Archive pour la catégorie ‘problèmes économiqes et sociaux’

l’avenir de notre planete en question

« Vu du ciel » : une émission basique de FR 3 pour une première prise de conscience écologique »

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Diffusée sur FR3 hier 2/09/2012, un dimanche après-midi, il y a déjà un certain progrès des chaînes TV pour faire partager au grand public un message important : celui de l’impact de notre consommation de pays riches sur les pays producteurs fournisseurs généralement pauvres.

Dès le début, on nous rappelle que tout ce que nous consommons provient de la nature, que presque tous nos achats ont un impact sur une nature que notre surconsommation bouleverse, que nous consommons de plus en plus et gaspillons beaucoup trop.

Pour commencer à illustrer ce que quelques « éclairés » savent déjà, le réalisateur de l’émission va prendre l’exemple du coltane, ce minerai indispensable au fonctionnement de nos portables dont un nouveau modèle sort tous les 4 jours dans le monde.

Le Japon produit 15 % des richesses mondiales. Dans ce pays, on dépense pour la publicité plus de 400 milliards d’euros afin de nous pousser à consommer toujours davantage. Résultat : ce pays a dépassé
désormais les USA en nombre de télévisions, réfrigérateurs etc…

Pour faire tourner cette hyperconsommation, 700 000 brevets sont déposés dans le monde annuellement.

Le coltane en République Démocratique du Congo :

Dans ce pays sévit une guerre civile qui a déjà fait 15 millions de morts. Pour financer cette guerre et acheter des armes, les rebelles gèrent un minerai : le coltane, indispensable au fonctionnement de nos portables. Ici même les enfants travaillent pour son exploitation au lieu d’aller à l’école. Pour survivre, ils tamisent la rivière pour récupérer le précieux minerai. La RDC fournit 70 % des réserves mondiales et est 2 à 3 fois plus rentable que l’or (valeur : 50 000 €/kg)
Des mineurs tentent de l’extraire de mines non sécurisées à plus de 50 m sous terre mettant quotidiennement leur vie en danger pour gagner moins de 3 €/jour. Le minerai permet aux rebelles de se fournir en armes.. Il est broyé, concassé, séché et écrasé. Acheté 50 € le kg au départ de l’atelier, il est revendu 1 000 fois plus cher, soit 50 000 € sur les marchés financiers.

Pour le récupérer, les rebelles ses sont installés dans un parc national, condamnant du même coup gorilles et chimpanzés qui l’occupaient et qui sont désormais en voie d’extinction, car ils sont tués par les braconniers et chasseurs.

Aujourd’hui, 2 personnes sur 3 disposent dans le monde d’un portable.
Nous sommes donc pratiquement tous responsables de cette exploitation.

L’exemple du thon rouge, fruit de la surpêche

Le thon rouge est aujourd’hui gravement menacé par la pêche industrielle. En en consommant, nous précipitons sa disparition.

A près de 8 milliards d’humains dans le monde, nous consommons toujours trop, raison pour laquelle 2 % des pêcheurs réalisent aujourd’hui plus de la moitié des prises. C’est ainsi que les réserves en pélagiques s’épuisent, la consommation augmentant constamment. Il est urgent de comprendre que pour que les petits pêcheurs continuent à vivre, il est aujourd’hui indispensable de préserver l’espèce, de lui laisser le temps de se reproduire et de se développer.

L’exemple des jeans

On en produit aujourd’hui 90 millions/an en France pour nos besoins.
On évalue à 65 000 kms, le parcours effectué de sa production à sa vente dans nos rayons ce qui génère par son transport l’utilisation de beaucoup d’énergie et de production de gaz à effet de serre.

Pour en fabriquer un, on utilise 18 composants en provenance de 12 pays.

Le processus commence par la production intensive de coton. Celle-ci
a été multipliée par 4 en 20 ans à grand renfort de pesticides. Alors que le coton est principalement produit en Afrique, on évalue à 25 000 litres d’eau, le besoin de ce liquide pour produire un jean.

