Archive pour la catégorie ‘humeur’
recrutement local : un concept bien ambigü
RECRUTEMENT LOCAL : un concept bien ambigü
Après le concept de « préférence régionale » inauguré par le P.C, voilà que le P.S en « remet une couche », avec cette fois, celui de « recrutement local ». C’est vrai que nous vivons à une époque
où la peur de l’autre est un bon ferment électoral à en croire les sondages et le succès de J.M LE PEN et même de N.SARKOZY qui n’ont qu’une idée en tête : celle de renvoyer les immigrés dans leur pays… mais qu’un parti démocratique et social comme le P.S s’y mette aussi, celà n’est pas tolérable.
Dans notre île « tout kouleur », où nous nous targons d’avoir « plusieurs races, un seul coeur » et de ne connaître ni racisme ni exclusion, ce concept nous conduit en effet sur un terrain glissant :
En effet, si stricto-sensu celà signifie qu’il faut légitimement privilégier le recrutement des
résidents de l’ile, ce qui en soi semble logique, dans une île qui connait 40% de taux de chômage,
nul ne peut ignorer que dans la tête de bon nombre de gens, ce concept de « recrutement local »
peut être traduit par « préférence aux réunionnais » et donc d’admettre l’idée d’une sélection par la race ou la couleur de peau, ce qui devient beaucoup plus critiquable…(même si « en misouk » celà commence à se faire plus ou moins discrètement ici ou là.)
Chacun sait en effet que notre île était déserte avant d’être occupée en 1663 par des français accompagnés de domestiques malgaches, avant que les differentes ethnies que nous connaissons: cafres, tamouls, chinois, zarabs (au 18e et 19e siècle) et plus récemment mahorais et comoriens ne les rejoignent. Nous vivons donc bien sur une terre française, n’en déplaise à certains qui auraient bien aimé être les premiers…
Aussi, serait-il judicieux que l’auteur de « enfin un cafre à la mairie de ST DENIS » et nos politiciens aient la sagesse de bien délimiter le sens réel de cette notion de recrutement local pour éviter de probables dérives racistes, ce qui ne peut être admissible pour un parti de gauche,
surtout démocratique et socialiste. Si cette rectification n’était pas faite, on pourrait tristement
en conclure que la gauche dérive par opportunisme populiste pré-électoral. (dans ce cas, il vaut mieux, si on appartient à cette mouvance du rejet de l’autre, voter F.N ou SARKO car leurs idées ont le mérite d’être exprimées sans ambigüité.)
A bon entendeur salut
UN CITOYEN DU MONDE
la retraîte à taux plein…bientôt à 70 ans ?
BIENTOT LA RETRAITE à TAUX PLEIN A 70 ANS ?…
Après avoir précarisé l’accès aux soins, la fonction publique etc…voilà que notre président s’attaque à la revendication la plus sacrée de la population : la retraite à 60ans. Et ce n’est pas sans subtilité :
Tout d’abord, on inscrit la précarité professionnelle dans le quotidien avec la légalisation et la généralisation des contrats temporaires pour tous, le CDI devenant l’exception. Qui dit parcours haché, entraînera la non-validation des trimestres correspondants et le recul automatique du droit à la retraite.
Ensuite on rajoute pudiquement quelques semestres supplémentaires passant de 37,5 à 41 années de cotisation… pour l’instant.
Et comme la pilule risque d’être indigeste et de ne pas passer, on fait le grand seigneur en offrant généreusement la possibilité à chacun de travailler plus longtemps…mais de qui se moque t’on ?
Alors que près d’un jeune sur 2 à la Réunion ne parvient pas à trouver un emploi stable, que beaucoup de travailleurs sont usés par leurs conditions de travail, on préfère
forcer les « vieux » à travailler plus longtemps (alors qu’il est pratiquement impossible
de retrouver un travail entre 50 et 60 ans) que de laisser la place libre pour des jeunes
désespérés dont le seul espoir reste la mobilité loin de chez eux ou de tomber dans l’alcool ou la délinquance. Comme pour la pyramide inversée ne marcherait-on pas sur la tête ? En tout cas c’est le monde à l’envers : on interdit à des jeunes d’avoir des projets de vie alors que le droit au travail est inscrit dans la constitution française,
et on veut priver les anciens d’un légitime repos qu’ils ne trouveront bientôt qu’au paradis-si celui-ci existe.
