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Les dangers du modèle ultra libéral pour l’emploi

LES DANGERS DU MODELE ULTRALIBERAL de SARKOZY POUR L’EMPLOI

Captivante cette émission économique : « Capital » passée ce Dimanche sur RFO… mais elle m’a donné des sueurs dans le dos et confirmé mes convictions. Elle nous a démontré en effet, même si ce n’était pas son objectif, et celà par 3 exemples les dangers du liberalisme de SARKOZY sur l’emploi en France. Chacun sait, en effet, que le salaire minimum est de 10 à 20 fois inférieur en Chine, en Inde et en Amérique latine qu’en Europe. Or, les charges salariales représentent le coût principal de fabrication d’un produit pour un patron. Il n’est donc pas étonnant que les entreprises françaises-comme européennes d’ailleurs- aillent fabriquer une grande partie de nos produits dans ces pays émergents…
A première vue, celà semble plutôt sympa que d’aller donner du travail à ces milliards de pauvres de la planète, mettant ainsi en oeuvre notre devise « liberté, égalité, fraternité ». En y regardant de plus près, on constate rapidement
les failles du système : si les patrons vont dans ces pays, ce n’est pas par grandeur d’âme, mais bien pour produire -
et celà dans des conditions souvent lamentables pour les populations locales (conditions de travail catastrophiques,
travail des enfants, interdiction des syndicats…) au moindre coût, afin dirons-nous d’être économiquement viables face
à une concurrence économique de plus en plus féroce. Le résultat ? les plus grosses entreprises mangent les petites qui font faillite avec un cortège de licenciements et pour l’Europe, l’impossibilité de nos entreprises de rester concurrentielles, celles-ci n’ayant plus comme solution que de délocaliser. Sommes -nous prêts à partir travailler en Inde ou en Chine avec nos familles pour un salaire 10 fois inférieur au notre ? Je ne le pense pas …

Les français-comme les quelques européens à qui l’on a laissé le choix- semblent avoir d’ailleurs intuitivement ou rationnellement perçu le danger du libéralisme à tout crin pour la France, traduisant leur inquiétude et donc leur méfiance par un NON à l’Europe telle qu’on nous la proposait : une Europe où la principale motivation était le libéralisme économique et où l’homme risquait d’être laminé en raison de licenciements massifs. Mais, le danger
avec les pays émergents est encore plus grand que le danger européen car ceux-ci ont des salaires encore plus bas et des protections sociales inexistantes.

Des scooters fabriqués en Chine et vendus entre 800 et 1000€ en Europe; TV, ordinateurs, électro-ménager produits
en Inde à moitié prix, des services (secrétariat, gestion etc…) commandés par les mairies et sous-traités discrètement en Inde par des informaticiens locaux payés à 150€. Quelle aubaine, dirons-nous pour les patrons et même pour les consommateurs…sauf que pendant ce temps-là, nos branches économiques (textiles, automobile, électroménager etc)
sont gravement touchées et nos emplois disparaissent en nombre. Quant au consommateur, il constate qu’il n’y a aucun service après-vente sur ces produits importés du tiers-monde et que leur durée de vie ne dépassera pas 3 ou 4 ans (au lieu de 10 ou 15 auparavant…)

C’est pourtant cette politique que défend SARKOSY, cette politique du tout-économique, même si elle se fait au détriment de l’homme puisque faisant progressivement disparaître l’emploi européen-et donc le nôtre. Alors que faire ? Certes, on ne peut pas empêcher les entreprises de délocaliser, mais on peut les en dissuader en leur supprimant toute aide gouvernementale. Certes, on ne peut pas empêcher les pays émergents de nous concurrencer
gravement mais on peut pourtant protéger notre Europe. Comment ? tout simplement en imposant des droits de douane réellement dissuasifs aux frontières de l’Europe pour tous les produits que nous y produisons (afin de protéger nos entreprises) et en achetant dans ces pays que ce que nous ne sommes pas capables de produire. C’est la seule solution si on ne veut pas aller à la catastrophe à court terme, d’autant que SARKOSY, parallèlement nous promet un « contrat unique de travail » dont la vertu principale sera de précariser l’emploi à vie (Chirac avait déjà commencé
en autorisant le CDD généralisé) puisque l’employeur pourra licencier quand il le désire