C’est le plus souvent au Pakistan, en Italie ou en Tunisie, qu’il est filé puis teint pour un salaire ne dépassant pas 150 €/mois dans ce dernier pays.

La mode est de surcroit au jeans délavé : pour le rendre « tendance », on le vieillit artificiellement et on le déchire. Pour se faire, il faut du chlore et du permanganate de potassium. Ces produits sont bien entendu nocifs pour les ouvriers et l’environnement car ils polluent par leurs rejets cours d’eau et nappes phréatiques, générant de surcroit une importante mortalité des poissons. Pou produire un jeans, il faut un litre de pesticide et 25 litres de pétrole.

Pour ceux qui ne pourraient pas se passer de cet uniforme, conseillons leur d’utiliser de préférence du coton biologique et d’aller dans les friperies…

La production intensive de viande

Il est noté que plus un pays devient riche, plus il produit et consomme de viande. Aujourd’hui dans les élevages généralement intensifs, les vaches sont parquées dans des box minuscules, ne voient généralement pas le jour, piétinent leurs excréments, prennent ainsi rapidement du poids et tombent tout naturellement malades.

Pour éviter des pertes massives, on rajoute à leurs aliments et en grande quantité des antibiotiques qu’en bout de chaine, nous consommons sans même le savoir.

Pour les nourrir, on produit intensivement du soja. Afin de le cultiver, on détruit progressivement le poumon de la planète : la forêt amazonienne, en particulier, le Brésil étant le 2e producteur mondial
de soja. Aujourd’hui la demande mondiale de soja explose.

Les Américains et Européens en particulier doivent comprendre d’urgence qu’ils ne peuvent continuer à détruire la forêt amazonienne.
C’est ainsi que les exploitants continuent à raser cette forêt après avoir racheté leur terre pour une bouchée de pains aux misérables petits paysans locaux, sans même fournir de travail aux populations de la région, l’agriculture intensive étant très mécanisée. Là encore, on utilise d’immenses quantités d’eau, d’engrais chimiques et de pesticides. L’an dernier 26 000 km2 ont été dévastés soit I/3 de la superficie du Portugal.

Si on évalue la population mondiale à 9 milliards d’habitants en 2050,
on constate que le Japon est le plus grand importateur de produits alimentaires au monde. Là bas, on consomme tout le temps, jour et nuit, et on jette 3 fois plus que ce qui est produit dans le pays. Le gaspillage est énorme. Pour constituer un seul plateau repas par exemple, les aliments qui le composent ont fait 3 fois le tour de la terre. 135 000 sacs sont jetés-car rapidement périmés.

De façon générale, 1/4 de la nourriture produite dans le monde est jetée sans avoir été consommée. Parallèlement, ne serait ce qu’au Japon, la grande pauvreté touche 12 % de la population. (En France, nous en sommes à 8 millions ). Quelques supermarchés affirment avoir tenté de négocier avec les autorités sanitaires pour avoir le droit de faire profiter les plus pauvres de ces aliments en voie de péremption sans succès. Les enseignes de supermarchés préfèrent donner cette alimentation au bétail ou en faire de l’engrais.

Le marché aux fleurs de Tokyo

Sous nos latitudes, on adore se procurer des fleurs en plein hiver. Pour satisfaire cette consommation, 3 pays notamment : Kenya, Ethiopie et Colombie sont réquisitionnés.

D’où une hyper-concentration de serres. La rose par exemple rapporte plus de 400 millions d’euros/an.

Près d’ un grand centre de production kenyan, le niveau d’eau du lac voisin diminue constamment, sans compter que les eaux usées, utilisées pour les produire, sont rejetées dans celui-ci. Populations locales, troupeaux, oiseaux et tilapias boivent de l’eau contaminée par les engrais et pesticides. Les exploitations tentent par des barrières érigées sur ce lac de masquer les pompes d’évacuation…

Bien entendu, des employés les arrosent de pesticides à très hautes doses ingérant du même coup le produit. Les médecins locaux constatent tout naturellement des problèmes respiratoires, de vue et une baisse significative des défenses immunitaires pour ceux chargés de ce travail.

