notre santé bradée au service du profit
Tout un chacun a pu remarquer que ces dernières années l’accès aux soins pour tous était de plus en plus remise en cause. Cette inégalité face à la santé est à la fois sociale et territoriale.
Les chiffres sont éloquents : 13% de la population renonce à se soigner faute de moyens financiers (23% des étudiants). En même temps, un million de salariés continuent d’être exposés, dans leur activité, à des substances cancérigènes ou dangereuses pour leur santé.
Au plan territorial, la démographie médicale est de plus en plus mal répartie selon les régions mais aussi les quartiers d’une même ville. Les déremboursements se multiplient alors que la droite ferme les yeux sur les dépassements d’honoraires et l’explosion des forfaits hospitaliers.
Plus de la moitié des hôpitaux publics sont en déficit. Le déficit 2007 s’élève à 3,9 milliards d’euros alors que le gouvernement avait promis le retour à l’équilibre cette année..;
Face à cette situation, Mr SARKOZY cherche à culpabiliser les assurés sociaux et les malades
-voire les médecins- rendus responsables des dérapages financiers de la branche maladie.
Il veut instituer une « franchise santé » de 100€/an. Cette mesure va pénaliser ceux qui, paradoxalement, consommeront moins de soins que le montant de cette « franchise » (soit environ 27%). De par là même, les plus aisés se tourneront vers des assurances privées,les moins fortunés sortiront du système de soins et arrêteront de se soigner.
Face à cette situation déplorable, le Parti socialiste propose d’assurer de façon pérenne le financement de l’hopital public en veillant à l’égalité territoriale d’accès aux soins. Création de dispensaires, notamment en zones rurales, mise en oeuvre d’une « carte-santé jeunes » (2consultations gratuites/an), réaffirmation du droit à la CMU et à l’AME, sanction des refus de soins, politique de lutte contre l’obésité fondée sur une détection précoce et des actions sur la qualité de l’alimentation, mise en oeuvre d’un grand plan de prévention et de recherche pour les maladies graves (cancer, sida, alzheimer) …qui constituent par ailleurs, près de 50% des dépenses de santé.
Face à cette dérive d’une santé « à 2 vitesses », où les refus de soins aux bénéficiaires de la CMU sont de plus en plus flagrants, il est grand temps de réagir pour arrèter l’hémorragie…
Patrice LOUAISEL