Voilà, les effets du libéralisme que la droite libérale veut nous imposer.
P.L

la vérité sur l’emploi à la Réunion

A en croire le gouvernement, on nous annonce une baisse exceptionnelle du chômage en France jusqu’à 2 millions de chômeurs….
En réalité tout est faux. Il faut d’abord savoir qu’on fait tout pour vous empêcher de vous inscrire et de rester demandeur d’emploi :
inscription obligatoire aux Assedics même si on a droit à rien…avec une liste impressionnante de documents à fournir dont on a pas le premier (tout le monde n’étant comme chacun sait pas forcément licencié d’un CDI). Déjà on est tenté d’abandonner… Même Si l’on insiste, en disant que n’ayant pas cotisé aux Assedics, on ne risque pas d’en bénéficier et que seul l’emploi nous interesse… impossible d’approcher de l’ANPE… Et quand on y parvient-enfin- on guette l’absence de pointage pour vous virer illico…
voilà mon expérience.
Chacun sait qu’à la Réunion, on a un taux de érémiste équivalent à 4 départements francais, mais sait-on que de nombreux érémistes
se voient encore aujourd’hui refuser l’accès à l’inscription à l’anpe-Réunion ? sous prétexte qu’il n’ont pas à se plaindre puisqu’ils bénéficient du RMI…. Là encore, il ne faut pas augmenter le nombre de demandeurs d’emploi…
Dans RMI il y a insertion…Or on fait rien ou presque pour les en sortir. Pas étonnant que certains s’y trouvent bien au chaud ou abandonnent la recherche d’emploi. A moins qu’ils ne préfèrent le job au noir ou la délinquance…Ben oui la peur, c’est porteur pour faire voter SARKOZY… Avez vous entendu parler d’action de réinsertion de érémistes ? rien…pourtant quelle économie pour un Etat endetté jusqu’au cou…
Alors, on compte, mais uniquement les demandeurs d’emploi à temps plein…on oublie tout ceux qui bossent de façon précaire, à temps partiel, ceux qui, indépendants essaient de sauver leur entreprise…. mise à mal par le CHIK, les articles alarmistes des médias réunionnais et l’Etat UMP qui malgré les promesses de secours de Mr de VILLEPIN, ne fait plus rien pour le Tourisme sinistré depuis Novembre 2006… Et on voudrait nous faire voter pour des gens qui abandonnent les PME…en prétendant faire baisser le chômage ?
« Bosser plus pour gagner plus », c’est pourtant le slogan du candidat UMP en tête des sondages…quelle hypocrisie quand on constate
que 40% des gens ici sont sans travail et une partie croissante des autres bossent à temps partiel ou en CDD par le seul choix des patrons…alors gagner plus pour travailler plus ?OK Si on m’en laissait la chance…

un petit professionnel du tourisme

A tous les parents méchants…

A TOUS LES «PARENTS MÉCHANTS» !*PAR UN NEUROPSYCHOLOGUE

Un jour, quand mes enfants seront assez vieux,
pour comprendre la logique qui motive un parent,
je vais leur dire, comme mes parents méchants m’ont dit:

Je t’ai aimé assez pour te demander où tu allais,
avec qui, et quand tu serais de retour à la maison…

Je t’ai aimé assez pour être patiente
jusqu’à ce que tu découvres
que ta nouvelle meilleure amie ou ton grand copain,
n’était pas fréquentable….

Je t’ai aimé assez pour me tenir plantée là
dans le cadre de porte pendant deux heures
tandis que tu nettoyais ta chambre,
une affaire de 15 minutes en principe !
Je t’ai aimé assez pour te laisser voir la colère,
la déception et les larmes dans mes yeux.
Les enfants doivent apprendre
que leurs parents ne sont pas parfaits.

Je t’ai aimé assez pour te laisser assumer
la responsabilité de tes actions
même lorsque les pénalités étaient si dures
qu’elles ont presque brisé mon cœur.

Mais surtout, je t’ai aimé assez pour dire NON
même quand je savais que tu me détesterais pour ça.
Telles étaient les batailles les plus difficiles de toutes.

Je suis heureuse de les avoir gagnées,
parce qu’à la fin, tu y as gagné aussi.
Et un jour, quand tes enfants seront assez vieux
pour comprendre la logique
qui motive des parents «méchants»,
tu leur diras :

Vos parents étaient ils méchants?

Les miens l’étaient

J’ai eu les parents les plus méchants du monde entier !
Pendant que d’autres enfants mangeaient des sucreries pour les repas,
j’ai dû manger des céréales, des œufs, et des légumes.

