La « batay coqs » : loisir ou barbarie ?

 

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Une proposition de loi émise le 9/06/2010 par 2 députées métropolitaines, Geneviève GAILLARD (PS) et Muriel MARLAND- MILITELLO voudrait interdire la pratique traditionnelle des « batay-coqs » et des corridas en France. Une tradition très vivace à la Réunion…

Les textes et position des députées /C’est ainsi que cette tradition domienne, pratiquée aussi dans le nord de la France pourrait se voir interdite prochainement ne serait plus une exception tolérée par l’article 521-1 du code pénal réprimant les sévices aux animaux.

Ainsi, confirme Mme Gaillard au JIR,  » la tradition ne pourrait plus être invoquée comme un fait justificatif permettant de défendre un spectacle cruel où des gens s’amusent autour de la souffrance animale. » Pour elle, il y a « exacerbation de la violence animale »…

Sa consoeur a déclaré à l’ AFP qu’il s’agissait « d’un combat humaniste »
 » Nous voulons montrer qu’il y a des moments où il est possible de dépasser les clivages politiques pour défendre une noble cause »

5 gallodromes réunionnais sont ici reconnus. Les autres sont tolérés comme une tradition mais il est interdit d’en ouvrir de nouveaux.

une tradition fédératrice
Ils sont en effet nombreux à se retrouver tous les week-ends autant dans les villes que dans les hauts de l’île autour de cette passion, de tout âge et de toute origine ethnique confondus.

L’avis des « pour » :
Pour eux, il ne peut s’agir d’une coutume barbare puisque, si on les observe, les coqs sont naturellement belliqueux, ne supportant pas la présence d’un quelconque congénère tant est surdimensionnée leur notion de pouvoir et de territoire, qu’ils vont défendre envers et contre tout.

Durant leur croissance, ces animaux vont être bien élevés, nourris et soignés, parfois même cajôlés par celui qui les élève. D’ailleurs la plupart des combats ne sont en fait que des « entraînements » où au bout de 2 H maximum, l’arbitre tranche sur le vainqueur. Il suffit qu’un des coqs recule ou sorte du « rond » pour être considéré comme perdant. Il n’ y a que dans les grandes compétitions où l’issue du combat puisse se solder par la mort d’un des combattants et elles sont très rares.

Le respect du propriétaire à l’égard de son « coq batay » est réel : on ne coupera jamais un coq batay qui a été un vainqueur. D’abord, car il servira à la reproduction. Ensuite, par respect à son égard. C’est ainsi qu’il rejoindra le plus souvent les poules au poulaillier.

Pour eux, le problème est ailleurs : en effet, c’est bien parce qu’il y a des paris clandestins-et donc des subsides qui échappent au fisc- lors de ces batay que l’Etat veut les interdire. Toutefois, comme ces lieux sont privés, qui pourrait interdire aux « aficionados » de se réunir entre eux à huis clos pour partager cette passion ?

Avec 50% de la population en dessous du seuil de pauvreté, et un taux de érémistes équivalent à 4 départements français n’est ce pas un moyen pour certains de « faire bouillir la marmite » ?

Et dans ce cas, pourquoi ne pas interdire la chasse, la pêche voire les abattoirs -et l’engraissement forcé des animaux- qui représentent effectivement des violences à la gent animale ?

Certes la plupart des religions -au moins au niveau des prophètes et autres sages- prêchent la « non-violence » et de ne pas tuer. Dans ce cas,
devenons tous végétariens et il n’ y aura plus de problème de famine dans ce monde…

PL

NDLR Que vous soyez pour ou contre les « combats de coqs », ne manquez pas de réagir à la suite de cet article, avec tout le respect indispensable à un débat dépassionné.

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