NOUVEAU MAGAZINE MENSUEL T.V ” Tout peut changer” sur FRANCE 3 avec Laurent BAZIN ( Lundi 7/10) Aujourd’hui, le gaspillage alimentaire ..

NOUVEAU MAGAZINE MENSUEL T.V ” Tout peut changer” sur FRANCE 3 avec Laurent BAZIN ( Lundi 7/10) Aujourd’hui, le gaspillage alimentaire ..
11 octobre 2013 by patrice

On estime que le tiers de ce qui est produit dans le monde est gaspillé… En France 18 millions de tonnes de nourriture, soit 400 €/pers/an

Le producteur, le distributeur, le consommateur gaspillent. Pourquoi ?

Les bonnes raisons du gaspillage”

Pour des raisons sanitaires et sécuritaires, il y a sur les produits des dates de péremption. Au rayon charcuterie de certains magasins, on enlève 3 jours avant pour donner une “image fraîcheur” à l’enseigne. On estime à 750 000 tonnes/an de marchandises jetées par les supermarchés français. Quelques rares d’entre eux proposent des “soldes” rassemblées au même endroit du magasin et vendues beaucoup moins chers que les clients les moins fortunés s’arrachent.

Depuis 1985 figure sur les produits frais une DLC (date limite de Consommation). Il est important de ne pas trop attendre pour les consommer car les germes se développent d’où maux de ventre et intoxications

En 2004, l’Union Européenne décide que le producteur devient responsable de la qualité de son produit. Ce n’est donc plus la loi mais le producteur qui décide de la DLC. Le personnel de fabrication est alors équipé (charlottes, masques, blouses…) et on fait appel le plus souvent à un laboratoire spécialisé pour valider la décision du service “contrôle qualité” de l’entreprise.

Par prudence, on jette-notamment les produits frais- dès la DLC…

A noter que de façon inexplicable, il y a 3 à 4 mois d’écart de DLC entre la Métropole et les DOM/TOM. Le plus souvent sur les yaourts la DLC est de 36 jours en Métropole et de 55 jours dans les DOM. Les progrès techniques (fabrication/conservation) ont permis de repousser les DLC de 60 jours. En fait, une DLC à 30 jours permet de vendre plus,, de consommer plus, de gaspiller plus…

Les grandes surfaces mais surtout l’Union Européenne-depuis 1962- sont en grande partie responsables de ce gaspillage : normes rigides de taille, de poids, de volume : les produits doivent être comparables en poids, volume, couleur… Les non-conformes sont rejetés…

Depuis 4 ans, l’Europe commence à se rendre compte de l’importance du gaspillage occasionné. Elle a donc divisé les règles par 4. : On conserve les normes sanitaires et on abandonne les autres… en théorie… mais en pratique, on constate que rien a changé. En fait qu’il s’agisse du distributeur ou du consommateur, personne ne souhaite vraiment que çà change… Au point, qu’il y a aujourd’hui une usine en plein développement spécialisée dans le calibrage exigé par les grandes surfaces, celles-ci recherchant des produits homogènes. De même, Certaines techniques permettent de repérer les fruits abimés y compris intérieurement et de les évacuer afin qu’ils ne contaminent pas les autres fruits.

Or, il la été remarqué que certains défauts des fruits peuvent être parfois un gage de qualité (ex : les pêches). Un fruit cultivé sur 3 n’ira jamais en magasin et ceux qu’on y retrouvera ne seront pas forcément les meilleurs.

30 à 40 % du poisson n’arrive pas dans nos assiettes. On sait que les pêcheurs sont limités par des “quotas” imposés pour éviter la sur-pêche. Quand on remonte trop de poisson, il est généralement rejeté à la mer après avoir agonisé de longues heures sur le pont au soleil.

De même le poisson ne peut être vendu en dessous d’un prix et d’un poids et d’une dimension minimum. Par ailleurs, les invendus seront parfois transformés en farines animales (parfois pour d’autres poissons que l’on rend carnivores)

Depuis peu, il y a interdiction de rejeter en mer : tout doit être ramené au port pour être transformé en farine animale. Or, il faut de nombreux poissons de mer pour nourrir des poissons d’élevage…

Moins gaspiller, c’est accepter de prendre un peu moins de risuqes et d’acheter un peu plus cher.

