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Les 2 symboles islamiques majeurs : la mosquée et le cimetière
Marie-France Mourregot est Docteur en Anthropologie sociale et historique (E.H.E.S.S, Paris). Ce texte est originalement celui d’une intervention au colloque « Dialogue des cultures dans l’océan Indien occidental (XVIIe – XXe siècles) » à Saint-Denis de la Réunion en novembre 2008.
des musulmans à la Réunion depuis l’engagisme
Des documents d’archives attestent la présence de musulmans dans les cargaisons d’engagés indiens déversées à la Réunion pour travailler dans les plantations de canne à sucre. L’état nominatif des 268 Indiens embarqués à Yanaon pour Bourbon entre le 16 mars 1828 et le 6 août 1829 montre que 39 d’entre eux étaient qualifiés de « Musulmans »[1]. Les archives disent aussi que des esclaves comoriens, musulmans, furent vendus à des colons de Bourbon au temps de la traite. D’autres esclaves encore, dits « Arabes », recrutés sur le pourtour de la mer Rouge et « Malais », originaires des îles islamisées du Sud-Est asiatique étaient certainement « Mahométans ». Des Indiens musulmans libres, anciens marins, appelés « lascars » et des Malais libres ont été employés comme domestiques sur les habitations de la colonie, comme ouvriers : forgerons, charpentiers ou encore artisans.
Qu’ils aient été pratiquants ou pas dans leur pays d’origine, ces hommes forcés à l’exil sur une terre dominée par le catholicisme, où la solidarité ethnique était empêchée, n’ont pas eu les moyens de témoigner de leur appartenance religieuse. Le métissage aidant, les musulmans se sont fondus dans la masse de travailleurs malgaches, africains et surtout hindous dont les pratiques religieuses étaient tolérées, et ils ont perdu leur identité islamique. On retrouve leur trace dans des patronymes à consonance islamique – Goulamhoussène, Salem, Omerali…- qui sont portés par des Réunionnais non-musulmans.
Il existe aussi dans le paysage réunionnais, un symbole de cette présence islamique ancienne, aux contours flous, intégré à la pratique de l’hindouisme. Il s’agit du Nargoulam, divinité hindoue à qui est attribuée une origine musulmane, symbolisée par un mât au sommet duquel flotte un fanion (un pavillon) aux couleurs vives sur lequel figurent des signes considérés comme « islamiques » : une main de Fatima, un croissant de lune, une ou plusieurs étoiles, qui se dresse à l’avant d’un certain nombre de temples tamouls. Les fidèles hindous le nomment le « Bondye lascar » et lui font des offrandes et des prières.
puis des immigrés gudjerati en 2e moitié du XIXe siècle
Les immigrés gujaratis qui arrivent à la Réunion dans la seconde moitié du XIXème siècle ne sont donc pas les premiers musulmans à fouler le sol de l’île, mais, ce sont eux qui, choisissant de faire de la Réunion leur patrie, ont décidé de la présence visible de l’islam dans l’espace public. La réalité réunionnaise, terre de croyances plurielles, n’impliquait pas que les immigrés organisent leur culte dans l’ombre.
Comment les choses se sont-elles passées ? C’est ce que je me propose d’évoquer ici en privilégiant les deux symboles islamiques majeurs que sont la mosquée et le cimetière, retraçant leur histoire dans les villes de Saint-Denis et de Saint-Pierre.
J’emploierai indifféremment les noms : Goujaratis, Indo-musulmans et Zarabes qui désignent les mêmes personnes.
1- les pionniers
Partout, des hommes transplantés ont eu à coeur de posséder leurs propres institutions religieuses. « La répétition des gestes religieux devient pour l’homme transplanté plus vitale que leur signification théologique. La religion devient mémoire d’un peuple. »[2].
Commerçants installés dans les villes, les Gudjeratis ont pris l’habitude de prier ensemble, le vendredi, chez l’un ou chez l’autre, la prière en congrégation du vendredi étant une prescription coranique : « O vous qui croyez, quand vous êtes appelés à la salât le vendredi, hâtez-vous de venir adorer Dieu et cessez tout commerce ; cela vaut mieux pour vous, si vous saviez ! »[3]
Il leur fallait construire une mosquée, un lieu de prosternation (masjid). L’enjeu est de taille car le bénéfice spirituel promis est grand ; la Tradition rapporte que « la récompense pour les femmes est 27 fois plus grande si elles prient chez elles et 27 fois plus grande pour les hommes s’ils prient à la mosquée » ; un hadith[4] du Prophète rapporté par Al-Bukharî assure que « pour chaque pas qu’il fait, celui qui s’y rend obtient le pardon de ses péchés, Dieu le protège lors du Jugement dernier, les Anges l’assistent ». La mosquée, centre religieux, revêt pour les émigrés immergés dans une société où ils n’ont plus de repères un caractère majeur, elle est un lieu de rencontre et d’identification communautaire.
2- La première mosquée de France
C’est rue du Grand Chemin, l’actuelle rue Maréchal Leclerc, à Saint-Denis qu’en 1892 ceux que les Services de l’Immigration appellent les Indiens Mahométans de Bombay et que les Créoles désignent comme
« Zarabes » en raison de leur appartenance religieuse, achètent un bien immobilier destiné à devenir leur lieu de culte. Dans cette rue passante et dans les rues adjacentes, ils ont ouvert des commerces depuis une trentaine d’années et veulent que leur lieu de culte soit proche de leur lieu de vie afin de pouvoir respecter l’injonction coranique des cinq prières quotidiennes. Les acquéreurs de ce bien sont au nombre de cinq.
Cinq ans plus tard, les Gudjaratis, qui ne sont alors que 204 dans la colonie, 155 hommes, 18 femmes et 31 enfants[5] adressent, le 25 novembre 1897, un courrier à Monsieur Beauchamps, Gouverneur de l’île. Ils se présentent ainsi :
Les Musulmans habitant St-Denis et la Colonie, fidèles observateurs de la loi du prophète et respectueux des lois du pays.
Ils écrivent : « Pénétrés de la nécessité d’avoir un lieu de prière accessible à tous, nous, sous-signés avons l’intention d’élever une mosquée à nos frais, rue du Grand Chemin, N°111 sur un terrain nous appartenant. Nous venons en conséquence et sur l’inspiration d’Allah solliciter de votre haute bienveillance l’autorisation qui nous est nécessaire. Notre Mosquée sera entourée de murs et disposée intérieurement de façon à ménager les susceptibilités des autres confessions »[6]
Les Indo-musulmans, sujets britanniques, se savent les hôtes de la République française et ils ne veulent pas déplaire. Une décision administrative peut, à tout moment, les expulser du territoire français. Quelques semaines plus tard, leur demande est agréée. Le 8 janvier 1898, le Directeur de l’Intérieur leur répond « qu’il ne voit aucun inconvénient à l’établissement de cette mosquée » dont il autorise la construction sous réserve que ses entrepreneurs « se conforment aux lois et règlements en vigueur pour les réunions publiques »[7].
Comme l’ont fait avant eux leurs compatriotes de Maurice, ces
« entrepreneurs », tous commerçants, ont mis au point un système de contribution volontaire sur chaque sac de riz, de farine, de grains…vendu ; ils ont constitué une Caisse spéciale réservée à la construction de la mosquée. Des maisons de commerce de Bombay et de Maurice qui avaient des intérêts à la Réunion ont apporté leur contribution.