Vous allez me dire qu’il n’ y a aucune obligation d’aller jusqu’à 70 ans… C’est là que notre président fait preuve d’une infinie subtilité. A qui fera t’on croire en effet, que l’on maintiendra la RETRAITE A TAUX PLEIN pour les gens qui veulent la prendre à 60 ans ? NON, ce qui nous pend au nez, c’est que ces derniers n’auront qu’une retraite largement MINOREE, comme s’ils avaient pris il y a quelques temps leur retraite à 50 ans…Autrement dit, pour profiter d’une retraite qui permette de vivre, il nous sera nécessaire d’aller jusqu’à 70 ans. Sinon, nous serons condamnés au minimum vital, au seuil de pauvreté… Nous n’avons donc pas le choix et cette mesure consiste à imposer la retraite à 70 ans pour tous. CQFD
Le peuple va t’il réagir enfin ? En tout cas, notre président a encore 4 ans pour délabrer tous nos « avantages acquis ». Mais cette notion a laquelle nous étions attachés
N’est elle pas devenue caduque ??
Patrice LOUAISEL
Conseiller professionnel
notre santé bradée au service du profit
Tout un chacun a pu remarquer que ces dernières années l’accès aux soins pour tous était de plus en plus remise en cause. Cette inégalité face à la santé est à la fois sociale et territoriale.
Les chiffres sont éloquents : 13% de la population renonce à se soigner faute de moyens financiers (23% des étudiants). En même temps, un million de salariés continuent d’être exposés, dans leur activité, à des substances cancérigènes ou dangereuses pour leur santé.
Au plan territorial, la démographie médicale est de plus en plus mal répartie selon les régions mais aussi les quartiers d’une même ville. Les déremboursements se multiplient alors que la droite ferme les yeux sur les dépassements d’honoraires et l’explosion des forfaits hospitaliers.
Plus de la moitié des hôpitaux publics sont en déficit. Le déficit 2007 s’élève à 3,9 milliards d’euros alors que le gouvernement avait promis le retour à l’équilibre cette année..;
Face à cette situation, Mr SARKOZY cherche à culpabiliser les assurés sociaux et les malades
-voire les médecins- rendus responsables des dérapages financiers de la branche maladie.
Il veut instituer une « franchise santé » de 100€/an. Cette mesure va pénaliser ceux qui, paradoxalement, consommeront moins de soins que le montant de cette « franchise » (soit environ 27%). De par là même, les plus aisés se tourneront vers des assurances privées,les moins fortunés sortiront du système de soins et arrêteront de se soigner.
Face à cette situation déplorable, le Parti socialiste propose d’assurer de façon pérenne le financement de l’hopital public en veillant à l’égalité territoriale d’accès aux soins. Création de dispensaires, notamment en zones rurales, mise en oeuvre d’une « carte-santé jeunes »
(2consultations gratuites/an), réaffirmation du droit à la CMU et à l’AME, sanction des refus de soins, politique de lutte contre l’obésité fondée sur une détection précoce et des actions sur la qualité de l’alimentation, mise en oeuvre d’un grand plan de prévention et de recherche pour les maladies graves (cancer, sida, alzheimer) …qui constituent par ailleurs, près de 50% des dépenses de santé.
Face à cette dérive d’une santé « à 2 vitesses », où les refus de soins aux bénéficiaires de la CMU sont de plus en plus flagrants, il est grand temps de réagir pour arrèter l’hémorragie…
de notre porte monnaie et construire ensemble, les 10 et 17 juin une société plus juste et plus solidaire.
Patrice LOUAISEL
et si on notait les parents ?
Et si on notait les parents ?