Une mer de déchets plastiques dans le Pacifique

Dans le Pacifique, il y a aujourd’hui autant de déchets plastiques que de plancton. Les côtes d’Hawaï- un petit paradis pourtant- sont recouvertes des débris de notre civilisation.. Depuis 1980, la production de plastique dépasse celle de l’acier. On en produit 250 millions de tonnes/an, or celui-ci n’est pas biodégradable.

C’est ainsi que des millions de tonnes de plastique flottent sur l’océan et plus les particules sont petites, plus elles piègent les pesticides. De nombreux poissons les ingèrent… Les sacs plastiques se logent dans les systèmes respiratoires des dauphins à moins que ceux-ci ne les avalent.

Les bébés albatros, les confondent avec des crevettes : 200 000 en sont morts l’an dernier, le ventre plein de plastique.

Les déchets informatiques

La Chine récupère un bon nombre d’ordinateurs usagers en provenance notamment des USA et d’Europe à des fins de recyclage. Or, la durée de vie d’un ordinateur est passée en 10 ans de 6 à 2 ans.

On en trie les composants pour tenter de les récupérer. La récupération de l’étain et même de l’or contenu dans les cartes électroniques ne manque pas de provoquer des vapeurs toxiques pour les ouvriers. Pour récupérer ces métaux précieux on utilise en effet des matériaux corrosifs.

Depuis l’arrivée de ces déchets électroniques, les médecins ont constaté une augmentation significative de maladies respiratoires telles que la tuberculose et de certaines formes de cancers ( foie, estomac, larynx notamment).

Si les pays consommateurs recyclaient eux-mêmes leurs déchets, celà couterait 10 fois plus cher…

Pourtant le commerce des déchets électroniques est illégal, mais les USA et le Japon n’ont pas ratifié l’interdiction de celui-ci. Quant à la Chine, la loi n’est pas appliquée.

4 000 tonnes de déchets sont jetés toutes les heures sur notre planète.
C’est aux pays occidentaux de gérer leurs propres déchets.

On constate par tout ces exemples que les conséquences de nos habitudes de consommation sont devenues planétaires. Il est plus que temps de réfléchir sur nos valeurs et de nous réinventer une autre façon de vivre ensemble. aimer, c’est créer, ce n’est pas consommer.

En coupant le lien avec notre environnement, nous menaçons notre survie. Il nous faut aujourd’hui imaginer une autre façon de consommer …

Aurions nous déjà oublié que tous les animaux dont nous constituons-parait-il- l’échelon supérieur ne prélèvent eux dans cette nature que ce dont ils ont strictement besoin ?

Après « Cash Investigation », « l’émission « Vu du ciel » de Yann Arthus Bertrand risque, elle aussi, de disparaitre… Des lobbies économiques que ce type d’information dérangeraient commercialement auraient ils fait pression
sur la chaîne pour interompre ce type d’émission. Dénonçons sans compter ce type de comportement qui ne fait pas honneur à notre humanité.

« Cash Investigation », une émission de France 2 en tout point remarquable

« CASH INVESTIGATION » : UNE EMISSION TV EN TOUT POINT REMARQUABLE

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Elise Lucet, journaliste à France 2

Vendredi 4 Mai au soir : Après m’être couché tôt pour raisons de programme TV de piètre qualité, je me réveille frais et dispos à…0H 20 … juste à l’heure où débute une émission qui va se révéler tout à fait remarquable sur FRANCE 2. Il s’agit de  » Cash Investigation » et celle-ci va durer près de 2H.

J’appréciais déjà  » Complément d’Enquête », une émission intéressante mais celle-ci ose aller jusqu’au bout de ses investigations même si incontestablement elle doit considérablement
déranger… Combien de temps durera t’elle ? Combien de temps parviendra t’elle encore à déranger les plus grands lobbies de notre temps ?