Le 28 novembre 1905 à l’occasion de la fête de ‘Id ul-fitr qui célébrait la fin du Ramadan, la mosquée Noor-E-islam, Lumière de l’islam, était inaugurée en grandes pompes.
L’île de la Réunion devenait détentrice de la première mosquée édifiée en France.[8] La mosquée de Paris ne sera inaugurée qu’en 1926.
A l’origine, la mosquée n’était pas uniquement un lieu de prière et d’enseignement, elle avait aussi un aspect social. Un espace appelé musâfar khâna était réservé aux voyageurs de passage qui pouvaient y être hébergés comme le seront plus tard des jeunes gens des
« quartiers »[9] admis au lycée à Saint-Denis. C’est aussi un endroit de partage où des repas sont organisés pour la rupture du jeûne, pendant le mois de Ramadan. Au fil des ans, cette mosquée sera rénovée, embellie, agrandie.
une réussite commerciale spectaculaire
La réussite commerciale spectaculaire des musulmans dans l’importation de marchandises nouvelles à la suite de la départementalisation, votée en 1946, les a propulsés au premier plan sur l’échiquier économique de l’île. Leur accession à la nationalité française leur a donné la sécurité. Aussi, la discrétion des origines n’était-elle plus de mise. A la suite d’un incendie, les responsables de la gestion du patrimoine communautaire ont décidé que la façade de la mosquée Noor-E-Islam, la grande mosquée de Saint-Denis, enchâssée dans une enfilade de locaux commerciaux zarabes, serait refaite en marbre blanc et vert et la construction d’un minaret de 32 mètres qui s’élève au-dessus de la porte d’entrée. Ces nouveaux bâtiments ont été inaugurés en 1979.
construction d’une seconde mosquée dans les années 60
Dans les années 1960, une seconde mosquée, la mosquée Al-Madina, Médine, dont le minaret s’élève à quelque 30 mètres a été construite dans le bas de la ville de Saint-Denis.
Éloignée du chef-lieu, la communauté musulmane de Saint-Pierre va, à son tour, vouloir posséder sa mosquée.
3- La mosquée de Saint-Pierre
L’année même de l’inauguration de la grande mosquée de Saint-Denis, la communauté musulmane de Saint-Pierre, grosse d’une quarantaine de personnes, procédait à l’achat d’un terrain, rue des Bons Enfants, en plein centre ville, là où les Goujaratis ont ouvert des commerces. C’est là que la première mosquée de Saint-Pierre, sobre avec des murs de pierres assemblées par un mortier de sable et de chaux et recouverte d’un crépi,[10] a été inaugurée, en 1913. Elle sera à plusieurs reprises agrandie, rénovée, embellie. En 1975, elle prendra sa forme actuelle, celle d’un majestueux édifice comportant cinq dômes et un minaret très effilé qui s’élève à 42 mètres. Elle est dotée d’une vaste salle de prière capable d’accueillir 1.200 personnes pour la prière du vendredi. Elle portera dès lors le nom d’Atyab ul-Masâjid : la plus parfaite des mosquées. Détail particulier, un grenadier et un palmier dattier, arbres sacrés de l’islam, ont été plantés là.
A la suite de Saint-Denis et de Saint-Pierre, toutes les villes de l’île auront leur mosquée, orientée vers la Mecque[11]. Année après année depuis plus de cent ans, les Indo-musulmans construisent, rénovent, agrandissent leurs lieux de culte. En 2002 a été inaugurée la somptueuse mosquée Mubârak – bénie- de Saint-Louis dont le minaret de mosaïques bleues s’envole à 33 mètres au-dessus des toits de la ville. En 2007, les musulmans de la Possession ont obtenu le permis de construire leur mosquée.
En 2008, les mosquées sunnites sont au nombre de quinze[12]. Certaines ont un minaret, d’autres n’en n’ont pas, certaines affichent un luxe ostentatoire, d’autres sont très modestes. Chaque communauté opère les choix qu’elle veut. A la Réunion, il n’existe pas de style architectural particulier, soulignons toutefois que les salles de prière ne comportent pas cette forêt de piliers que l’on peut voir ailleurs dans le monde, ici la lumière est privilégiée. La décoration intérieure comporte des panneaux de bois sculpté qui reproduisent en calligraphie arabe les attributs d’Allah, ses 99 noms. Le mihrab, niche qui indique la direction de la Mecque (qibla) et le mimbar (chaire) sont également en bois sculpté (bois des forêts de la Réunion comme le natte et le tamarin et, dans certains cas, en okoumé africain). Les portes d’entrée des mosquées, toujours en bois sculpté, sont très souvent l’oeuvre d’artisans comoriens.
Beaucoup de musulmans réunionnais attachent une grande importance au nikâh, contrat de mariage célébré à la mosquée et au passage des défunts pour un namâz janâza.[13] Les mosquées sont ouvertes à tous ceux qui le souhaitent, en dehors des heures de prières, pourvu qu’ils aient une tenue décente. Des visites sont organisées à l’occasion des journées du patrimoine et, à la demande, pour les scolaires et les visiteurs. La célébration du centenaire de la grande mosquée de Saint-Denis, du 7 au 13 novembre 2005 a donné lieu à des manifestations culturelles d’envergure auxquelles ont été conviés tous les Réunionnais et les touristes de passage.
Singularité réunionnaise, dans un département français, l’appel à la prière, lancé par haut parleur, de une à trois fois par jour, selon les villes, rythme les journées de tous.
Le second symbole islamique bien intégré dans l’environnement est le cimetière musulman que les musulmans appellent : kabarstan[14].
4 – Le cimetière musulman de Saint-Denis
Si le cimetière est toujours un lieu chargé d’émotion, il est, à la Réunion, un endroit magico-religieux frappé de superstitions et d’interdits où la diversité culturelle s’exprime au grand jour. Les tombes des Chinois, des Hindous qui voisinent avec celles des Créoles arborent des signes particuliers, parfois ostentatoires, qui permettent de les identifier au premier regard. Les tombes des musulmans ne sont pas là.
Les musulmans ne sont pas enterrés dans les cimetières municipaux mais dans leurs propres cimetières ou dans des espaces clos qui leur sont réservés à côté du cimetière municipal.
C’est en 1900 que les commerçants gujaratis vivant à Saint-Denis ont décidé d’avoir leur propre lieu de sépulture afin de pouvoir enterrer leurs défunts dans le strict respect des prescriptions coraniques. Jusque-là, huit tombes leur avaient été attribuées dans un espace non béni du cimetière municipal de Saint-Denis. En exil, mourir pose presque plus de problèmes que vivre : les musulmans ne peuvent pas être enterrés avec les chrétiens. L’éloignement géographique de leur terre natale rendait tout rapatriement impossible.