Le rapport ATTALI préconisant désormais que les élèves notent et évaluent leurs professeurs me fait penser
à cette stupide construction de pyramide inversée que l’on a édifié du côté du Moufia, symbole qui en son temps aurait beaucoup plu à Hitler qui avait pour sa part inversé la croix de l’Evolution (la swastika) pour en faire un symbole satanique
et s’allier ainsi les forces du Mal…
La psychologie de l’Enfant et les Scientifiques ont démontré depuis fort longtemps que l’enfant avait absolument besoin de modèles pour se construire et devenir un homme équilibré. Les philosophes, tels que Confucius insistaient déjà
600 ans avant J.C, sur le nécessaire apprentissage du respect de l’Autorité, des lois, régles et coutumes élaborées par des dirigeants eux-mêmes intègres, devant servir de modèle au peuple. Or, que voit-on aujourd’hui ?
1) des gouvernants dont beaucoup montrent le mauvais exemple du plus haut niveau de l’Etat, à nos maires,
impliqués ici et là dans des « affaires »…
2) des parents qui ont démissionné de leur rôle d’éducateur des valeurs de base de notre société et qui par démagogie laissent tout faire à leurs enfants, y compris défier l’autorité (policiers, profs…) S’ils ne vont pas jusqu’à les encourager à le faire si l’on en croit une affaire récente : (l’élève qui a traité son prof de « connard » avec la bénédiction de son père, policier, de surcroit…)
3) des profs dont ce n’est pas la mission principale d’apporter ces valeurs fondamentales aux jeunes, débordés par les comportements asociaux de leurs élèves, obligés de se justifier, voire de se défendre car leur intégrité physique est en jeu. Et
l’Etat ose soutenir élèves et parents contre ce dernier rempart avant un laisser-faire et une anarchie généralisée ?
4) de nombreux jeunes, sans gouvernail, sans modèles et sans valeurs, laissés à l’abandon, auxquels on voudrait
laisser croire qu’ils peuvent évaluer leurs profs alors qu’il n’ont ni la maturité suffisante, ni les connaissances indispensables pour le faire. Comment évaluer quelqu’un si l’on a pas la maitrise de son sujet ??
Je préconise donc que les professeurs notent désormais les parents : de 15 à 20 les parents dont les enfants bien élevés trouvent un bon travail grâce au suivi assidu de leurs études, soient bien équilibrés grâce à des activités artistiques et sportives, et trouvent l’harmonie dans leur couple grâce à un exemple parental équilibré et harmonieux. On pourrait mettre de 10 à 15 aux parents qui se contentent de gâter leurs enfants pour se faire pardonner le manque de temps consacré à s’en occuper, mais dès lors ne leur apprennent pas que tout s’acquiert à la sueur de son front… et la valeur du mérite. On mettrait de 5 à 10
à ceux qui ne leur offrent que laTVet les jeux vidéo comme loisir et mode de compréhension et d’appréhension du monde mais
n’ont aucun dialogue ni activité commune avec eux… et de 0 à 5 ceux qui à défaut de leur apporter une éducation, les ont fait naitre « comme des lapins, » ne s’en sont jamais occupé (ni scolairement, ni au niveau des loisirs) et les laissent errer tous les week-ends et toutes les nuits, ramenant même chez eux le fruit de leur larçin sans qu’ils n’ interviennent. Il est évident que ceux-là ont peur de leurs enfants, qui font -faute d’éducation et de montrer qui commande à la maison- régner la terreur chez eux…
Dans toute société organisée pour qu’il règne un minimum de respect, il faudra alors envisager les sanctions correspondantes à la note obtenue : de 20 à 10 on accorde les allocations familiales, de 5 à 10 on fait des stages obligatoires
de « récupération de points » comme au permis où l’on apprend aux parents les principes de base d’une bonne éducation
et de 0 à 5, on envoie les parents dans des « ateliers protégés » où ils vont devoir avec leurs enfants- àpartir de 16 ans- rembourser le fruit des exactions commises par ces derniers par un travail au profit des collectivités, permettant en même temps de rembourser les personnes victimes des vols et dégradations. Rien de tel que de toucher à leur porte-monnaie pour remettre dignement les malfaiteurs dans le droit chemin…
Votons donc dès aujourd’hui pour la notation des parents !