L’émission commence par une enquête approfondie : « le grand cirque du marketing vert » qui insiste sur le ciblage du « vert » en matière publicitaire dans la plupart des grandes marques d’aujourd’hui.

Des emballages aux bouchons, tout est vert pour tenter de séduire le consommateur …mais plus grave, la plupart des « certifications » sont bidons après enquête approfondie et l’expérience démontre qu’elles ont une indéniable répercussion sur les ventes. Des bouteilles d’eau avec 20 % d’emballage soit disant « bio-dégradable » (en fait seulement 10% sur un emballage qui mettra plusieurs siècles à disparaitre polluant pendant tout ce temps-là l’environnement terrestre et maritîme.), jusqu’à la « banque verte » qui pour montrer son engagement écologique signalée dans ses pubs, finance des projets en fait terriblement polluants la classant parmi « les derniers de la classe » en termes d’énergie propre après une fine analyse des « Amis de la Terre ».

Au cours de l’émission, l’équipe de « Cash Investigation » s’est arrêtée sur le cas du Crédit Agricole. Régulièrement surnommée « la banque verte », cette entreprise française se réclame du « Green Banking » dans une campagne publicitaire mondiale incarnée par Sean Connery depuis fin 2009. Pourtant, « Cash Investigation » révèle que la banque continue d’investir massivement dans les énergies fossiles. Outre une plate-forme pétrolière au Groenland, la banque participerait aux financements d’usines ayant recourt au sable bitumineux et au charbon.

Dans sa communication, le Crédit Agricole se réclame pourtant du soutien de la prestigieuse organisation non gouvernementale au Panda : WWF, avec qui elle a conclu un partenariat en 2010 rapportant 400.000 euros par an à l’ONG. Un paradoxe qui a logiquement alerté la rédaction du magazine, qui a alors demandé des explications au patron de WWF. Mise devant ses contradictions, la direction de l’ONG a décidé d’interrompre brutalement l’interview menée par Elise Lucet.

WWF a porté plainte devant le juge des référés pour obtenir la communication de l’émission et l’interdiction de la diffusion de l’interview. Finalement, la Justice a donné raison à France 2.

Mis devant leurs contradictions, les responsables de ces grands groupes font en général ceux qui ne sont pas au courant et promettent une enquête qui 6 mois après n’a toujours pas commencé. Un site gabonais exploité par Aréva, (un des champions du nucléaire et de l’exploitation de mines d’uranium) garde par exemple, après plusieurs décennies d’ exploitation un taux de radio-activité considérable (relevé par compteur geiger) dans les villages avoisinants générant de multiples atteintes de santé (comme des infections pulmonaires à répétition…) selon l’association humanitaire « Médecins du Monde » chez les enfants habitant dans les villages avoisinants de ces lieux pollués.

2e enquête sur l’industrie du tabac : Un biologiste de talent est embauché par une des premiers tabagistes américains pour soi-disant fabriquer une cigarette plus « écologique » :
Scrupuleusement honnête, celui-ci dénonce le caractère addictif de la nicotine, se fait licencier puis menacer personnellement s’il parle, jusqu’à ses propres enfants. Aujourd’hui, il ne se déplace qu’armé en permanence, ne touche que 10 % de ses émoluments antérieurs mais s’acharne toujours à faire des conférences dans les collèges sur les dangers de dépendance induits par la nicotine.

2 exemples parmi tant d’autres du pouvoir des lobbies industriels, de l’inefficacité des organismes de contrôle …mais en toute certitude, malgré l’heure tardive, une émission de grande qualité à ne surtout pas rater…

A Vendredi prochain sur France 2…

Patrice LOUAISEL

Pour une économie sociale et solidaire adhérez à RéuniSEL !

Depuis toujours les sociétés se sont organisées autour d’échanges divers, la forme la plus simple étant le TROC : tu repeins ma cuisine, je répare ta voiture…

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L’introduction de la monnaie, plus facile d’emploi, plus anonyme aussi détrôna vite ce moyen d’échange. Pourtant le système monétaire, s’il a un côté pratique, a aussi ses défauts. En effet, si la monnaie a été inventée pour favoriser les échanges, elle les empêche aussi souvent. Dans cette période de crise économique, nombreuses sont les personnes qui par manque d’argent, ne peuvent plus échanger.