Ils adressent une demande au Gouverneur pour être autorisés à posséder un lieu de sépulture. « Leur religion veut en effet qu’ils aient un lieu de sépulture spécial bien différencié de ceux des chrétiens où ils puissent sans apporter aucun trouble aux manifestations religieuses des autres cultes, procéder dans le calme et la tranquillité aux cérémonies qui sont prescrites par la religion musulmane »[15]
Une fois encore, ils veulent se faire discrets. Mais, l’Administration, se retranchant derrière la loi de 1881, qui a interdit l’existence de cimetières confessionnels, et un décret municipal de 1884 interdisant toute différence de traitement fondé sur des différences de croyance, leur refuse l’autorisation de construire un cimetière privé. Ils n’abandonnent pas pour autant le projet qui pour eux est un devoir. C’est pourquoi, en 1911, un commerçant se porte acquéreur d’un terrain de 3150 m² situé en face du cimetière de l’Est. Et, à la faveur d’un changement de couleur politique des élus locaux, les musulmans réitèrent leur demande.
Une enquête commodo incommodo est ouverte qui déclenche la colère des habitants du quartier du Butor, concernés par l’implantation du futur cimetière. En effet, dans l’imaginaire créole, les âmes des non-baptisés, qui n’ont pas reçu de sépulture chrétienne, ne peuvent pas trouver le repos et, condamnées à errer indéfiniment, elles torturent les vivants.
Cependant, malgré l’opposition des riverains, la mise en conformité des lieux est réalisée et le 25 juin 1912, l’autorisation tant espérée est accordée. Les travaux d’aménagement peuvent commencer.
En 1915, l’île de la Réunion est une nouvelle fois pionnière en matière d’institutions religieuses islamiques : elle possède le premier cimetière musulman de France.
En métropole, un cimetière musulman sera créé à Bobigny par décret du 4 janvier 1934. Réservé à l’inhumation des musulmans décédés à l’hôpital franco-musulman de Bobigny (devenu Avicenne), le décret du 23 février 1937 en assouplira le régime permettant à des personnes décédées ailleurs qu’à l’hôpital de pouvoir être inhumées dans ce cimetière.[16]
5- Le cimetière musulman de Saint-Pierre
A l’instar des musulmans de Saint-Denis, ceux de Saint-Pierre, obligés d’ensevelir leurs défunts dans le cimetière municipal[17], manifestèrent l’intention d’avoir leur propre lieu de sépulture. C’est un commerçant de Saint-Denis qui, en 1923 acheta, dans ce but, un terrain de 10.000 m² à Saint-Pierre. Le Gouverneur Lapalud ayant accordé l’indispensable autorisation, le deuxième cimetière musulman de France, le cimetière musulman de Saint-Pierre fut inauguré en 1924.
Les choses n’ont pas toujours été aussi faciles que ces exemples le laissent à penser ; la communauté de Saint-Benoît s’est heurtée à une suite de refus dans les années 1928-1937 mais, dans l’ensemble, les musulmans qui ont de bonnes relations avec les pouvoirs publics et que les élus courtisent ont, le plus souvent, obtenu des autorités les autorisations demandées.
En 2008, l’île de la Réunion dispose de cinq cimetières musulmans sunnites privés dans les villes de Saint Denis, Saint Pierre, Saint Paul, Saint Louis et Le Tampon. Dans les villes de Saint-Benoît, Saint André, Le Port, Cilaos et St Joseph, la communauté musulmane bénéficie d’espaces séparés, avec une entrée indépendante, dans la continuité du cimetière municipal dont ils sont séparés par un mur.
A quoi ressemble un cimetière musulman sunnite à la Réunion ?
Le contraste avec la luxuriance des cimetières catholiques, toujours fleuris, est saisissant. A l’ombre de frangipaniers, le cimetière musulman est un espace d’une grande sobriété. Les tombes, orientées dans la direction de la Mecque, ne reflètent rien des disparités sociales de la communauté. Hormis quelques tombes anciennes marquées en gujarati, elles sont toutes semblables : un rectangle de terre battue, dont les contours sont soulignés d’un encadrement en ciment, parfois peint en blanc. Une petite stèle, dans le même ciment blanc, porte une ou plusieurs inscriptions en français, parfois en arabe, qui indiquent l’identité de ceux qui reposent là. Ici, pas de marbre, de tombeaux, encore moins de mausolées, pas de photos non plus. En souvenir d’un geste du Prophète, la plupart des tombes portent un arbuste, des plantes à fleurs, dont la vie-même est remémoration d’Allah. A la Réunion, le cimetière appartient à la communauté, c’est un bien waqf – de mainmorte – les familles n’ont pas à acheter de concession. Ici, comme à la mosquée, on ne rencontre pas de femmes ou très exceptionnellement et seulement accompagnées de leur mari. Les femmes n’assistent pas aux enterrements.
6 – Comment les Indo-musulmans sont-ils parvenus à imposer leurs structures islamiques dans l’espace public réunionnais ?
Sur cette terre de croyances et d’appartenances plurielles où la religion est prégnante, ils se sont inscrits dans une démarche trans-générationnelle consistant à acquérir des biens destinés à la gloire d’Allah et à les transmettre à leurs enfants. On observe la détermination sans faille des immigrés des premières générations qui, ne comptant que sur eux-mêmes, se sont groupés pour acheter des biens inaliénables qui sont devenus officiellement patrimoine communautaire, des années plus tard, grâce à des transferts de propriété en faveur des associations de gestion qu’ils ont créées. L’islam ne faisant pas peur, les Indo-musulmans ont bénéficié de la tolérance des pouvoirs publics et de l’appui des élus locaux avec qui les dirigeants de la communauté ont toujours entretenu de bonnes relations. Leur réussite commerciale leur a permis de ne pas avoir à solliciter de bailleurs de fonds étranger et de rester libres de leurs choix. Elle leur a donné un poids considérable avec lequel les politiques ont du compter. Héritiers de leurs aînés, les Indo-musulmans de la période contemporaine construisent et font fonctionner leurs institutions sur les fonds propres des associations qui gèrent les biens waqf (de mainmorte). Année après année, depuis plus de 100 ans, les fidèles font des dons, des legs, en argent ou en biens fonciers, qui permettent aux comités de gestion de mener à bien les projets qu’ils initient. Les Réunionnais font appel à la solidarité des Gujaratis établis à Maurice, en Afrique du Sud, en métropole…qui ne se dément pas. Un hadith du Prophète rapporté par le savant Al-Bukharî ne dit-il pas : « Celui qui construit une mosquée, Dieu lui bâtit une maison au Paradis » ?
Lorsque les Indo-musulmans Shiites que l’on appelle les « Karanes » se sont installés à la Réunion, dans les années 1970, ils ont tout naturellement voulu posséder, comme à Madagascar, leurs propres structures religieuses. Les Khodjas Ithna Asheris ou Duodécimains ont construit une mosquée à Sainte-Clotilde, à l’ombre de l’Hôtel de la Région et près de l’Université : la mosquée Shia Ithna Ashérie Djamatte. Ils en ont une autre, à Terre Sainte, près de la ville de Saint-Pierre. Les Bohras ont depuis 1999 la leur à Sainte Marie ; construite selon le modèle des mosquées fatimides, la mosquée Anjuman Saïfee est la première mosquée bohra de France. Les Ismaéliens Nizarîs, fidèles de l’Aga Khan ont aussi la leur.
Les uns et les autres ont également leurs propres cimetières à la périphérie de Saint-Denis.
Conclusion
L’implantation de symboles islamiques dans le paysage réunionnais avec l’édification de structures religieuses marquait l’affirmation et le maintien d’une identité collective spécifique. Elle était également le signe visible de la volonté des immigrés Indo-musulmans de ne pas être des voyageurs de passage, mais de faire de la Réunion leur pays, de s’y sentir en sécurité. C’était aussi une manière de s’approprier l’espace, de s’ancrer dans la société d’accueil, de s’y enraciner par leurs morts.