Patrice LOUAISEL
Psychologue
La France du travail avec le président SARKOZY
Il fallait s’en douter mais voilà que la situation s’accélère : nous sommes aujourd’hui en plein liberalisme… Si l’on pourrait légitimement se réjouir de l’ouverture généralisée des frontières, il y a pourtant de quoi s’inquiéter sérieusement. En effet l’ultralibéralisme proné par SARKOZY mène à l’invasion de produits asiatiques, mettant du même coup nos entreprises-qui ne peuvent résister face à des salaires 20 fois supérieurs à ceux de ces pays- et dégringolent les unes après les autres. Aujourd’hui, des branches entières de l’économie tombent les unes après les autres : le Textile, l’automobile… Face à ce danger, les entreprises françaises délocalisent en nombre leur production dans les pays émergents : Inde, Chine, Europe de l’Est mettant au chômage bon nombre de leurs salariés ou réclament du gouvernement le droit de licencier leurs salariés à tout moment : c’est le fameux « contrat unique de travail » que nous mijote SARKOZY.Fini le CDI qui nous apportait la sécurité indispensable à une vie sereine, au réglement de nos crédits, à la satisfaction de nos projets et de nos rêves. Il va falloir désormais accepter la précarité de l’emploi à vie…D’ailleurs aujourd’hui, 70% des embauches se font en CDD ou par intérim. Quand je pense à ce temps béni pour le salarié où le CDD
n’était autorisé qu’en cas de remplacement maladie, maternité ou surcroit exceptionnel d’activité…
Pour soutenir les entreprises françaises, il faut donc leur permettre de réduire leurs charges salariales : c’est l’encouragement aux heures supplémentaires (moins taxées par le gouvernement), système qui leur permet DE NE PAS EMBAUCHER. Fort adroitement, la droite tente de faire croire aux travailleurs qu’il pourront désormais « travailler plus pour gagner plus » ce qui est totalement faux puisque la plupart du temps les heures supp ne sont jamais payées (que ce soit dans l’hotellerie ou la distribution par exemple…). D’ailleurs, à votre avis,
qui décide de celles-ci : le patron ou le salarié ? C’est toujours le patron bien entendu quand il est confronté à une lourde charge de travail qu’il y aurait risque à imposer au salarié.
Le bilan de la politique de la droite est alarmant : 4 millions de salariés payés au SMIC après 20 à 30 ans de travail, la moitié des salariés du privé touchant moins de 1400€/mois, 23% de jeunes sans emploi,(60% à laRéunion) 75 000 érémistes (soit 4 départements français) que l’on maintient assistés car il n’y a plus de travail. Par contre, pour financer les retraîtes, on va obliger à travailler beaucoup plus longtemps, des gens usés par 40 ans de bons et loyaux services. Pendant ce temps, les jeunes-inemployés- »grattent leur fesses » devant la boutique à moins qu’il ne préfèrent bosser au noir à côté de leur allocation ou se lancer dans la délinquance pour améliorer leur ordinaire : voilà le type de société que l’on nous propose…
Face à cette situation dégradée, il faut une politique ferme et déterminée, de taxation des importations aux frontières de l’Europe pour tous les produits concurrenciels à ceux fabriqués en Europe, de lutte contre la précarité généralisée par la limitation des licenciements, des CDD et de tous les contrats précaires, permettre aux jeunes en situation de 1er emploi d’accèder après 6 mois-et systématiquement- à une formation, à un emploi aidé ou à un tutorat rémunéré sur des postes non concurrenciels,leur accorder un prêt à taux zéro s’il décident de créer une entreprise ou favoriser pour les autres le retour à l’emploi par un « revenu de solidarité active » en retour d’un contrat de droits et de devoirs…C’est ce que propose le parti socialiste…
Ce n’est pas en rejetant les clandestins-qui au péril de leur vie veulent sauver leur famille du dénuement- dont on a besoin pour certaines tâches que les français ne veulent ou ne savent faire que l’on réglera le problème de l’emploi…