C’est plus particulièrement le cas des chômeurs, éremistes, étudiants, ou retraités. De plus, ce système a été peu à peu détourné de sa vocation initiale puisqu’il sert de moins en moins aux échanges. En effet, selon les chiffres publiés par la Banque Mondiale, seulement 5 % de la monnaie existante dans le monde est utilisée pour des échanges réels… Les 95 % restant étant utilisés uniquement à des fins spéculatives.

Inventés sous leur forme actuelle, dans les années 80 par le canadien Michael LINTON, les L.E.T.S (Local Exchange Trading System), S.E.L.S en français se sont développés dans de nombreux pays, alimentés par la crise économique qui sévit et s’amplifie partout. La France s’y est mise en 1994, la Réunion en 1996. En 5 ans, plus de 400 S.E.L.S se sont crées sur l’ensemble du territoire français. Leur création part d’une constatation évidente : il n’y a pas forcément besoin d’argent pour échanger.

Ensuite, le principe est simple, le S.E.L. met en relation demandeurs et offreurs d’objets, de services ou de connaissances grâce à des annonces diffusées par un bulletin interne. Quand une annonce intéresse quelqu’un, il s’arrange avec l’offreur ou le demandeur, sur la valeur (en grains de sel pour nous) du service ou du bien échangé puis chacun remplit un coupon d’échange qui permettra au “Trésorier en grains de sel” d’augmenter ou de diminuer du montant de l’échange “le compte” de l’offreur ou du demandeur.

Grâce à ce système, il n’est donc plus besoin d’argent pour échanger et tout le monde peut participer. Au delà de ces considérations pratiques, faisons ensemble l’inventaire de ce que les S.E.L.S vont pouvoir permettre.

1. L’acquisition d’objets, services et savoirs inaccessibles autrementCes échanges ponctuelles, même de faible importance et de courte durée, permettant de compenser en partie la frustration née d’un accès limité à la société de consommation : cours de musique, petit bricolage etc…

2. Un réseau d’entraide et de solidarité de proximité

Permettant d’améliorer le quotidien autant social que matériel : “des coups de mains” ponctuels, courses, aide au déménagement, garde d’enfants ponctuelle,pannes de voiture, d’eau ou d’électricité…. A l’époque des villes nouvelles déshumanisées où règnent en maître indifférence et anonymat, quelle bouffée d’oxygène !

3. Reprise de confiance en soi, en ses compétencesDans notre société, seule la notion d’emploi est valorisée. Être hors du circuit économique, c’est être exclu, se sentir abandonné, rejeté, inutile, ferment de toutes les problématiques : délinquance, alcoolisme… Le S.E.L. va pouvoir montrer que j’existe, que je vaux quelque chose, que je peux me rendre utile car on a besoin de moi. Dès lors, y adhérer peut permettre à chaque exclu de se sentir revalorisé, de retrouver une image positive de lui-même par la mise en valeur de potentialités personnelles, par la remise en application de savoirs personnels oubliés. Ainsi, avec le S.E.L., il peut y avoir reprise de confiance en soi, prise de conscience que l’on a des compétences et réapprentissage de la vie sociale. Qui n’a pas constaté que l’inactivité engendrait une tendance au repli et un affaiblissement des relations sociales ?