Les Gudjeratis ont manifesté, avec la même conviction, la volonté de conserver et de perpétuer leurs traditions ethno-religieuses, celle d’être des citoyens français, régis par les lois de la République et des Réunionnais à part entière. Pour les pionniers, l’islam était une valeur-repère autour de laquelle ils ont construit leur communauté. Pour leurs descendants, les valeurs qu’il prône sont source de fierté. Au fil des ans, l’enrichissement de la communauté s’est traduit dans l’espace public par le considérable embellissement, agrandissement des mosquées qui, avec les églises, les temples hindous, les pagodes chinoises, font désormais partie intégrante du patrimoine culturel de l’île.
On est à la Réunion à des années-lumière des turbulences engendrées en métropole par tout projet de création d’une institution religieuse islamique. C’est pourquoi, ces descendants d’immigrés, fiers de leurs valeurs et de ce qu’ils appellent leur intégration réussie, voudraient faire de « l’islam réunionnais » un modèle pour les musulmans de l’hexagone.
Ce qui a été possible sur un caillou perdu dans l’océan Indien, où les appartenances plurielles sont la règle, pourrait-il être réalisé dans l’hexagone où les habitudes, les exigences, les peurs sont autres et où tout est différent ? Comment ce qu’une petite minorité d’individus ayant la même origine et la même histoire, a pu construire pourrait-il servir d’exemple à une population composite, beaucoup plus nombreuse, dont les origines, les histoires et les obédiences forment un véritable kaléidoscope ?
sources bibliographiques
[1] Sully-Santa Govindin, Les engagés indiens, Saint-Denis Réunion, 1994, Azalées Ed, 192 pages, p.27
[2] Claude Prudhomme, Histoire religieuse de la Réunion, Paris, 1984, Karthala, 369 pages, p. 321
[3] Coran, Sourate 62, versets 9-11
[4] Hadith : paroles attribuées au Prophète par des sources autres que le Coran
[5] 61 hommes, 10 femmes et 18 enfants vivent à Saint-Denis. Annuaire de l’île de la Réunion 1897
[6] Archives de la Réunion ADR 7 V 2
[7] Archives de la Réunion ADR 7 V 2
[8] Départements algériens mis à part
[9] Mot créole pour désigner un bourg
[10] Amode Ismaël-Daoudjee, Les Indo-musulmans Gujaratis, la Réunion, 2002, Grahter Ed, 174 pages, p. 114
[11] Le Nord-Ouest à la Réunion
[12] L’une d’elles, la mosquée El-Shaféî, dans la ville du Port, est une mosquée comorienne
[13] Prière spéciale pour les défunts. Ce rite est peu ou pas pratiqué en métropole.
[14] Kabar : mot arabe signifiant : tombeau.
[15] ADR 2 O 136
[16] A condition d’avoir obtenu l’autorisation de la Direction Générale de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris.
[17] Les registres de l’État civil mentionnent les premiers décès en 1900 in Amode Ismaël-Daoudjee, 2002, p.79
NDLR : A noter qu’un guide-conférencier fait découvrir la richesse des différentes religions de l’île-dont l’Islam- On pourra le joindre au 0262 58 02 50 0262 58 02 50
Un livre tiré de sa thèse consacrée aux indo-musulmans de la Réunion sortira au printemps 2010 chez l’Harmattan
Marie-France Mourregot – 2009
LA PËCHE AUX BICHIQUES : le caviar réunionnais
Un alevin migrateur…
Alevins nés en mer, ils se regroupent à l’embouchure des rivières au dernier quartier lunaire, en particulier durant l’été austral (Octobre à Janvier). Transparents et roses dans l’eau de mer ilsdeviennent plus gros et opaques dans l’eau douce. Ils remontent lescours d’eau et les parois rocheuses des cascads grâce à de petites ventouses ventrales pour aller pondre. Le bichique alevin est un tout petit poisson de la forme de l’anguille et ne dépassant pas 3 cms de longueur. Il grandit ensuite en rivière jusqu’à 7 cms; devient « bouche ronde » et pond ses oeufs. Il leur faut une température minimale de 15° C, un courant fort, des fonds garnis de galets et de blocs. Les poissons peuvent s’y fixer avec lers ventouses pour lutter contre le courantet se nourrir. Les 2 ans de ponte se répartissent sur tout le cours de la rivière. Dès l’éclosion, les larves sont entrainées passivement par le courant jusqu’à la mer, où ils séjournent entre 4 et 8 mois avant de se regrouper en bancs et de venir à l’embouchure des rivières.
Comment se pêche t’il ?
Bien que celle-ci soit en principe libre, les canaux aménagés en bas d’une rivière appartiennent à un pêcheur qui y installera ses vouves (4 à 5 par canal ).Plus avant dans la mer,on peut les pêcher avec des filets à mailles fines, les « moustiquaires » (en principe interdits)
les vouves sont tressées en « nique coco du MOUFIA » et sont surmontées de filets pour empêcher les bichiques de sauter par dessus la paille de banane, sert à colmater les trous, des sacs remplis de sableempêchant les vouvs de dériver en fonction des courants de larivièree et de la force de la mer;
300 pêcheurs recensés…
Il ya environ 300 pêcheurs recensés; les principales rivières sont : Rivière des Roches et des Marsouins (2x 60 pêcheurs) Rivière du Mat
(44) dans l’Est? la rivère des Remparts et la rivière Langevin dans le Sud; la pêche se fait surtout le matin. On les connait sous le nom de pibales (Charentes) et de poutines (Méditerranée)
Leur fréquence …
Il y a des « années à bichiques » et des années sans… Celà dépend des pluies, de la pollution des rivières,de l’assèchement de certains cours d’eau… (les alevins ne peuvent plus remonter et ne pourraient survivre en mer à l’age adulte)
Les braconniers par l’utilisation fréquente de dynamite et de substances chimiques (eau de javel, pesticides) provoquent parfois de graves
empoisonnements des rivières. On les pêche juste avant la nouvelle lune et on les repère au petit matin en scrutant le bord de mer et quand on voit des poissons sauter en l’air,c’est qu’il y a des bichiques en train de se faire croquer…
Leur vente
Transportés à tête d’hommes dans des paniers de bambous tressés fendus en petites lamelles
L’accapareur » ou bazardier les propose en bordure de route avec une augmentation de 50 à 80% du prix (entre 30 et 45E le kg) et trouve facilement acquéreur. Depuis quelques années, il y a 3 conserveries
qui les revendent en sachets, surgelés et conserves;
Leur préparation
On les cuisine en carri avec de l’ail,des oignons, du gingembre, du safran, une branche de thym, du piment et des tomates
P.L
Les combats de coqs à la Réunion
Les combats de coqs sont une tradition qui existe à travers le monde entier. Ici les « ronds de coqs » rassemblent dans une ambiance passionnée des amateurs de différentes origines et de tous ages.
la sélection :
Il s’agit de « kok l’espes », coqs de l’Inde. En général, des reproducteurs de race « Java » croisés avec la soeur d’un combattant réputé.
l’élevage :
On évite de les blesser en effectuant des combats trop jeunes… On les nourrira de maïs, zerbes, oignons (pour le souffle), cresson, zambrevat, parfois avec des grains de zamal… (interdit)
l’entrainement :
Soit le coq est bon, soit il va servi de rebut. Il aura alors un rôle de punching-ball… Ce sont souvent les vieux brisquards du rond (trop âgés ou pas assez agressifs pour en faire des reproducteurs), crête défraichie, plume terne et parsemée, gueule cabossée, peau nervée de cicatrices.