Quand d’autres ont eu du Coca et des hamburgers pour le dîner,
j’ai dû manger de la viande, du fromage,
des crudités et des fruits…
Sans oublier toutes ces crêpes et gâteaux
que ma maman nous a faits…

Et vous pouvez deviner que ma mère m’a fait des dîners
qui étaient différents de celui des autres enfants.

Mes parents ont insisté pour savoir où j’étais en tout temps.

On aurait pu croire que j’étais enfermée dans une prison.

Ils devaient savoir qui mes amis étaient et ce que je faisais avec eux..

Ils insistaient si je disais que je serais partie pour une heure,
pour que ce soit seulement une heure ou moins..

J’avais honte de l’admettre, mais mes parents ont enfreint la loi sur la

protection des enfants concernant le travail en me faisant travailler.

J’ai dû faire la vaisselle, mon lit (quelle horreur!),
apprendre à faire la cuisine, passer l’aspirateur,
faire mon lavage, vider les poubelles
et toutes sortes d’autres travaux cruels.

Je pense qu’ils se réveillaient la nuit pour imaginer
de nouvelles tâches à me faire faire…

Ils ont toujours insisté pour que je dise la vérité,
juste la vérité et rien que la vérité.
Au moment où je suis devenue adolescente,
ils pouvaient lire dans mon esprit
et avaient des yeux tout autour de la tête.

Puis, la vie est devenue vraiment dure !

Mes parents ne laissaient pas mes amis juste klaxonner
quand ils venaient me chercher.
Ils devaient venir à la porte pour qu’ils puissent les rencontrer

Pendant que chacun pouvait fréquenter un ou une petit(e) ami(e)
quand ils avaient 12 ou 13 ans,
j’ai dû attendre d’en avoir 16

À cause de mes parents,
j’ai manqué beaucoup de choses
que d’autres enfants ont expérimentées.

Je n’ai jamais été prise pour vol à l’étalage, vandalisme,
alcoolisme, ni même arrêtée pour tout autre crime.
C’était «tout de leur faute».

Maintenant que j’ai quitté la maison,
je suis instruite et une adulte honnête.

Je fais de mon mieux
pour être un parent méchant
comme mes parents l’étaient.

Je pense que c’est ce qui ne va pas avec le monde aujourd’hui. Il n’y a pas assez de parents méchants!

Merci donc à toutes les parents
qui ont été assez méchants dans notre jeunesse
pour nous apprendre à être de méchantes bonnes personnes.

Stéphanie CHARIOT-AUCHERE Neuropsychologue Centre Hospitalier 55, rue Docteur Jean Michel 39000 LONS LE SAUNIER

les O.G.M bientôt dans notre assiette…

La Chine vient d’autoriser le commerce de céréales alimentaires transgéniques. Le 27 Novembre 2009, le Ministère de l’Agriculture a délivré les « certificats de sécurité sanitaire » à 2 variétés de riz et à une variété de maïs transgénique. Une première en la matière…

La délivrance d’un tel certificat est l’étape la plus difficile à franchir avant la commercialisation. Elle permet après la phase expérimentale, la production de la variété concernée. La Chine, principal producteur et consommateur de riz au monde semble prête à accepter la culture à but commercial de riz transgénique.

Or, les conséquences au niveau environnemental et sanitaire de ce type de cultures ne sont pas moindres. En effet, ce riz est obtenu en insérant un gène insecticide permettant aux cellules du riz de fabriquer de la cellule « Bacillus Thuringiensis ». Les insectes sont alors empoisonnés quand ils mangent ce riz aux effets répulsifs…

En 2007, des scientifiques français ont montré que le MON 810, une variété de maïs transgénique produit par le principal semencier au monde, l’entreprise MONSANTO pouvait causer des lésions hépatiques et rénales. En 2008, de leur côté des scientifiques américains ont nourri sur de longues périodes des souris blanches avec du maïs transgénique ce qui a provoqué chez celles-ci une déficience du système immunitaire. Quand on sait que bon nombre de nos volailles péi de qualité sont nourries en partie au maïs, il y a de quoi s’inquiéter…

Bien que le « Haut Conseil aux biotechnologies ait estimé que « les inconvénients globaux d’une mise en culture du MON 810 l’emportent sur ses avantages », le détenteur du « certificat de sécurité sanitaire » précité affirme que  » le riz transgénique sera sur la table de tous les chinois d’ici 5 ans »

Pourtant les O.G.M font l’objet d’incertitudes sur plusieurs points : les réactions en chaine qu’ils peuvent provoquer sur les organismes vivants, les risques qu’ils font peser sur la chaîne alimentaire et enfin les difficultés à les éliminer en cas de pollution, de multiplication et de prolifération incontrôlée.