Alors, pour sauver la face, la droite trouve des boucs-émissaires (les étrangers) et trafique les chiffres du chômage : radiations en nombre(15% en un an), découragement d’inscription des érémistes à l’ANPE (notamment à la Réunion), hausse des contrats aidés (emplois temporaires et artificiels payés par nos impôts)
Patrice LOUAISEL
r
lettre ouverte à Mr Martin HIRSCH
LETTRE OUVERTE à MR MARTIN HIRSCH
Vous atterrissez aujourd’hui sur une île qui a successivement connu l’esclavage, l’engagisme, le colonat et aujourd’hui, plus que jamais, l’assistanat. Les différents hommes politiques nationaux ont systématiquement et largement distribué de l’argent et des promesses, relayés localement par nos élus locaux
qui plutôt que de promouvoir l’acquisition d’un emploi stable et de solutions durables, achètent les voix du peuple, en particulier avant les échéances électorales, en distribuant : feuilles de tôles, un « petit CES ou emploi jeune », des festivités gratuites…au point de revendiquer auprès de l’Etat le financement d’emplois aidés temporaires en échange des voix de nos concitoyens. De même, la population en arrive à croire qu’il suffit d’aller voir Mr le Maire pour trouver une aide financière ou un « petit boulot… ». Le problème, c’est que nous développons du coup l’assistanat et le développement d’une précarité durable.
Puisque vous semblez demander aux Réunionnais de vous donner quelques pistes, c’est en tant que responsable humanitaire, depuis plusieurs décennies, que je m’adresse à vous aujourd’hui et voilà donc l’état de mes réflexions. L’idée fondamentale est qu’il faut remettre tout le monde au
travail, et sur des emplois durables afin de permettre de vrais projets de vie pour tous. Vous n’ignorez pas que nous avons içi 75 000 érémistes- soit l’équivalent de 4 départements français- que près d’un jeune sur 2 est sans travail, et que l’alcoolisme et la délinquance sont en forte hausse. Or, il y aurait beaucoup de travail si on voulait s’en donner les moyens : accompagnement de personnes agées, éco-gardes, entretien des rues, plages et sentiers de randonnées, soutien scolaire, animateurs de rues etc…
Je préconiserai donc :
- l’inscription de tous les érémistes comme « demandeurs d’emploi ». Il semble en effet que certains soient découragés de le faire ou croient à une allocation délivrée à vie.
- la nécessité pour chacun d’eux de travailler 3 heures/jour au service de l’Etat du département ou des communes. Juste contrepartie de l’allocation
dont ils bénéficient, celà leur permettrait de préserver leur dignité, leur savoir-faire, et de ne pas tomber dans l’errance, le découragement, et pire
le travail au noir, l’alcoolisme ou la délinquance.
- de la même façon, il faudrait faire rembourser par nos délinquants le fruit de leurs exactions, en les faisant travailler dans des « ateliers protégés »
au service de la collectivité jsqu’à remboursement intégral de leurs dettes : sanctions à la fois justes, humaines, pédagogiques et dissuasives qui éviteraient en partie l’engorgement désastreux des structures pénitentiaires.
- la mise en place et le financement rapide de structures d’accompagnement -à la fois collectives et personnalisées- à la réinsertion de nos chômeurs et érémistes. l’ANPE, engorgée, ne peut suffire, il faut promouvoir et financer d’urgence des organismes de formation et de réinsertion compétents.
- le rétablissement du subventionnement et d’aides financières au bénéfice de la mobilité accompagnée : l’ANT et le CNARM, qui s’ils sont critiqués
en raison de quelques bévues, n’en sont pas moins nécessaires pour permettre à ceux qui veulent tenter leur chance de le faire de façon moins risquée.
La mobilité est indispensable à l’acquisition de formations qualifiantes et d’ expériences réussies en CDI, leur permettant de choisir entre « l’expatriation »
et le retour au pays dotés d’une qualification sérieuse qui leur assurera des postes stables auprès des employeurs.