Ils serviront de partenaires au favori, leurs ergots seront mouchetés pour le défouler sans l’abimer (avec du leucoplast). Le fvori tape sans prendre de coups et n’hésite pas à enfouir satête sous l’abdomen du « rebus » pour le déséquilibrer ou sous son aile pour le piquer derrière le cou.
-séances de confrontation
1er « galop » vers 11, 12 mois, d’un quart d’heure à une heure face à un coq de même gabarit (taille et poids) Le « jockey » en analyse les attaques. Soit il est pugnace, soit réformé (basse-cour, casserole, ou « boxeur »…)
et devient alors un « coq valé ». En effet, s’il perd, il perdra toute sa vie…
On fera 4 à 5 « galops » au total à raison d’un par mois en moyenne.
-séances de musculation
On lance l’animal en l’air pour muscler ses ailes en retombant. On le masse au rhum ou à l’alcool à brûler en lui brossant la robe et on le fait dormir sur un perchoir pour muscler ses cuisses…
-avant le combat, on enferme les coqs dans des cages grillagées, l’un en face de l’autre pour les « chauffer »
L’importance des ergots
L’ergot peut être façonné par le « jockey » pour obtenir l’effet désiré :
-court et rond : le « bouton » =force de masse contendante = »coqs boutons »
-en forme de griffes : « coqs demi-armés » (éperons inférieurs à 3 cms)
« coqs armés » (éperons supérieurs à 3 cms)
On fera s’affronter des coqs de même type d’ergots
et celle du poids…
le « ti kok » pèsera moins de 3 kgs
« kok si lèv » pèsera de 3 à 3,5 kgs
le « poi lourd » pèsera plus de 3,5 kgs
On regardera aussi la morphologie et la pugnacité. On coupe les plumes du cou et de la tête « i coif le kok ». On durcit ainsi ces parties exposées aux coups en les baignant d’eau vinaigrée= la peau s’épaissit. Celà sert ainsi à déguiser le coq (parait ainsi plus âgé ou maltraité)
Quelques trucages…
On mijote parfois des préparations mystérieuses que l’on étend sur les ergots : « le vitriol », ce qui susciterait de vives douleurs au contact de l’adversaire qui est alors tenté de refuser le combat. On a aussi mis de la graisse de papangue sous les ailes du coq ce qui entrainera chez l’adversaire un réflexe de fuite car il reconnaitra alors l’odeur du rapace.
Le combat
Il se poursuivra durant 6 à 7 ans pour les meilleurs d’entre eux.
-mise en condition : frictions au rhum, collations à satiété.
REGLES :
durée 2H
carré de 8 m de côté (avant c’était un rond tracé sur le sol d’où le nom de « rond de coq »
Le patron du « rond » vient inscrire sur une ardoise l’heure du début des hostilités, après qu’il y ait eu les paris, la pesée et le choix de l’adversaire.
On va discuter du montant des enjeux (250€ environ entre les joueurs pour les petits combats d’entrainement ; 30 à 80€ entre les spectateurs), ces montants étant modifiables tout au long du combat.
Il y a ensuite le rituel de la pesée l’on « tire »dans la même catégorie à 100g près. Si le combat a une issue incertaine on parie 1 contre 1 « larzan pour larzan »
Le « jockey »-l’entraineur- reste derrière l’animal, le surveille, tente d’orienter les coups, le stimule, le rafraichit,lui enfonce une plume taillée dans la gorge pour dégager les caillots de sang qui pourraient l’étouffer. Ce n’est pas toujours le propriétaire. Certainsseglissent derrière un anonyme (gagnants) pour nepas éveiler l’attention des parieurs.
TYPES de COQS COMBATTANTS
- »le défileur » : use physiquement l’adversaire en faisant le tour du rond.
- »le tourneur »: tourne autour de l’adversaire
- »le croiseur » frappe de côté
-le « cogneur » frappe de face.
Est vaincu :
-celui qui s’enfuit 3 fois hors du rond
-l’animal qui crie
-l’animal qui est abattu d’une façon non acccidentelle et ne peut plus se relever.
AVENIR et PRIX
-carrière maxium de 5 ans (sur 10 ans de vie) avant de devenir reproducteur
-un champion adulte en pleine gloire peut valoir 5 000€
quelques LIEUX
Il y a de nombreux « ronds de coqs » dans les écarts en particulier. Les entrainements se font généralement les samedis après-midi jusqu’à tard dans la nuit. L’accès y est libre et gratuit mais il vaut mieux éviter d’y aller en nombre important (pas plus de 5 personnes de préférence). La discrétion y est de mise notamment sur les photos.
- à St André : au « Galador » chemin Lagourgue le Dimanche après midi
(après 16h) les Vendredis et Lundi soir (après 21h) , à Rivière du Mât les bas, à Ravine Creuse et à Cambuston
- à Bras Panon : « rond de coq bengali » à RDM les hauts les samedis et dimanche après midi après 15H
- à Ste Suzanne
- à Bois de Nèfles Ste Clotilde le dimanche après midi
- « aux 2 canons » à Ste Clotilde en face Ford les samedis/dimanches
- à St Benoit derrière lemarché le dimanche après midi
- à St Pierre : chez Moolant le lundi après midi en face Citroen
c/Vayaboury le lundi soir au 57 Rue du four à chaux
à la Ravine blanche et à basse terre
- à l’entrée de Rivière St Louis le Samedi après midi
- à la butte citronelle au Port
-au Tampon : chemin petit frère.
à Trois Mares
-
REGLEMENTATION et SANCTIONS
Les « combats de coqs » sont en principe interdits en France. Il y a tolérance pour les anciens ronds en tant que « tradition locale ininterrompue » et interdiction de nouveaux ronds. Les sanctions s’élèvent en principe à 6 mois de prison et 8 000€ d’amende
P.L
l’anthropologue Jackie ASSAYAG,invité de la MCUR
l’anthropologue Jackie ASSAYAG est un spécialiste de l’Inde et de l’Asie du Sud.Il est venu donner une série de conférences sur « la mondialisation vue d’ailleurs ». Il a consacré de nombreuses recherches à l’Inde. Directeur de Recherches au CNRS et à l’EHSS, il est l’auteur de » l’inde, désir de nation » et de « Leçons des ténèbres, violence, terreur, génocides »(Le Seuil 2008)
son histoire
Jackie ASSAYAG, après avoir commencé ses travaux avec la majorité hindoue s’est interessé à la minorité musulmane. Il a observé la montée en puissance puis la prise de pouvoir du parti ultra-nationaliste BJP qui fermera les yeuxsur le massacre de plusieurs milliers de musulmans dans l’Etat du Gujrat-dont sont issus nos compatriotes musulmans de la Réunion-.Depuis, il cherche à comprendrecomment des gens qui sont voisins pouissent être associés aux pogroms.
rencontre avec les lycéens du « Verger » de Ste Marie
Préférant le terme « glocalisation » à celui de mondialisation,tere signifiant qu’on est toujours dans la singularitédes pratiques de son pays tout en s’adaptant à une culture qui n’est pas la sienne.