Selon certains, le riz transgénique réduirait l’usage des pesticides tout en augmentant les rendements. Or, les chercheurs de Greenpeace ont montré que du coton modifié même s’il résistait au charançon, se trouvait cette fois victime d’une invasion généralisée d’autres insectes comme la punaise rouge, la mouche blanche, l’araignée rouge et le puceron. Ce qui a paradoxalement nécessité l’augmentation des doses de pesticides…

Enfin, s’il y avait vraiment augmentation des rendements par les variétés transgéniques pourquoi les U.S.A à la pointe des biotechnologies agricoles n’ont-ils pas des rendements céréaliers à l’hectare supérieurs à ceux de la Chine ? Or, ceux-ci sont respectivement de 4,17 tonnes en Chine et seulement de 1,88 aux U.S.A.

Patrice LOUAISEL

le parc du Colosse : un site à découvrir le week end

En ce bel après-midi dominical entre été et hiver, nous sommes allés découvrir le « parc du Colosse »…Ce site champêtre a bien évolué depuis quelques mois. Au delà du dipavali et des fêtes chinoises qui y sont célébrées, y passer une journée en famille y est fort agréable.
 
Gazon, allées romantiques bien traçées nous y accueillent et surtout un superbe étang constituent le cadre  avec un fond de palmiers et de montagnes.
 
En y venant le week end, nous avons l’embarras du choix en matière d’activités : tout d’abord un pique-nique convivial  en famille s’impose. Aucun danger, les voitures sont loin avec un large parking permettant de les accueillir toutes sans difficultés. Nous aurions toutefois aimé trouver quelques poubelles pour les déchets. Une benne à l’entrée du parc est sans doute pratique mais peu écologique.
 
Quant aux activités ludiques gratuites ou non elles sont légion. Les plus petits (3 à 8 ans) y trouveront des parcs à jeux, des zones d’arrosage pour s’amuser (prévoir les maillots de bains),un circuit de petites motos électriques et d’amusants petits bateaux pour un petit tour sur l’étang (3€/1/4 d’heure). Les 8/12 ans du trempoline et les plus grands de grandes voitures à pédales ( de 2 à 5 adolescents ou adultes) des balades le long des allées proches de l’étang à pierd ou e n vélo et un maxi saut à élastique très impréssionnant.
 
A l’entrée du parc, de nombreuses boutiques (saris, artisanat) et petits restaurants où l’on peut trouver sandwichs, crêpes, gaufres, paninis,  barquettes diverses avec possibilité même de manger sur place.
 
Si l’on aime les danses rétro,(valses, tangos, pasos, madison etc…) le restaurant « fleurs de lys » contigu au parc organise tous les dimanches après-midi un thé dansant avec sono au prix alléchant de 10€/hommes, les dames bénéficiant de l’entrée gratuite.
 
Comment améliorer encore le site ? Des poubelles plus nombreuses en surplomb de l’étang près des pandanus là où les familles pique-niquent ; davantage de bancs notamment le long des allées et sur les sites de loisirs, la plantation de quelques arbres pour se protéger du soleil ou de la pluie…  D’autres activités aquatiques
seraient possibles (pédalos par exemple…), et le « top du top » serait un accès sécurisé  à la mer avec un bassin d’eau de mer comme on a su le faire à Manapany.
 
Et pourquoi pas rêver à des animations gratuites sur podium avec bancs pour les spectateurs tous les dimanches avec les troupes de danse locales (indiennes et chinoises notamment), des spectacles de maloya et de moringue, des démonstrations de Chi Kong, tai chi etc…? Vous allez me dire celà coûte de l’argent ! Et si, on demandait enfin à toutes les troupes subventionnées par la municipalité de donner quelques spectacles en cette occasion  en compensation?
 
Patrice LOUAISEL

Partager le travail et améliorer le bien-être

Partager le travail et améliorer son bien-être

A l’heure où une mondialisation effrénée a entraîné une crise sans précédent, des dégraissages en nombre et un chômage massif : 10,1% de taux de chômage le plus élevé d’Europe hormis l’Espagne, (dont nous ne parvenons pas à sortir), il m’a semblé intéressant que tout un chacun se pose la question d’une autre façon de vivre.

