient plutôt bien, les plus jeunes soumis à la portion congrue devaient résignés monter dans les Hauts de l’île pour cultiver des terres souvent ingrates, d’où leur surnom de « petits blanc des hauts »

Après l’abolition de l’esclavage de 1848, on les accuse de paresse et de vagabondage. D’ailleurs, ils marchent souvent pieds nus comme les ex-esclaves et sont peu vêtus.

Que va t’on pouvoir faire d’eux ?

Ils sont bons chasseurs. Pourquoi ne pas les enrôler dans l’Armée ? mais la tentative échoue, on ne sait exactement pourquoi …

On aurait pu les envoyer à Madagascar où il y a tant de terres à cultiver… mais l’absence de formation, le climat et un certain manque d’ambition feront avorter le projet.

Alors, ils s’occupent de cueillette et de chasse…mais cela ne dure qu’un temps car le gibier se réduit et cela ne nourrit plus son homme, alors cela se termine bien souvent en rapines et en vols.

Et pourquoi pas un petit « carreau »de canne à sucre ?

Celle-ci en effet leur est barrée car ils manquent totalement de moyens financiers et humains. Cette activité restera aux aînés.

En 1830 les « francs-créoles »…

Ce fut en fait une tentative avortée de création d’une classe moyenne solidaire, mais qui prise entre 2 feux, génait tout le monde…

Durant la période pré-abolitionniste

Les Colons étaient très réservés face au Clergé jusque là : En effet, celui-ci prêchait des dimanches fériés- d’où perte de rentabilité pour leurs exploitations. Une instruction pouvait se révéler dangereuse car ils auraient gagné en statut et auraient pu exprimer diverses revendications.

Et à l’abolition de l’Esclavage

On va enfin accepter l’instruction des esclaves par le Clergé mais avec moralisation par celui-ci. (pour éviter l’insurrection…) mais aussi des « petits blancs » dont on craignait qu’ils s’allient avec les esclaves dans un réflexe de classe.

L’objectif : remettre des petits blancs oisifs au travail, or dans les Hauts, il gèle et il faut une constitution vigoureuse ce qui n’est que rarement le cas et puis dans leur esprit la terre, c’est l’esclavage et il n’ y a aucune promotion possible…

On s’est posé la question : pourquoi ne pas embaucher les petits blancs à la place des esclaves affranchis ? Mais faire le travail d’un esclave froissait leur sensibilité, de plus les « gros blancs » payaient mal et puis ils se révélaient moins soumis que les esclaves…

D’où paupérisation des petits propriétaires …

Leurs exploitations-trop petites n’étaient pas rentables. Le matériel non adapté à des terrains pentus, trop cher pour eux…

Monter à la Plaine des Palmistes ?

Si les Hauts étaient plus accessibles que les cirques, ils se révélaient peu sûrs : d’épaisses forêts pouvaient bien encore abriter des « esclaves marrons » et les terres fort érodées étaient peu fertiles

Le 1er aventurier à y monter fût un certain LETORT qui se fit attribuer en 1749 l’essentiel des terres ;

En 1798 fut construit un gîte : « Le bon accueil » vite fermé faute de voyageurs.

A la Plaine des Cafres ?

Eloignée de tout, trop gelée, personne ne s’y égarait d’autant qu’on craignait les derniers esclaves « marrons »

Le chemin de la Plaine devint une route faite en 13 ans de 1837 à 1850. Un poste militaire à Ste Agathe (930m d’altitude) fût confié en 1847au lieutenant TEXTOR. Celui-ci était autant protecteur des lieux, savant autodidacte qu’explorateur.

Puis on décida d’ouvrir des concessions tous les 500m, avec une zone pour l’élevage, une pour les cultures vivrières mais le bétail indiscipliné divaguait, le sol lessivé par les pluies, sans parler de la déforestation entraînée par la présence de 18 propriétaires…

Un peu plus tard, les colons finissent par s’installer n’importe où là où il a des terres arables et de l’eau et pourquoi pas de quoi survivre sans travailler (gibier, bois, rivière…) On brûles les forêts et les semis sur des terres trop lessivées.

En 1880 de confortables maisons remplacent les paillotes et les belles forêts ont disparu.
Commencent à arriver des rhumatisants aisés ou simplement des gens qui fuient les épidémies de paludisme côtier. Et puis c’est si bon un « changement d’air » l’été !

Alors les petits blancs vivotent à 8 ou 10 dans des paillotes où la promiscuité fait des ravages. La tôle va remplacer le bardeau. Quelques uns vont réussir dans le ver à soie ou le géranium

Et à Cilaos ?