Nous recevons au quotidien un public abandonné, « au bord du chemin », en désespérance : sur le C.V : rien ou presque rien : une formation lointaine ou oubliée, et une multitude de petits boulots au noir pour la plupart. Comment ces gens pourraient ils retrouver un emploi stable sans formation qualifiante sérieuse et un accompagnement suivi et efficace à l’emploi içi ou ailleurs ?
La désespérance locale est donc essentiellement dûe à une précarité institutionnalisée, comme s’il devenait aujourd’hui impossible d’avoir une famille,
des enfants et un emploi stable pour les faire vivre hors de toute angoisse. Arrètons d’acheter ces pauvres gens, de jouer avec leur vie et responsabilisons-les. Nous en sortirons tous grandis.
Patrice LOUAISEL
RESPONSABLE HUMANITAIRE
nos jeunes réunionnais condamnés à la précarité à vie
« Nos jeunes réunionnais condamnés à la précarité à vie »
Après le « contrat unique d’insertion », les multiples emplois précaires-renouvelés parfois durant des années- un nouveau coup vient d’être lancé par le gouvernement actuel de droite contre le « contrat à durée indéterminée » auquel tout un chacun devrait pouvoir prétendre pour avoir une vie stable et sereine. En effet quels projets (construire une maison, ou une vie de couple harmonieuse par ex) peut-on construire si toute sa vie on ne peut au mieux
bénéficier que d’un « contrat d’avenir », « emploi jeune » ou autre activité occupationnelle temporaire avant de retomber dans le « fénoir » du chômage
et de l’inactivité ? Comment ne pas comprendre ces jeunes inactifs, (plus de 40% içi) délibéremment laissés « au bord du chemin » et qui désespérés
se laissent aller au RMI à vie (solution choisie par le gouvernement semble t’il) l’alcool, ou pire la délinquance et la destruction des biens que « ceux qui se lèvent tôt » ont construit avec leur sueur ?
Avant 1981, on partait en France « au petit bonheur la chance ». On tentait le coup comme au poker ou au millionnaire et parfois on finissait mal
dans la mendicité sous les ponts des grandes villes ou comme maîtresse obligée d’un homme qui vous avait recruté comme « Employée de maison ».
C’était du temps du BUMIDOM… En 1981, on met enfin de l’ordre, on prévient, on accompagne, on contrôle la migration et surtout on rend possible la « mobilité » et donc la possibilité de revenir au pays, doté d’une bonne formation et d’une sérieuse expérience. Certes, il pouvait y avoir des « loupés »
mais c’était tout de même mieux qu’avant, ou que partir tout seul à l’aventure… Commençait la belle aventure de l’ANT… dont on veut supprimer les
moyens financiers des 3/4 (de 73% exactement). Evidemment « les caisses de l’Etat sont vides » sauf pour le Chef de l’Etat (augmentation de 140% mini)
et les plus riches (paquet fiscal pour les plus grosses fortunes)…
On sait qu’il y a plus de 10 000 naissances/an à la Réunion et qu’il n’y a qu’environ 4000 emplois proposés -désormais précaires pour la plupart-.
Restent 6 000 personnes « sur le carreau ». La mobilité permettait jusqu’à maintenant aux plus motivés et aux plus audacieux (environ 3000 soit la moitié)- ou simplement aux personnes désespérées de ne se voir offrir que des emplois précaires- de tenter leur chance là bas, en Métropole, au Canada, ou ailleurs… d’y rester s’ils le voulaient ou de revenir, porteurs d’une véritable compétence (formation sérieuse + expérience) pour enrichir la vie économique locale et mettre en place au pays leur projet de vie. Ceux-là, et nombreux sont ceux que j’ai croisé dans la rue, me remerciant même, et me disant fièrement : « j’ai suivi vos conseils, j’ai fait la formation prévue et 3/4 ans là bas sur un poste fixe, et maintenant j’ai gagné içi un C.D.I et je suis heureux… j’ai une famille et …des enfants. C’en est désormais fini pour les Réunionnais : ils sont condamnés à partir tout seuls « au casse pipe », à se désespérer ou à se laisser aller au chômage ou au RMI ou à tomber dans l’alcool ou la délinquance : triste programme.