4. Le S.E.L. est aussi source de convivialité et d’amitié

Pas d’échanges sans rencontre, ceux-ci se renouvelant constamment. C’est le principe du S.E.L. qui ne se limite pas à la parution d’un bulletin d’annonces mais organise régulièrement des sorties conviviales et amicales, faites de troc, de repas en commun, de soirées guitare et de randonnées. Toutes ces activités étant partagées entre familles ou personnes de toute race et de tout niveau social. Ainsi, rencontrer l’autre, c’est créer le lien qui permettra l’échange. Beaucoup d’adhérents en situation d’isolement apprécient cet esprit d’ouverture, le TROC devenant presque un un alibi pour se rencontrer: acquisition de services, biens et savoirs, réseau d’entraide de proximité, réapprentissage de la vie collective et convivialité, voilà quelques caractéristiques essentielles des S.E.L.S… Pourtant, “L’ESPRIT S.E.L.” va beaucoup plus loin en permettant la ré-émergence de valeurs essentielles, trop souvent oubliées aujourd’hui :

5. La richesse de la différence

En effet, un S.E.L. rassemble des gens, non à partir d’une profession ou d’un statut…mais autour d’un état d’esprit basé sur l’amitié, la confiance, l’échange, la solidarité. Il n’y a que rarement dans notre société ce type de structures capable de regrouper à égalité un chef d’entreprise, un éremiste, un fonctionnaire, un retraité, un commerçant et un étudiant… Ce sont des catégories sociales qui d’ordinaire ne font que se croiser. Dans un S.E.L., aucune relation hiérarchique n’est possible. Nul n’est en position d’exiger un travail et d’être en position durable de faire faire compte tenu du caractère occasionnel et multilatéral, de l’échange. Il ne peut donc y avoir de relation de supériorité ou de dépendance.

6. Permettre à des gens qui ont des valeurs approchées de se rencontrer

Tisser des liens, participer à l’ébauche d’une société plus humaine et plus fraternelle. Quel idéal !

7. Dans un S.E.L. on se responsabilise dans une dynamique de relation de confiance

S’il y a un minimum de contrôle pour éviter toute dérive : statuts, charte, contrôle des échanges par le Trésorier en grains de sel, chacun reste libre d’offrir ce qu’il veut et auto-contrôle ses échanges. La confiance entre membres est naturelle et spontanée ce qui change des relations sociales habituelles.

8. Le S.E.L. développe aussi la réciprocité de l’échange comme moyen de promouvoir une démocratie locale

En effet, les personnes peu portées sur l’échange finissent parla force des choses, par se séparer du groupe en ne renouvelant pas leur cotisation. De plus, nos échanges sont de plus en plus “comptabilisés” en termes de temps plus que de nature. Il n’y a pas de “tâches nobles” : cours de physique, de yoga… ou de tâches ingrates : petit jardinage ou bricolage ponctuel etc… Toutes sont évaluées en temps et de valeur identique. A chaque bien, savoir ou service offert, l’adhérent est tenu par une obligation de retour, de réciprocité vis à vis du groupe. La triple obligation de donner, recevoir et rendre crée des liens entre les membres du groupe, cette réciprocité organisée tendant à densifier les rapports sociaux.

9. Le S.E.L. tend à préserver liberté et égalité en matière d’échanges

Les monopoles et concentrations actuels tendent à supprimer ces valeurs essentielles. C’est le plus fort qui mange ou tue le plus faible. Les activités d’échanges des S.E.L. reposent sur la transparence des règles et l’apprentissage du débat contradictoire et démocratique. Les services peu qualifiés sont réévalués et il y a liberté des “prix”. Dans un S.E.L., la “monnaie” est essentiellement une valeur d’échange, une façon de les réguler et non de capitaliser des richesses.

10. La richesse valorisée dans un S.E.L. est la disponibilité

Plus que la compétence, la disponibilité est essentielle puisque nous ne sommes pas dans une logique de rentabilité par laquelle serait recherchée une réduction du temps de production. Chez nous, les exclus du système dominent et se trouvent enrichis par un système qui favorise la disponibilité. Ce temps mis à profit pour échanger permet un enrichissement en “monnaie de sel” et contribue à solvabiliser une demande qui autrement n’aurait pu l’être.

11. Dans un S.E.L. on se réapproprie la notion de plaisir et de partage

Car on y fait ce qui nous plaît. Ainsi, on ne demande jamais à quelqu’un ce qu’il sait faire, mais ce qu’il aime faire et de dresser l’inventaire des services et savoirs qu’il veut offrir – ce ne sont donc pas les compétences professionnelles mais bien les hobbies et les passions que l’on encourage à partager.

