La « chapelle St Thomas des Indiens » : une histoire méconnue…

la Chapelle  » St Thomas des Indiens » située à l’angle de la rue Mgr de Beaumont et dela rue Montreuil à ST Denis, a une histoire largement liée à la communauté indienne et chrétienne de l’île.Tout a commencé en fait en 1852 juste après l’abolition de l’esclavage. [/color]

 

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[color=blue]Si on parlait de St Thomas ? [/color]

En fait, St Thomas est largement connu pour son incrédulité lors de la résurrection de Jésus…. Déjà un millénaire avant J.C, les marchands juifs faisaient commerce d’ivoire et de pierres précieuses avec l’Inde.Des colonies juives, installées en Inde du Sud pouvaient donc attirer un apôtre comme Thomas qui en 52 y aurait séjourné chez un juif de la côte malabar. A l’emplacement de ces colonies, il aurait même construit 7 églises, notamment à Cranganore, Parur et Palayur. En fait Thomas y venait pour enseigner le Christianisme aux Indiens. Il mourut, transpercé par une lance après 20 ans de mission à PeriamalaI. Son corps est aujourd’hui enterré à Madras.

 

[color=blue] Mission essentielle de la chapelle : catéchiser les indiens…[/color]

Tout a commencé en fait en 1852 lorsque fut fondée la « mission St Thomas des Indiens ». On sait que de 1848 à 1870 furent introduits 65 000 engagés dont 38 000 originaire de l’Inde, et il s’agissait de catéchiser tout ce petit monde issu de l’esclavage rapidement. Alors on confia la tâche au père Gury, originaire de l’Inde, puis aux Jésuites.En 1873, on annexa même un petit orphelinat indien à la chapelle.Jusqu’en 1900, la chapelle abrita une école avec internat réservé aux indiens.Elle était alors composée de reliques et de bois précieux qui ont malheureusement disparu au fil du temps.

Durant la guerre, on y entreposa du sucre provenant des usines de la Mare et de Quartier Francais. avant de devenir un couvent de religieuses…

 

[color=blue]elle devient ensuite un couvent…[/color]

En 1952,création du « couvent des religieuses de Marie Réparatrice » doté d’une cloison entre la nef et le choeur pour éviter tout contact avc l’extérieur d’une trentaine de religieuses cloitrées. Elles y firent durant 20 ans la catéchèse et y distribuèrent la soupe populaire. Dans la chapelle, un missionnaire venu de l’Inde célébrait la messe en tamoul.Les dimanches après-midi, les religieuses invitaient les paroissiens à participer aux prières des saints patrons. Pour subvenir à leurs besoins, elles confectionnaient chapelets, icones et divers ouvrages de broderie. Sur la porte du cloitre, était écrit : « Nous sommes comme les fleurs du jardin, elles ne servent à rien mais il n’y aurait pas de jardin si on existait pas. »

[color=blue]Avant que le père alsacien Ortschitt n’y officie…[/color]

Connu pour sa rigueur et sa sévérité il exigeait des proches, lors de funérailles, un deuil effectif de 18 mois. Parrains et marraines des enfants illégitimes proposés au baptême étaient taxés de « complices du péché ». A l’époque,les femmes devaient encore se couvrir la tête avec le fameux « manti » En 1970, c’est le grand départ d’une partie des religieuses vers l’ile Maurice avec la fermeture du couvent.

 

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[color=blue] les appels vains de l’Association REAUVI[/color]

Depuis quelques années l’Association REAUVI tente en vain de sauver ce patrimoine en péril…

: Appel à la DRAC,aux Collectivités pour subventionner la restauration de ce patrimoine historique. Rien à faire, tousles responsables et élus sont sourds préférant à ces restaurations nécessaires de notre patrimoine une construction sans âme et sans histoire : la fameuse « Maison des Civilisations »

Pendant ce temps, notre patrimoine se meurt… L’abandon-peut être pour récupérer les terrains à des fins moins nobles quand tout ne sera que ruines- de notre patrimoine historique est proprement scandaleux : Ainsi disparaissent dans l’oubli : les lazarets de la grande Chaloupe, le Domaine de Maison rouge,la vieille église de Champborne etc, etc…à cause de l’inconscience, de l’incompétence voire du mépris de nos élus à l’égard de notre patrimoine etde notre histoire.

[color=green] NDLR : l’Association REAUVI qui tente désespérément d’attirer l’attention des pouvoirs publics cherche des témoins de l’histoire de cette chapelle au 0262 20 10 82 [/color]

. De façonplusgénérale, tous les passionnés d’histoire sont invités à rejoindre l’association « Les Amis de l’Histoire » qui leur permettra d’échanger et de partager leur passion.
Tel 0262 58 02 50

[color=green]Patrice LOUAISEL[/color]

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