Il insiste sur le fait qu’on est toujours localement situé : ainsi de jeunes scientifiques indiens vivant aux USA et se révélant très modernes dans leur style de vie, recherchent-ils toujours à travers un journal spécialisé une épouse conforme aux critères traditionnels…
une question sur les castes
Jackie ASSAYAG rappelle à une question sur les castes, qu’en 1997, l’Inde a porté à sa tête un président de la République intouchable.Et dans l’Uttar Pradesh,une ministre en chef intouchable s’est alliée à des brahmanes, démontrant ainsi les efforts de la démocratie indienne depuis l’indépendance pour agglomérer des populations par aileurs très disparates.
Merci à Jackie ASSAYAG, de nous avoir fait l’honneur de venir à la Réunion, et à la MCUR qui l’a invité d’avoir la gentillesse de nous transmettre ses coordonnées pour qu’il continue de nous éclairer via ce site de ses connaissances.
Shiva
LIVRE : « Des plantes et des hommes »
LIVRE : « Des plantes et des hommes »
L’usage et les propriétés des plantes aromatiques et médicinales de l’île
Ce livre est une découverte de ville en ville des lieux où poussent les P.A.M. de La Réunion et des hommes qui les connaissent.
Le lecteur y découvrira autant l’usage et les propriétés de ces plantes que les sols où plongent leurs racines et vivent ceux qui actionnent les outils qui les exploitent.
Ils n’ont pas eu d’ambition scientifique à proprement parler en réalisant l’ouvrage, mais les informations qui le sont ont toutes été évaluées par des experts faisant autorité.
Les nombreuses rencontres avec les spécialistes en tous genres ou toutes plantes, ont toutes été d’un grand enrichissement pour notre équipe et nous avons cherché à restituer l’ambiance de ces échanges dans les textes qui illustrent les photos et infogravures du livre.
Un travail interdisciplinaire
Botanistes, universitaires, pharmaciens, tradipraticiens, tisaneurs ou guides ont apporté leurs connaissances à cet ouvrage. Lequel a vocation à informer le public sur l’aspect et les propriétés des plantes présentées, ainsi que de renseigner sur les lieux où l’on peut les voir pousser, distiller ou transformer.
Aujourd’hui, tout paraît souvent très simple, voire trop. Et la plupart du temps, l’on s’imagine qu’une requête sur le WEB peut répondre à toute interrogation : Par exemple, les plantes sont-elles exotiques, indigènes ou endémiques ? Sont-elles déjà classifiées ? Quelles sont leurs propriétés ? À quoi ressemblent leurs feuilles, bourgeons, tiges, fleurs, racines ? Quels en sont les produits dérivés (essences, onguents, cosmétiques…) ?
Ils se sont posé ces questions et quand les avis divergeaient d’un spécialiste à l’autre, ils ont toujours cherché un arbitrage scientifique pour arrêter ce qu’ils ont publié.
Roger LAVERGNE, Docteur ès sciences en botanique tropicale appliquée a préfacé « Des Plantes et des Hommes », au même titre qu’il a apporté son éclairage à la rédaction des fiches de plantes qui figurent dans ce livre.
Quelles plantes ont été traitées ?
- Aloès amer- Ambaville- Ambrevatte- Arrow-root- Ayapana
- Benjoin- Bois de chandelle- Bois de fleurs jaunes
- Bois de joli coeur- Bois de reinette- Bois de rempart
- Bouillon blanc- Bringelier marron- Cardamome- Change-écorce
- Curcuma- Faham- Galabert- Géranium rosat- Groseille marronne
- Guérit vite- Jean-Robert- Lavande- Marjolaine- Mélisse- Patte lézard
- Petit carambole- Romarin- Vanille- Verveine citronnelle- Vétiver
C’est ainsi qu’est né « DES PLANTES ET DES HOMMES ».
Dans ce livre, page à page vous approcherez chaque plante, de macro à micro, sous le verbe amusé de COCO (corédactrice de l’ouvrage avec Pasqual PORCEL), qui cueille chaque interview avec délectation, sous l’œil photographique de TINO (photographe professionnel) qui regarde à travers les bons « plans » et avec les illustrations artistiques de Thibault.
Cet ouvrage servira aussi d’outil pédagogique dans le cadre de la licence professionnelle T.H.E.R.E. (Tourisme Handicap Ergonomie Remise en Forme et Environnement) qui verra le jour en 2010 au sein de l’IUP Tourisme à l’IAE et au CENTHOR.
Ce livre « DES PLANTES ET DES HOMMES », veut s’inscrire dans la dynamique d’amélioration du produit touristique Réunion.
Outre le grand public, ils espèrent toucher ceux dont c’est le métier d’accueillir en espérant qu’ils voient des opportunités à promouvoir les P.A.M.
D’autres ouvrages vont suivre…
Ce livre est le premier d’une série qu’ils vont dédier à la culture réunionnaise, aux produits de sa cuisine, aux légendes qui ont constitué l’histoire de ses populations et aux métiers qui en ont découlés.
Simone NICOL et le Dr Pierre JASMIN ont coproduit ce livre avec KREOTEL. Ecrit par Mme Céline QUONIAM et Mr Pasqual PORCEL, Il est disponible dans toutes les bonnes librairies
La spiritualité hindoue
Qualités et Valeurs à développer selon l’Hindouisme
(selon Bhagavad Gita ch 13 et 16)
» alt= »Krishna et ses gopis » title= »Krishna et ses gopis » />
1) HUMILITE, ABSENCE DE PRETENTION, MODESTIE
2) NON VIOLENCE(Ahimsa) à l’égard des autres créatures (en pensées, paroles et actions)
3) PATIENCE et CAPACITE D’ENDURER UNE SITUATION SANS EN ËTRE BOULEVERSE ET CAPACITE à PARDONNER;
tableau : « La bataille du Temps » ashram du PORT
4) DROITURE (émotions, pensées, comportements) et VERITE (Satya) (paroles)
5) PURETE DE COEUR (intentions, pensées, désirs , actions) ET PROPRETE physique et mentale
6) PERSEVERANCE et DETERMINATION DANS LA POURSUITE DU BUT (la lance de Mourouga), PRATIQUE DE L’ACTION DESINTERESSEE (Karma Yoga)
PANDYALE, incarnation dans le feu purificateur
7) CONTROLE et MAITRISE DE SOI DANS SES RAPPORTS AVEC LE MONDE(réduire émotions, colères et passions )
8) ABSENCE D’ATTACHEMENT AUX OBJETS (DETACHEMENT),PERSONNES OU SITUATIONS, RENONCEMENT
9) ATTENTION, CONCENTRATION, MEDITATION « raja yoga », DEVOTION (bhakti)
10) PERSEVERANCE DANS LA CONNAISSANCE DU SOI
11) ABSENCE DE PEURS (travail sur le 1er chakra)
12) CHARITE et COMPASSION
« La Vierge Marie portant l’enfant Jésus »
13) ABSENCE DE CONVOITISE ET MAITRISE DES SENS
14) ABSENCE D’AGITATION (mentale et physique)
15) GENTILLESSE ET MODESTIE
16) AUSTERITE DE VIE (réduire ses besoins et désirs à minima)
17) ABSENCE DE CALOMNIE
18) PARDON (art de supporter blessures et situations contraires)
19) ABSENCE D’ORGUEIL (notions exagérées d’honneur personnel)
20) ETUDE ASSIDUE des LIVRES SACRES (Védas, Bhagavad Gita)
(Jnana Yoga)
NB Les tableaux appartiennent à l’ashram du PORT
<strong> Shiva</strong></strong></em>
le car « courant d’air » : il y a 50 ans déjà…
LES CARS COURANT D’AIR : il y a 50 ANS DEJA…
C’est dans les années 1920-et pour 40 ans- qu’apparut le premier « car courant d’air » avec Emile CARPIN MARIMOUTOU. Il ne proposait que 12 places, alors on s’entassait sur les marche-pieds, voire sur le toit avec provisions et animaux ou cheveux au vent, agrippés aux banquettes. Avec le temps, ils vont s’agrandir et accueillir de 25 à 40 personnes et foncer jusqu’à 100 kms/h…
Ouverts à tous vents sur les côtés, une simple barre sur la gauche empêchait les passagers de sortir côté route, tandis qu’un marche-pied –où se cramponnait le contrôleur- leur permettait de monter du côté droit. L’important était bien-sûr d’éviter l’essieu arrière. Quand il pleuvait, on rabattait les bâches latérales, et seul le pare- brise du conducteur permettait d’entrevoir quelque chose. Il n’était pas rare à l’époque où les radiers n’existaient pas- que les passagers soient obligés de descendre du car pour le pousser ou d’attendre l’aide de bœufs réquisitionnés pour l’occasion.