12. La chaleur de l’accueil d’une nouvelle famille

Enfin, dans une société qui tend à distendre les relations familiales, ce type de structure permet aux personnes nouvellement arrivées dans une région déterminée de ne plus être considérés comme des “étrangers” mais de trouver dès leur arrivée : amitié, confiance, convivialité, ce qui ne peut constituer qu’une facilitation essentielle pour leur intégration et celle de leur famille. Les différences de statuts, couleur de peau, niveau social s’estompant immédiatement, les nouveaux venus trouvent dans le S.E.L. la chaleur de l’accueil d’une nouvelle famille.

Nous avons désormais grâce aux S.E.L.S l’excellente occasion de vivre nos rêves et nos espoirs. Ne la laissons pas échapper, adhérons en confiance à REUNiSEL gardons notre enthousiasme intact, parlons-en autour de nous et vivons nos valeurs ensemble !

Patrice LOUAISEL

INFOS au 0262 58 02 50

NB Pour toute info sur RéuniSEL cliquer sur www.reunisel.com
A noter qu’une réunion est prévue : Samedi 25 à 17H au « Tennis Club Dyonisien »
pour le démarrage d’une section NORD

Une sortie conviviale est prévue sur le SUD à Grande Anse le Samedi 3 Mars (rando./repas-partage et baignade)

« Des « emplois aidés » à visée électoraliste ? »

dcrp001Cà y’est, c’est la curée !… Pas un maire de notre île qui ne cherche à redorer son blason politique en réclamant à corps et à cris des milliers d’emplois aidés pour nos pauvres petits réunionnais sans travail… On savait déjà qu’il fallait attendre plusieurs mois pour rencontrer SON maire tant il est sollicité par des familles entières qui lui demandent de donner un p’tit travail pou gagn un tit monnaie.

Il est vrai nos maires ont été nombreux à « acheter » les électeurs en leur offrant quelques mois avant les élections des contrats qui miraculeusement se terminent à la veille de celles-ci et ne seront renouvelés grâce à l’argent de la France que si le « généreux donateur » est réélu … Lire la suite de cette entrée »

tribune libre :le drame de l’émigration clandestine

LE DRAME de l’IMMIGRATION CLANDESTINE
Alors qu’il ne se passe pas un seul jour sans que de pauvres hères issus de pays où sévissent la malnutrition et la misère, tentent au péril de leurs vies et de leur famille de franchir des frontières pour des pays apparemment mieux lotis économiquement, les pays « riches » sous la pression de leur opinion publique durcissent leurs conditions d’accueil en leur refusant de plus en plus le « droit au sol ». C’est la politique qui se développe de plus en plus non seulement aux Etats Unis mais aussi aux frontières de l’Europe. Est ce un bien ou un mal ? Lire la suite de cette entrée »

les caisses de retraite aux abonnés absents

On parle beaucoup ces temps-ci d’un mot qu’on devrait enlever du dictionnaire : celui de retraite. En effet, on a à faire actuellement à la plus grosse escroquerie du siècle : celle de gens qui ont cotisé pendant 40 ans pour avoir une petite rente pendant leurs vieux jours et qui vont s’en voir dépouillés.

S’il n’ ya plus d’argent dans les caisses, ce n’est pas de la faute des administrés mais de celle des gouvernements successifs qui n’ont pas su gérer l’argent du contribuable. Ce n’est donc pas aux retraités d’en payer les pots cassés. Il serait plus juste de s’interesser aux faramineux avantages à vie de nos élus qui après 5 ans de mandat électif ont un pactole de qualité jusqu’à la fin de leurs jours. Ne sont-ils pas les seuls responsables de la situation actuelle ? Ne devraient-il pas être sanctionnés ? Ne devraient-ils pas montrer l’exemple ? mais ce sont eux qui votent les lois, alors… pourquoi se priver ! il vaut mieux déshériter le petit peuple.