Cilaos fût longtemps un haut lieu de marronnage. Le 1er occupant de « l’ilet à cordes » fut d’ailleurs un esclave qui a trahi ses frères –qui fomentaient une révolte en 1810- en les dénonçant à l’administration anglaise et bénéficia de ce site en récompense..(200 ha)
à vie.
En 1814 : un dénommé TECHER trouva des sources
un sentier fut tracé en 1845 permettant de rejoindre la petite ville en une journée (40 kms de montée)
Une route le remplaça en 1932 .
Le Dr Mac AULIFFE oeuvra pour les THERMES

De vierge en 1850, la ville comprenait alors 2000 habitants en 1880

PL

Françoise CHATELAIN, grand-mère des Réunionnais

Francoise CHATELAIN, la grand mère des REUNIONNAIS

Une île déserte …

 

Il était une fois une île déserte ou presque. Il y avait bien quelques animaux endémiques -tortues par ex-ou rapportés par l’homme au hasard de ses escales : cabris, cochons sauvages pour remplir son garde-manger lors de ses transits à destination de l’Inde ou de l’Indonésie… mais pour l’essentiel que des marins de passage faisant escale ici pour se ré-approvisionner en eau potable, viande fraiche et pour reposer les hommes. Pensez donc 3 à 6 mois de mer, le scorbut, les pirates…et surtout pas de femmes.

Pour commencer…des prisonniers

On s’était bien débarrassé de quelques mutins qui s’étaient révoltés contre le gouverneur de Fort Dauphin (Madagascar). Imaginez vous : « Il avait eu le toupet d’utiliser l’argent de la colonie pour entretenir sa belle famille malgache et nous n’avions droit qu’à des miettes… « Ces hommes, on les avait déposé à « Quartier Français » près de ST ANDRE. Ils y ont vécu nus 3 ans-la Réunion une prison dorée ? -avant qu’on les récupère en pleine forme.. Et comme ça s’était bien passé on avait renouvellé ça du côté de l’étang saint paul avec un autre groupe « d’enquiquineurs ».

Puis 2 aventuriers et leurs domestiques…

 

Quelques années après, 2 francais volontaires accompagnés d’une dizaine de domestiques malgaches…et déjà une histoire de femmes à peine l’ile occupée.

C’est qu’avec Louis PAYEN et son ami Pierre PAU, il y avait une douzaine de domestiques mais seulement 2 femmes pour tout ce petit monde. Et ces français qui avaient le toupet de s’approprier les femmes pour eux seuls… Ce n’était pas tenable : après avoir hésité à les tuer mais par peur de représailles, les domestiques ont préféré « partir marron » avec les femmes évidemment…

C’était quand même une île sympa. Certes elle avait servie de prison à une époque révolue mais c’était quand même un vrai petit paradis : pas d’animaux dangereux, le soleil et la mer toute l’année…que rêver de plus ?

On y installe alors la colonie…

Alors on se décide à y installer une colonie en 1665 avec un gouverneur, Etienne REGNAULT et un prêtre pour superviser les premiers colons. Mais là encore : erreur fatale : aucune femme dans le 1er contingent…alors les hommes s’ennuyaient et repartaient avec les bateaux en transit. Celà risquait de faire échouer cette colonisation pleine de promesses. Il fallait -et vite- arrêter l’hémorragie.

Vite, des femmes !

Faire venir des femmes ici : pensez donc plusieurs mois de bateau, les maladies…il aurait fallu être folle pour se lancer dans pareille aventure et aucune femme n’était tentée. Et puis qu’allions nous trouver dans cette île ? une meute de vieux matous affamés… Enfin une idée géniale : aller en chercher à l’hopital parisien de « La Salpétrière »: celles-là, orphelines, délinquantes ou prostituées n’auraient pas le choix et seraient bien obligées de venir. Ce seront de parfaites compagnes pour nos colons…

l’expédition de Françoise CHATELAIN…

C’est ainsi qu’une vingtaine de femmes-dont Françoise CHATELAIN – furent emmenées d’autorité à Nantes, contournèrent l’Afrique après y avoir fait de multiples escales avant de se retrouver face à la Réunion. Au hasard des escales de nombreux officiers avaient « négocié » les plus belles, d’autres étaient mortes de diverses maladies..tant et si bien qu’à Fort Dauphin-dernière escale avant la Réunion- il n’en restait plus que 2.

Catastrophe ! qu’allaient dire les colons ? Alors le capitaine pour éviter de se faire lyncher avait-il négocié avec les amoureux de ces 2 dernières son accord de les laisser se marier contre la venue indispensable des deux derniers couples à la Réunion.

Imaginez donc la tête des colons qui attendaient joyeusement une vingtaine de femmes libres quand ils virent les 2 dernières- mariées de surcroit. Heureusement que la grande différence d’âge pouvait laisser espérer des remariages avec nos pauvres colons célibataires. C’est ainsi qu’Augustin PANON, charpentier de marine, travailleur et cossu pu épouser quelques années après la très convoitée Françoise CHATELAIN, que l’on peut considérer comme la grand mère des réunionnais.

P.L

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