DEBAT :

De 9 pêches cueillies seules 3 au bout du compte seront mangées : 3 vont être écartés (calibre, aspect ) 2 abimées pendant le transport et 1 pourrira à la maison.

Aujourd’hui, on a tendance à sur-consommer. Comme l’alimentation ne coûte pas trop cher, on jette.. Les promotions en lots importants des grandes surfaces augmentent le gaspillage.

Les femmes, aujourd’hui, veulent travailler comme les hommes. Du coup, on a plus le temps de cultiver, de cuisiner. La vie moderne consiste à acheter vite, beaucoup et à jeter l’excédent.

Il a été observé qu’environ 50 % des vêtements achetés en solde ne sont jamais portés.

En terme de gaspillage 1/3 vient de la chaine de production, 1/3 et plus de la chaine de distribution et 1/3 du consommateur, On a oublié les confitures, le pain perdu… (notamment au sein des cantines)

Auparavant, la nourriture représentait 1/4 du salaire. Aujourd’hui seulement 1/10e. Le gaspillage ménager concerne notamment la salade ( 50 %), le pain (30 %), les légumes (25 %) et les fruits (20 %). On ne sait plus faire la cuisine. On a oublié ou on ne prend pas le temps de faire de la confiture …

” Il faut apprendre à manger mieux et à téléphoner moins” nous dit un des participants, conseil er gastronomique. Changeons nos méthodes d’achat et de consommation. Apprenons à manger local, des fruits de saison …

On gaspille aussi dans les pays du sud mais surtout car on a moins de moyens de stockage.

Que deviennent les produits après la poubelle ?

A Lyon, les “gars pilleurs” récupèrent la nuit les produits jetés part les grandes surfaces-or prendre dans une poubelle c’est du vol- et étalent les barquettes et caisses jetées en pleine lumière-après en avoir trié le contenu- les offrant gratuitement aux passants et leur expliquant qu’il s’agit de produits jetés par les grandes surfaces… Acte militant, interdit et risqué…

Les magasins ont tendance à javelliser les produits jetés pour les rendre inconsommables car ils pourraient être tenus pour responsables en cas d’intoxication suite à leur consommation.

La ” banque alimentaire” “tourne” grâce aux bénévoles…et aux subventions. Un don à son intention permet aux magasins de récupérer environ 60 % de la valeur d’achat du produit mais peu s’en soucient.

L’Association Nationale des Epiceries Solidaires récupère et trie les palettes invendues aux Halles de Rungis. Le centre de tri est considéré comme un “chantier d’insertion”.

Dans les épiceries solidaires, on peut acheter jusqu’à 5 fois moins cher que dans le commerce, soit environ pour 10 €/semaine.

40 % d’un cochon n’ira pas dans les assiettes et sera transformé en croquettes pour chiens et chats. Tout est possible quand il s’agit d’animaux carnivores, mais on a vu les risques quand on donne de la viande à des herbivores ( ex : crise de la vache folle)

En l’an 2000, le président Jacques CHIRAC a interdit la fabrication de farines animales. En 2013, leur consommation réapparait dénommée désormais “protéines animales”

Celles-ci sont autorisées partout en Europe depuis le 1/06/2013 sauf en France. Or, on nourrit les poissons d’élevage à partir de farines faites de poissons sauvages et il en faut énormément.

De plus, 85 % du poisson vient de l’importation… et sont donc nourris de farines animales.

Il va falloir apprendre à produire moins,(sinon la planètes ne pourra plus fournir) à renoncer aux normes (calibrages, couleur, etc…) pour réduire le gaspillage, faire de plus petits lots (distribution) et changer les DLC à 60 jours ;…

Au niveau familial, faire une liste de courses,(acheter moins) réapprendre à faire un potager, à cuisiner, à consommer “français”, à diversifier les aliments (crudités, fruits)

Le gaspillage alimentaire en France est estimé à environ 430 €/personne/an soit Q7 % de nos dépenses.

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