Avant on disait : « la gauche a tout dépensé et il faut maintenant resserrer les vis ». On ne peut plus le dire aujourd’hui puisque la droite est au pouvoir depuis 20 ans. Comment se fait il donc que les caisses soient vides ?
En tout cas, pour tout ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir un poste fixe, la situation devient de plus en plus précaire et dramatique : on réduit tout : les profs, les policiers, les tribunaux, l’accès à la santé (une des meilleures du monde) etc.. on démantèle même le droit du travail, la flexibilité permettant à l’employeur, comme « le contrat unique d’insertion » en vue, de vous fiche dehors à tout moment. Et tout celà en moins de 9 mois…mais le meilleur reste à venir-échéances électorales oblige- l’accouchement va en effet se faire au forceps a/c de Mars 2008 … et là le pire est à redouter puisqu’il n’ y aura plus de risques politiques… Je m’égare, me direz vous ?
A 3 ans de la retraite-si on veut bien me la donner pour permettre aux jeunes de travailler- je pourrai me voiler la face. Et bien non, je suis atterré par l’évolution de la situation actuelle : ces jeunes sans avenir, ces érémistes qu’on essaye même pas d’aider à se réinsérer, cette précarité institutionnalisée pour tous. Pauvre France, qu’est elle devenue alors que nous pouvions nous vanter d’être un des pays les plus avancés d’Europe autant au niveau industriel qu’éducatif ou sanitaire. C’est désormais fini tout çà. Qu’on ne me dise pas que c’est inexorable et la conséquence du « progrès » ! nos gouvernants devraient avoir la sagesse de donner la priorité au travail sur la machine, et de protéger nos frontières européennes (taxation) pour défendre nos entreprises mises en danger par la concurrence de pays à bas salaires comme la Chine et par une mondialisation débridée. Finis nos rêves, finis nos projets ! pauvre jeunesse !
Patrice LOUAISEL
ex psychologue de l’ANT (durant 12 ans)
tourisme : chronique d’une mort prévisible
TOURISME : CHRONIQUE d’UNE MORT PREVISIBLE
Pour rebondir sur le courrier des lecteurs d’une « collègue »du tourisme, désabusée du chick du courrier des lecteurs du Mardi 6 juin, 2 points :
Le Tourisme dégringole à cause du CHICK dont le nombre de personnes touchées est le triple (en hiver) de l’an dernier lors de son apparition. Il y a donc de fortes chances que le chick touche cet été AUSTRAL le 2e tiers des réunionnais soit 250 000 et là, ouf, nous atteindrons enfin le seuil où l’épidémie peut redescendre
(dixit les spécialistes). D’autant que notre argent est encore une fois gaspillé : relance trop rapide de la pub pour la Réunion mais surtout aucun suivi local des causes de la recrudescence des bébetes : beaucoup de communes n’ont toujours pas déchetterie d’accès gratuit (les immondices et carcasses de voitures s’accumulant sur les trottoirs), des communes de l’Est (ou il pleut souvent comme chacun sait) gèrent mal l’écoulement des eaux de pluie, celles ci s’accumulant en mares permanentes d’autant que les chaussées sont rarement réparées)…
Nos 6 millions d’euros envolés ? bien sûr…car comme d’habitude ce sont les gros « zozos » qui ont récupéré le pactole : les compagnies aériennes qui de toutes façons sont les seules dans le tourisme à accroitre leurs prix (Air Austral s’offrant même une progresssion de 10%/an selon son PDG) et préfèrent voyager à moitié vides qu’offrir à petit prix leurs places aux démunis (ben oui ya les subventions grace à nos impots et puis nos élus (Vergès et Dindar) en sont actionnaires alors, elles ne risquent rien…
Et puis, il y a les grands hotels qui comme la chaine APAVOU n’ont pas attendu la crise pour transformer leurs hotels en meublés de tourisme, gardant quand même quelques chambres pour avoir le label « tourisme » et profiter des subventions. Mais eux, ma brave dame, comme les actionnaires des compagnies aériennes ont eu les moyens d’introduire leurs pions parmi les politiques et ne risquent donc pas d’être oubliés mais seront toujours les premiers servis.