Récemment un groupe de réflexion britannique a préconisé de travailler moins pour améliorer notre bien-être et consommer différemment.

Travailler moins permettrait non seulement d’améliorer notre bien-être -ce qui devrait être le fruit d’une croissance bien comprise- mais aussi de partager le travail avec des exclus de plus en plus nombreux. Aux USA, la « New Economics Foundation » préconise une semaine de 21 heures pour faire face aux enjeux du XXIe siècle : quels sont-ils ?

D’abord la nécessité de réduire drastiquement nos émissions de CO2 en achetant moins de produits gourmands en énergie et en revoyant l’idée que nous nous faisons de nos besoins.

Apprendre à consommer moins, à ne pas être esclaves de la pub, et à se contenter de l’essentiel. (venir avec une liste au supermarché par ex)

Ensuite un rééquilibrage du travail : alors que certains en sont surchargés, que les « vieux » épuisés travaillent à la place de jeunes réduits au chômage ou à la délinquance,.En outre, certains travaillent et consomment inconsidérément alors que d’autres ont à peine de quoi vivre… Peux t’on adhérer moralement à une telle société ?

Les femmes ayant des enfants en bas âge et les salariés disposant de revenus élevés en particulier ont bien accueilli la semaine de 35 heures. Pour les autres, ce sera l’apprentissage de vivre mieux et différemment.

La N.E.F citée plus haut préconise le remplacement progressif sur 10 ans d’augmentations de salaires par une réduction des horaires de travail. On aurait ainsi le temps de décourager les heures supplémentaires, de réduire les charges, d’instaurer un salaire minimum plus élevé et de faire évoluer les attentes des gens.

Pour surmonter la crise, l’Etat devra non seulement partager le travail mais aussi redistribuer les richesses. En effet le sous-emploi et les inégalités sont liés.

Dans un état de droit, le droit au travail est un droit sacré inscrit dans la constitution. Déjà nous constatons que les entreprises en difficulté en sont réduites à modifier les règles du chômage technique pour éviter les pertes d’emplois. C’est ce qui se passe en Allemagne ou de facto la semaine de travail hebdomadaire moyenne tombe à 30h. Aux USA, on a déjà constaté à travers des études multiples que les restructurations n’améliorent ni la productivité, ni la rentabilité ni même le cours en bourse des sociétés. En outre, on constate que ce n’est pas pour assurer leur survie que la plupart des entreprises licencient mais pour maintenir les bénéfices des actionnaires.;

Flexibilité tel est le mot à la mode chez les patrons… Or, on constate qu’après une restructuration, le chiffre d’affaires par salarié recule… C’est que les licenciements coûtent très cher : indemnités de départ, frais de reclassement, augmentation des cotisations chômage, frais d’embauche quand l’activité reprend, démoralisation et refus de prise de risque pour les salariés restants, risques de procès, de sabotages voire de violences sur le lieu de travail des salariés mécontents en poste ou renvoyés, perte de confiance dans l’encadrement, baisse de la productivité, départ des meilleurs employés lors de l’annonce de « dégraissages »…

Pourquoi y a t’il si peu d’emplois ? Certes la mondialisation encourage les entreprises à partir là où les salariés coûtent nettement moins chers, le progrès technique et notamment l’informatisation généralisée -au lieu d’améliorer les conditions de vie de chacun par une réduction des horaires de travail- a été utilisé par les patrons pour remplacer l’homme par les machines (au moins celles-ci ne font pas grève…). On pourrait rajouter les concentrations et fusions d’entreprises. Or, non seulement les grandes entreprises innovent moins que les petites mais elles empêchent les P.M.E de se développer- alors que celles-ci sont les plus créatrices d’emplois- Les économistes ont depuis longtemps remarqué que ce qu’adorent les hommes d’affaires, c’est l’absence de concurrence. Or une véritable économie de marché repose fondamentalement sur la concurrence. Il faudrait en fait empêcher quelques mastodontes de s’emparer de l’économie…

Le chômage se développe inexorablement ? Fermons nos barrières européennes en taxant les produits du reste du monde quand ils sont susceptibles de concurrencer les productions de l’Europe. Cela évitera bon nombre de fermetures ou de délocalisations d’entreprises. Parallèlement, acceptons l’entrée de tous les produits qui ne peuvent être fabriqués en Europe.