un des derniers « car courant d’air » remisé derrière l’usine de Stella
C’est que du train qui roulait en littoral, il fallait rejoindre les hauts, et aller par exemple de ST DENIS à HELL BOURG, aux Plaines ou du littoral à CILAOS et voyage retour. On partait alors des hauts vers 4H du matin afin d’acheminer le courrier avant le départ du train (6H) et là c’était toute une équipée…car non seulement les chauffeurs de cars des compagnies concurrentes faisaient la course entre eux-encouragés par les jeunes passagers- mais les routes étaient étroites et sinueuses. Ces joute routières élevaient les vainqueurs au rang de véritables stars. Augustin MARIMOUTOU était l’une d’entre elles. Bien souvent dans les virages, quelques passagers descendaient pour mettre des cales, évitant ainsi au car de glisser dans le précipice. Les arrêts de bus n’existaient pas et les clients se positionnaient en fonction des aléas de la route. Les voyages ne manquaient pas d’être pittoresques : on se serrait les uns contre les autres pour laisser la place au dernier venu, tentes et soubiques coïncés entre les pieds et on gardait sa bonne humeur. Le prix du trajet se payait en cours de route, sans ticket.
Mais « mounoir ! quand la pluie y donnait paquet, personne y causait plus »
Les premiers cars courant d’air furent livrés par le constructeur américain Studebaker et étaient équipés d’un essieu, du moteur et des roues. A charge aux carrossiers locaux de faire le reste : un toit, des banquettes en bois ou couvertes de mousse et c’est tout. Ils seront par la suite remplacés par les « Citroën »( chassis camion T23 ou T 45) et les « Berliet ». Ces mécaniques robustes se contenteront généralement d’un carburant local à base d’alcool de canne et d’essence.
celui de « la grande chaloupe » abandonné lui aussi…
Ces cars étaient tous baptisés : « la belle créole », « le chevron d’amour », le « surcouf »
Etc…Comme il n’ y avait pas d’horaires et en attendant qu’il se remplisse, il n’était pas rare
que le chauffeur parte boire « un dernier coup’d sec » avec un des passagers ou que ceux-ci ne décident de partir qu’une fois les libations terminées…
NB Si vous avez connu cette époque, merci de réagir à cet article et de nous donner votre témoignage…
1e et 2e photo site mi-aime-a-ou.com
P.L
aspects philosophiques essentiels du taoisme
ASPECTS PHILOSOPHIQUES ESSENTIELS DU TAOISME
Si le Taoïsme offre une vision du monde, il reflète aussi une vision de la perfection humaine : celle du sage taoïste ou du saint qui pratique 7 vertus fondamentales :
Le Saint taoïste n’est pas comme le saint chrétien un martyr mort pour sa foi. C’est un homme accompli qui a réalisé son intégration dans le tao, en pleine harmonie avec la nature. Le chemin de la sainteté taoïste est intérieur et personnel. Il ne s’agit plus d’éthique mais de métaphysique.
Le Saint taoïste n’a qu’une seule âme à sauver : la sienne.
1) Naturel :Il fait un avec la nature et avec sa nature. Il applique le « non-agir ». Respecter la nature, c’est respecter son corps : Ne fais pas à la nature ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse…Etre naturel, c’est respecter la nature des êtres et des choses, ne pas les contrarier, les dévier ou les manipuler. C’es seulement libérer les potentiels afin qu’ils se déploient par et pour eux-mêmes. Vivre ma nature, c’est vivre et être en harmonie avec ce que je suis, être authentique, vrai. Vivre sa vie comme coule un ruisseau.
2) Simplicité : L’homme simple a dépassé son égo, cultive cette simplicité d’être, ici et maintenant vivant chaque instant en pleine conscience du réel. Il penche vers le pur et le dépouillé. Il déteste artifices et sophistication. En fait, c’est l’égo qui complique tout car les souffrances viennent de son insatiable besoin de posséder. L’homme simple vit dans le présent sans nostalgie ni utopie. Il doit se fondre dans le tao (l’absolu). Il doit être éveillé, disponible, ouvert à tout, conscient de tout.
3) Harmonie : entre le yin et le yang, avec Soi, la Nature, les autres et le monde
« Le Saint agit sans rien attendre, accomplit son œuvre sans s’y attacher et tient son mérite caché » Il faut parachever harmonieusement le monde. Chaque être est un instrument du concert cosmique et improvise sa ligne mélodique e et il s’agit de jouer juste. (en rythme et dans la tonalité). Il faut pour se faire dépasser la dualité. L’harmonie est symbolisée par le tai-chi (tout en courbes douces et rondes). Il faut chercher l’accomplissement là où l’on se sent bien sans chercher à changer le monde, avec un principe d’éthique.
4) Détachement : Le Sage n’est pas attaché à lui même, à ses œuvres, aux objets aux autres ou aux honneurs ce qui le rend libre. La perfection n’est pas dans ce que l’on fait mais dans le comment on le fait. Il faut se contenter de peu. Il faut tout relativiser : tout idéal a ses perversions. En Orient, la liberté consiste à faire bien ce que l’on peut faire et à ne rien garder pour soi.. Le Saint taoîste a pris ses distances avec toutes les servitudes et les dépendances sans rien renier. Limitons-nous à tout ce qui est vraiment indispensable, prenons donc de la distance avec nos ambitions et nos envies…Notre seul désir doit être notre accomplissement dans le tao et non celui de notre égo. La vision n’est plus anthropocentrique mais cosmocentrique
5) Frugalité : « faire toujours plus avec toujours moins » Vivre simplement et détaché mais dans la joie, en évitant tout superflu. Celui-ci vaut il l’énergie et le temps que l’on a dépensé pour l’acquérir.. ? Le Saint taoïste s’éloigne à la fois du peuple et des pouvoirs, leur préférant la solitude, la fusion avec la nature . Il est pour lui essentiel de ne pas se tromper de projet de vie. Il se doit d’optimiser le temps disponible.