Juin 2006
Un professionnel du tourisme
RMIste plutôt que SMICard ?
Edifiant ce « barometre » de la radio la plus populaire de l’ile sur « les conditions de vie des RMIstes » et ce témoignage même s’il est caricatural d’une smicarde ex-RMIste qui regrette vivement sa situation antérieure et se demande si » celà vaut le coup de travailler« .
Et les témoignages sur une meilleure qualité de vie en tant que « érémiste » furent nombreux ce lundi-là. Lire la suite de cette entrée »
Réunionnais, ton patrimoine fout le camp… réagis !
Beaucoup de réunionnais ignorent que près de l’usine du GOL, il y a un cimetière chargé d’histoire…et pourtant ce cimetière oublie de rénover de très belles fresques lessivées par le temps-et les alizés- peintes pour commémorer l’histoire de notre peuple : celle de l’esclavage et du marronnage. On a aussi beaucoup parlé de cette magnifique « maison Valliamée », longtemps laissée squattée et abandonnée, réfectionnée à grands frais et où siège aujourd’hui un « office du tourisme » quasi désert… Il serait inconvenant de ne pas parler des lazarets de la grande chaloupe- où ont débarqué et souffert nombre d’engagés généralement indiens, (loué pour l’un d’entre eux à une entreprise de batiment, les autres plus ou moins laissés à l’abandon…), de ces « marines » oubliées, cassées et englouties (où ont débarqué tous les bateaux à destination de la Réunion durant 3 siècles…), la liste est loin d’être exhaustive…ou en est, au fait, la rénovation du « pénitentier » et du « bagne » de l’ilet à Guillaume mais aussi du « domaine de Maison rouge » et des demeures d’engagés qui le cotoient ?
De ce patrimoine abandonné, détruit (voire squatté par des gens qui estiment en être les « propriétaires » abusifs), Nous n’oublierons la « prison Desbassayns » laissée à l’abandon et invisitable car fermée à double tour, de ce petit cimetière tout près ( d’esclaves ou d’enfants morts sans baptème ?) mais aussi de nombreux lieux de cultes qu’ils soient tamouls ou chrétiens : la chapelle « st Thomas des Indiens » où étaient convertis en masse les engagés indiens, celle située près de l’église de st André, l’Eglise « Notre Dame de la Délivrance » interdite aux visites respectueuses et accompagnées ou certains temples tamouls comme la « chapelle Dambière, non protégée par les monuments historiques ou la DRAC ou ceux « interdits aux touristes » qui j’espère ne bénéficient pas de subventions puisque privées et invisitables.
S’il est tout à fait louable de vouloir protéger ces sites des éventuels taggeurs et autres voleurs de grand chemin, je n’en disconviens pas. Par contre, il est dramatique de les laisser à l’abandon ou de les soustraire à la découverte
naturelle de la population réunionnaise voire des touristes respectueux-parce qu’accompagnés. Aurait-on l’idée saugrenue d’interdire la visite de nos magnifiques cathédrales européennes? Ces lieux-chargés d’histoire doivent d’urgence être restitués aux Réunionnais. Appel est donc fait à mMr le Préfet, aux organismes chargés de la Culture, du Patrimoine, ainsi qu’aux maires concernés de faire rénover et rendre accessible aux visites guidées un patrimoine qui appartient à un peuple qui a besoin de se réapproprier ses racines pour bien vivre « dans sa tête et dans sa peau » et
à des touristes qui aimeraient que le « tourisme culturel » ne reste pas un voeu pieux de Mr le Préfet ou du Comité du Tourisme.
Patrice LOUAISEL
Psychosociologue
guide culturel