On sait pourtant comment faire baisser le chômage : le grand économiste Keynes disait déjà qu’il suffisait de dépenser de l’argent pour éliminer le chômage de masse. Les gens travaillent pour de l’argent. Si le gouvernement en donne les gens travailleront…

Le partage du travail reste la meilleure solution : Au lieu de payer les gens à ne rien faire, permettons leur de garder leur poste en travaillant moins. Si l’on veut éviter le licenciement d’un salarié, demandons à ses collègues de faire moins d’heures moyennant une petite réduction de salaire. C’est le système utilisé avec succès en Allemagne et aux Pays Bas alors que ces pays ont subi une récession plus forte qu’en France et même qu’aux Etats Unis. Dans ce système de chômage partiel, l’entreprise réduit de 20% les heures de son personnel. Le gouvernement verse à chacun 60% du salaire perdu et l’employeur 20%; L’employé ne perd ainsi que 4% du salaire initial. (il travaille par exemple 4 jours au lieu de 5 en ne perdant presque rien au plan salaire, faisant aussi des économies d’essence et de garde d’enfants)

Travailler un jour en moins réduirait aussi considérablement les émissions de gaz à effets de serre produits par les automobiles…

Patrice LOUAISEL

Psychologue du Travail

RMIste plutôt que SMICard ?

Edifiant ce « barometre » de la radio la plus populaire de l’ile sur « les conditions de vie des RMIstes » et ce témoignage même s’il est caricatural d’une smicarde ex-RMIste qui regrette vivement sa situation antérieure et se demande si  » celà vaut le coup de travailler« .

Et les témoignages sur une meilleure qualité de vie en tant que « érémiste » furent nombreux ce lundi-là. Lire la suite de cette entrée »

A propos des sacrifices d’animaux…

J’ai lu avec intérêt le courrier des lecteurs de Mr RANGAPIN concernant « religion tamoule et lobby caprin » qui ouvre le débat contradictoire sur cette interessante question : doit-on ou non faire des sacrifices d’animaux en offrande au divin ? Les textes sacrés
nous parlent en effet de « l’agneau pascal », du « sacrifice du mouton » et des sacrifices de coqs et cabris chez les hindous. Mais, si l’on reprend le sens profond, il s’agissait d’un symbole utilisé par DIEU-mais seulement d’un symbole- afin d’interrompre les sacrifices humains que l’on faisait à l’époque il y a quelques milliers d’années pour honorer les dieux.

Dans notre religion, l’Hindouisme, comme dans les autres d’ailleurs,, et les textes religieux l’attestent avec force, on prescrit ahimsa : la non-violence. Par conséquent, on ne doit pas tuer et le but de tout adepte est donc de devenir végétalien et profondément respectueux de tout ce qui vit et qui est la création divine. Certes, celà ne peut se faire en un jour, mais c’est un mode essentiel de purification du corps et par conséquent de l’esprit. On doit donc progressivement réduire puis supprimer viande et poisson …N’est ce pas d’ailleurs ce que font implicitement les pénitents qui marchent dans le feu ou participent au CAVADEE, en procédant à un carème total de 21 jours (ou de 10 pour le Cavadee ou ils ne consomment que riz, grains, gateaux etc… ) ? Sans purification du corps il ne peut en effet pas y avoir purification du mental…
et à voir les comportements manifestés dans bon nombre de temples de villes où il y a des disputes perpétuelles et des anathèmes dignes des meilleurs fondamentalistes à l’égard des non-hindous..on ne peut qu’en être convaincu. (à moins comme le dit Mr RANGAPIN qu’il ne s’agisse que d’affaires de pouvoir ou de gros sous ?)

Certes la « promesse » faite à DIEU doit être respectée, mais les pratiquants sincères qui ont tout naturellement l’objectif de se purifier, ne pourraient ils pas faire-comme ils le font pour la déesse MARIAMEN, des offrandes purement végétariennes ? faire des rituels est essentiel, tuer ne l’est pas, approfondir sa foi par les 4 yogas et la vivre au quotidien dans ses relations avec les autres : voilà l’essentiel de ce que les maîtres nous ont appris.