6) Spontanéité : Etre à l’écoute de l’univers, percevoir toutes ses vibrations et les recevoir. Le bonheur ne passe pas forcément par la connaissance. Cultiver la spontanéité, c’est apprendre à désapprendre. La connaissance est bien au-delà de tous les savoirs et n’apporte pas nécessairement le bonheur.
7) Longévité : L’élixir de longue vie est l’un des thèmes essentiels de l’alchimie taoïste. On y retrouve des ingrédients symboliques comme le cinabre et le jade. En fait il s’agit de sortir de la temporalité pour rejoindre l’immortalité absolue et intemporelle. L’objectif est de vivre vieux et en bonne santé. Les vœux prononcés lors d’un mariage ? longue vie, joie, prospérité et chance. Comment ? pratique du tai chi chuan ; de la sérénité, diététique (cuisson à la vapeur, riz, légumes, soja, peu d’alcool et de graisses animales),tout faire dans le « juste milieu. »
Patrice LOUAISEL, psychosociologue
Brève approche du confucianisme
CHINOIS DE LA REUNION
« BREVE APPROCHE sur le CONFUCIANISME »
Si avant l’arrivée au VIe siècle avant J.C des grands philosophes que sont CONFUCIUS, LAO TSEU et le BOUDDHA, le monde et la Chine en particulier étaient polythéistes et plus précisément animistes, on ne peut ignorer l’empreinte que CONFUCIUS, ce grand sage a apporté au monde.
Confucius avait été profondément choqué de l’attitude des dirigeants de l’époque au point d’affirmer : « Au gouvernement, il n’ y a que des brigands, je vais aller vivre avec les pauvres » mais aussi : « le monde se dégrade, je vais le sauver » : valeurs réaffirmées, rituels et traditions seront remis à l’ordre du jour pour « rétablir l’ordre détruit » Comme il fallait s’en douter, il n’a pas été écouté par les souverains.
offrandes au général GUAN DI-temple de St Pierre-
Ce qui intéressait fondamentalement CONFUCIUS c’était le bien-vivre ensemble sur cette terre susceptible d’apporter le bien-être à chacun. Aussi va t’il prôner la modération et rechercher les valeurs morales et sociales de base nécessaires selon lui à une cohabitation sociale harmonieuse : l’Honnêteté, la bienveillance, la droiture, la sincérité, la fidélité, le courage, la compassion ainsi que les devoirs envers les ancêtres, la famille et la société : piété filiale, fidélité morale, altruisme et bienfaisance.
Parallèlement, il va prôner les valeurs d’exemplarité et de respect à l’égard de l’Autorité (gouvernants, chefs, parents ….) le culte des ancêtres et insister sur l’importance du savoir. Ainsi va t’il encourager chaque foyer à accompagner ses enfants sur des études afin que ces derniers puissent faire vivre leur future famille dans de bonnes conditions mais aussi progresser individuellement et culturellement .
Lui-même montrait l’exemple : sa soif d’apprendre et l’ardeur qu’il témoignait à le faire pouvait même lui faire oublier de manger… tant cela lui apportait la joie d’avoir progressé. En fait, il ne parle jamais de l’objet de sa recherche car ce qu’il cherche avant tout c’est l’action juste au moment opportun : pour lui ,il faut donner aux autres le meilleur de soi-même au moment adéquat. et utiliser les erreurs que l’on voit chez les autres pour en tirer une amélioration de soi. Si l’on voit quelqu’un faire du mal, Confucius conseille de chercher en soi en quoi on l’imite…d’où exigence envers soi-même et indulgence envers autrui que l’on se garde de juger. Ce qui est essentiel, c’est de se corriger de ses fautes.
S’il prône l’enrichissement par l’échange et le respect d’autrui, il déconseille de rechercher l’amitié des gens qui ne partagent pas vos exigences.
En prolongation, le goût du travail, fait avec honnêteté, respect et sérieux est dans l’éthique du Confucianisme.
La vénération des ancêtres auprès de l’autel familial, comme au temple ou au cimetière est essentiel : « quand les morts sont honorés, la force d’un peuple atteint sa plénitude »
préparation des offrandes aux morts
De même, va t’il encourager les travailleurs migrants devant quitter la Chine à respecter lois, coutumes et traditions du pays d’accueil.
En conclusion, Confucius a prôné l’Amour, la justice sociale, le respect des normes,
La loyauté et la Sagesse : l’homme doit faire ce qu’il dit et ce qu’il pense, ne rien imposer à autrui qu’il n’ aimerait qu’on lui impose.
A la Réunion, c’est à travers la présence d’un général ayant vécu au 3e siècle et déifié au 16e en raison de ses vertus, qu’apparaissent les caractéristiques confucianistes de bravoure, courage, loyauté…Celui-ci dénommé GUAN DI, est donc en position centrale
dans les 3 derniers temples chinois réunionnais. Il est le DIEU des soldats mais aussi de la littérature et des marchands…
Patrice LOUAISEL, Psychosociologue, Guide conférencier ou tel 0262 58 02 50patrice.louaisel@orange.frprogramme dans la rubrique « sorties culturelles«
Stages d’ASTROLOGIE à la Réunion
Patrice LOUAISEL est psychosociologue et guide-conférencier à la Réunion. Après plus de 40 ans de pratique de l’astrologie occidentale, il travaille aujourd’hui l’astrologie indienne à travers notamment le système des « périodes planétaires »
Suite à la demande insistante de plusieurs personnes, Patrice LOUAISEL a relancé un « cycle d’initiation à l’astrologie » sur 3 week-ends, suivi de stages de perfectionnement et d’approfondissement.
Les prochaines dates prévues : samedi 28 et Dimanche 29 AOUT 2010 (samedi entier et dimanche matin) La date suivante le W.E des 16 et 17 OCTOBRE 2010 pour » l’interprètation d’un thème astral ».
Pour les élèves plus avancés, un stage « Astrologie et Santé » est prévu le 11 NOVEMBRE 2010.
Les stages d’initiation peuvent se faire sur le nord, l’Est, l’Ouest et le Sud
Le thème astral n’a rien à voir avec la voyance ou l’horoscope comme l’amalgame est trop souvent fait.
Il permet de faire un portrait psychologique complet de l’individu dès sa naissance, mais aussi d’approcher ses tendances et comportements intellectuels et affectifs, les types de professions qui pourraient lui convenir,mais aussi de l’accompagner dans son cheminement personnel, affectif, social, professionnel et même spirituel. Même si les techniques et l’interprêtation peuvent différer, l’approche occidentale constitue une aide incontestable pour approcher une technique indienne extrêmement difficile et exigeante.
Le coût sera de 100€/week-end) Tous les documents étant fournis. Il est prudent de réserver rapidement auprès de patrice.louaisel@orange.fr ou de lui téléphoner au 0262 58 02 50 pour réserver sa place.
Des CONFERENCES sur le thème : « L’ Astrologie : Art, Science ou Voie d’Accès à la Sagesse ? ont été aussi organisées : Le texte peut vous en être envoyé par mail sur simple demande en tel au 0262 58 02 50
Patrice LOUAISEL