Les naufragés du « Ker Anna »

Les Naufragés du KER ANNA

 
C’était le 8 Décembre 1894, en rade de ST DENIS… On était alors en période cyclonique et le « ker Anna », solide trois mât nantais, avait mis l’ancre dans cette baie, au demeurant fort mal protégée. La houle levée par le vent tend à rabattre les navires sur la côte. En cas de tempête, il ne leur reste que 2 solutions : soit décider de rester sur place en priant le ciel que les ancres tiennent, soit tenter de fuir on ne sait où…
C’est la seconde solution que choisit alors le capitaine du « ker Anna » tentant de s’éloigner de cette côte devenue dangereuse pour ne pas se voir fracassé sur les récifs avec un vent en furie et une mer déchainée. Le « ker Anna » ne dispose que de 13 hommes d’équipage commandés par leur capitaine et il ne peut pas trop s’éloigner car il a encore des marchandises à décharger à quai. Il décide par conséquent de « tirer des bords » jusqu’à la fin de la tempête.
Perdus à quelques lieues du bord, aveuglés par l’écume, frigorifiés et épuisés par une nuit sans sommeil, c’est un véritable cauchemar que vivent nos marins pourtant aguerris aux tempêtes. Ils ne savent d’ailleurs plus où ils sont…
 
Quand arrive le petit matin, le matelot à la barre commence à souffler : enfin, on va pouvoir se repérer car le jour se lève. Toutefois, la couleur de l’eau, brune et opaque, celle d’une mer souillée, l’inquiète car elle signifie que la terre est toute proche…. Il hurle et réveille le reste de l’équipage, le capitaine décidant de virer de bord. Malheureusement, il est déjà trop tard et le trois-mât est poussé sur les récifs de corail st gillois, au niveau de la pointe des Aigrettes, où il va s’empaler. La coque est crevée et le bateau coule. Le vent et la mer en furie, balayent plusieurs hommes d’équipage qui tombent à l’eau. Un matelot se bat désespérement contre ces vagues immenses et parvient à terre, cherchant désespérément du secours sur cette côte déserte. C’est que c’est la tempête et que les rares habitants de ce lieu sont calfeutrés dans leurs maisons, voire emmitouflés dans leurs couvertures. Et puis mettre un bateau à l’eau par un temps pareil serait une folie… toutefois, il réussit à sauver un de ses camarades…
 
Il n y aura que 6 survivants (sur 14) et par conséquent 8 matelots qui y auront laissé leur vie : le capitaine, son second, 5 hommes d’équipage et le mousse.
 
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