Un pratiquant de l’hindouisme

education et travail : un débat participatif essentiel

EDUCATION et TRAVAIL

Tel est le débat auquel j’ai pu participer…

Très vite les vécus s’expriment, les suggestions se font jour : On reparle de l’importance d’une véritable éducation à la maison…grâce à plus de temps libre (maintien des 35H) et pourquoi pas une « école des parents ? », des « remises à niveau scolaire le soir » systématiques dans les établissements scolaires
pour les enfants en difficulté en primaire et un « suivi psychologique » plus présent (problème d’effectif?) à l’école ?

Au collège, arrêter d’orienter en fonction des résultats en math et francais, au bénéfice de véritables orientations basées sur les choix éclairés des enfants (forum de métiers, visites de centres AFPA, d’entreprises) et reconsidérer les branches manuelles et techniques à leur juste valeur, avec coup de pouce à l’apprentissage. Multiplier les postes de conseillers d’orientation… en fin de 3e et promouvoir « l’égalité des chances » quelque soit le statut social. Au collège, comme au lycée, former des têtes pensantes et non des mécaniques qui doivent absorber un maximum de notions-vite oubliées-en un minimum de temps. Remettre à leur juste place, les formations sportives, musicales et artistiques… pour un épanouissement complet de l’adolescent.

Au lycée et à l’Université, promouvoir information sur métiers, postes de travail et débouchés, une meilleure orientation tout au long du cursus…
La formation professionnelle et continue doit se faire désormais tout au long de la vie. Encore faut-il bien choisir les organismes de formation en termes qualitatif, leur donner les moyens financiers, et contrôler les résultats obtenus afin de les refinancer ou non.
Ceux-ci auraient la tâche de suivre l’évolution des techniques et des métiers, pour être en phase avec les besoins des entreprises.
On parle « d’observatoire des prix » et pour quoi pas un « observatoire des métiers et des secteurs porteurs » pilote à la Réunion dans un département où nous comptons 40% de chomeurs ?

Concernant l’emploi, en finir avec la précarité (réduire les CDD aux remplacements maladie, maternité et surcroit exceptionnel d’activité
comme il y a 20 ans), accompagner les contrats aidés (TUC, emplois jeunes) par de VRAIES formations (et ne pas les mettre en concurrence avec les professionnels), encourager une vraie mobilité-accompagnée et financée-avec retour possible après formation et expérience d’au moins 2 ans. Nous sommes dans un département qui compte 73 000 RMISTES (soit 4 départements francais).
Pourquoi ne pas respecter leur dignité en leur permettant réinsertion sociale et professionnelle ? Très peu sont inscrits à l’ANPE…
Est ce normal si on veut qu’il y ait réinsertion ? que vont ils devenir ? (bosseurs au noir, alcooliques ou délinquants ?). Ne pourrait’on pas leur permettre enfin de retrouver une vie d’espoirs et de projets car peut-on en avoirquand on est au RMI ? Solution possible :
les remettre au travail au service de la collectivité qui en a bien besoin (3H/jour par exemple dans l’environnement, le soutien scolaire,
comme auxiliaires de vie scolaire… ) ne serait ce que pour justifier leur allocation aux yeux des smicards… ou leur redonner une chance de réinsertion grâce des organismes de formation continue chargés d’analyser leur problématique et de leur proposer des solutions concretes d’insertion. Si la « préférence régionale » aux réunionnais a été évoquée, c’était pour insister sur les 2 critères de base :
à compétence égale (formation et expérience) et réunionnais définis comme résidents dans l’ile et non selon des critères de peau ou de race. (car nous ne sommes pas lepenistes.)
Voilà donc quelques idées et suggestions parmi tant d’autres qui ont germé de ces 3H de « brain storming » auquel j’ai eu la chance et le plaisir de participer

pour un observatoire sur la migration positive

Chacun sait que si l’on encourage les réunionnnais à la mobilité pour des raisons professionnelles, une statistique de l’INSEE pose question : comment se fait-il qu’il y ait plus d’entrées dans l’ile que de sorties et qui sont-ils ? C’est ce qu’on appelle la « migration positive »…
Après analyse, il semblerait-mais un « observatoire » permettrait de le confirmer et d’en suivre l’évolution- qu’il s’agirait de 3 catégories de migrants :

- des métropolitains recrutés à l’extérieur avec femmes et enfants (notamment dans l’administration)
- des réunionnais de retour au pays après s’être formé et avoir travaillé en Métropole ou en situation d’échec là bas
- des malgaches, mahorais et comoriens recherchant de meilleures conditions de vie ici

Si on observe attentivement le type d’emplois occupé par les métropolitains, on constate rapidement qu’il s’agit en très grande partie de postes très qualifiés : spécialistes de santé, psychologues, commerciaux. N’est on pas en droit de se demander pourquoi les entreprises vont les chercher ailleurs ? peut-être parce que nos BACS+2 ou 3 n’ont pas les spécialités recherchées ? N’auraient-ils pas pu après leur formation généraliste-faire comme les chinois du XXe siècle, aller se spécialiser et acquérir une expérience en Europe pour en revenir vraiment qualifiés et susceptibles d’interesser les employeurs ou de s’installer ici à leur compte ? L’avantage qu’ont les métros sur nous, c’est qu’ils sont mobiles géographiquement et ont su faire les sacrifices nécessaires pour acquérir le haut niveau.

Le reste des métros arrivés ici est constitué de fonctionnaires ayant demandé leur mutation. (Souvent de catégorie A (cadres). Rappelons nous qu’à compétence égale les réunionnais ont de droit une priorité. Mais comme ils sont nombreux « çà se bouscule au portillon »…ce qui explique ces difficultés de retour au pays.

Les Réunionnais de retour au pays sont très nombreux. Soit déçus par la Métropole, ils débarquent ici trop souvent sans job à la clé car ils ne l’ont pas négocié avant.(ce que font généralement les métros). Résultat : comme ils ne peuvent pas chercher dans les départements voisins, ils dépriment, repartent ou…s’inscrivent au RMI
Pour beaucoup, et il serait interessant d’en connaitre le chiffre annuel, Ceux qui ont la qualification suffisante (niveau spécialisé de formation + expérience de 2 à 5 ans) reviennent sur un CDI, négocié au préalable (lors de vacances par ex) et trouvent un poste interessant ici. J’en connais beaucoup.

Les Mahorais-ou comoriens-fuient -comme tous les immigrés d’Europe de l’Est avec l’Europe de l’Ouest- et on ne peut pas leur en vouloir…des conditions d’existence déplorables (éducation, santé etc…). N’essaierions nous pas de faire la même chose si nous étions nés aux Comores pour faire évoluer nos conditions de vie ? N’est ce pas humain ?
Notre pourcentage d’étrangers est un des plus faible de tous les départements français. Ne pouvons nous pas sur une terre « tout kouler » dont nous sommes fiers de vanter l’absence de racisme et où les premiers arrivés sur l’ile sont justement des francais et des malgaches, tolérer voire accueillir gentiment des populations qui pour la plupart acceptent de faire comme travail ce que les réunionnais refusent de faire (environnement, jardin, poubelles, manoeuvres maçon etc…) comme les immigrés en Métropole ?

Et pendant que nous y sommes, si nous abordions l’épineux concept de « préference régionale ». S’il est communément admis que l’on parle alors des résidents de l’ile toutes communautés incluses..je crois percevoir chez certains d’entre nous une idée de race ou de couleur derrière ce terme..ce qui nous rapprocherait des idées de LEPEN. Serions nous plus racistes que nous ne voulons le reconnaitre ? et dans ce cas, quelles populations faut-il mettre dehors : les cafres ? les malbars ? les chinois ? les zoreils? alors que nous sommes tous des immigrés puisque cette ile était déserte…Poussons la logique jusqu’au bout, si on renvoie médecins, fonctionnaires et autres commerciaux métros, celà donnera t’il plus d’emploi aux réunionnais, non qualifiés pour ces postes ? par ailleurs ne risqueraient-ils pas de faire la même chose en Métropole avec nos frères réunionnais, nous les réexpédier pour bosser ici ? (ils sont 250 000 à bosser là bas (soit 1/4 de la poplation réunionnaise) et à occuper des postes de base qui pourraient, ceux là, l’être par des métropolitains : ex postiers, aide-soignantes etc…) contre 75 000 zoreils ici… Nous aurions beaucoup à perdre au change…Si nous avons de tels préjugés, ne vaut il pas mieux renoncer à la nationalité francaise, pays des droits de l’homme et de l’ouverture aux peuples du monde ?
Afin de pouvoir suivre-avec sérénité et objectivité- l’évolution de cette migration positive, je demande à ce que l’INSEE soit désigné (comme pour l’observatoire des prix) pour effectuer ce suivi indispensable.

Pour ma part, je suis fier d’être réunionnaise d’abord, française ensuite et je lutterai toute ma vie contre certains d’entre nous qui ont un esprit étroit et limité.

une réunionnaise, fière de l’être

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