Ce qui vous vaut cet article, c’est la petite histoire -vraie- qui va suivre…depuis 15 ans, je suis indépendant et cotise donc au RSI. Quelle ne fut pas ma surprise de constater à 57 ans, au reçu de mon « évaluation de retraite » que la caisse l’avait amputé d’une vingtaine de trimestres soit tout de même 5 ans- Aussitôt, je recalcule et constate que j’ ai droit à la majorité d’entre eux… Je revendique donc les trimestres « oubliés » et réussis à en faire régulariser 8.

Mais que de difficultés pour en arriver là…d’abord on me dit que je n’ai pas dû payer mes cotisations, je leur réponds que si…ensuite, on me rétorque qu’il faut avoir gagné un montant minimum pour se faire valider ses trimestres – autrement dit qu’il faut être riche pour y avoir droit- Je réponds que j’ai gagné beaucoup plus. Ils me demandent de le prouver : je montre mon avis d’imposition (on a jamais vu un indépendant déclarer plus que ce qu’il a gagné). Ils me disent que ce n’est pas une preuve- pourtant il me semblait qu’aujourd’hui les administrations fiscales pouvaient se transmettre les informations des assurés ?-

Aujourd’hui, j’ai attaqué le RSI devant le tribunal administratif pour les trimestres non validés, l’affaire sera bientôt jugée mais c’est le « pot de fer contre le pot de terre ». C’est la toute puissance de l’administration contre un pauvre quidam. Ils peuvent se payer un avocat sur nos impôts, pas moi. Lors d’un premier passage au tribunal, j’ai pourtant montré que je dépassais le montant plancher à gagner pour me faire valider ces trimestres. Ils m’ont rétorqué qu’en fait, il fallait gagner beaucoup plus que 10 000€/an-le montant plancher nécessaire- pour se faire valider l’année puisqu’il y avait un abattement de 30% environ opéré sur le montant gagné. Autrement dit, il faut gagner plus de 15 000€/an pour avoir quelque chance de validation….

J’ai 61 ans, plus de 41 trimestres effectués mais pas de retraite en vue. Quand je demande à la CGSS (j’ai été salarié), et au RSI de recalculer, ils ne répondent pas.
Quand je tente de les rencontrer, ils prennent les pièces justificatives puis plus de nouvelles…d’ailleurs, les batiments du RSI du Moufia, (hautes grilles et interphone extérieur) font penser à la prison de Domenjod.C’est qu’il a dû y avoir pas mal de gens floués. De même à St Benoit (service retraite de la CGSS), les voitures des employés sont sur le parking, mais la porte vitrée hermétiquement close aux heures d’ouverture
pourtant. Les caisses de retraite sont bien aux abonnés absents. Le temps joue pour eux. Et si on attendait que la loi passe…

Nous sommes bel et bien extorqués d’un argent qui est le nôtre et dont nous ne bénéfierons jamais, car volé par l’Etat et ses fonctinnaires zêlés.
PL

les O.G.M bientôt dans notre assiette…

La Chine vient d’autoriser le commerce de céréales alimentaires transgéniques. Le 27 Novembre 2009, le Ministère de l’Agriculture a délivré les « certificats de sécurité sanitaire » à 2 variétés de riz et à une variété de maïs transgénique. Une première en la matière…

La délivrance d’un tel certificat est l’étape la plus difficile à franchir avant la commercialisation. Elle permet après la phase expérimentale, la production de la variété concernée. La Chine, principal producteur et consommateur de riz au monde semble prête à accepter la culture à but commercial de riz transgénique.

Or, les conséquences au niveau environnemental et sanitaire de ce type de cultures ne sont pas moindres. En effet, ce riz est obtenu en insérant un gène insecticide permettant aux cellules du riz de fabriquer de la cellule « Bacillus Thuringiensis ». Les insectes sont alors empoisonnés quand ils mangent ce riz aux effets répulsifs…

En 2007, des scientifiques français ont montré que le MON 810, une variété de maïs transgénique produit par le principal semencier au monde, l’entreprise MONSANTO pouvait causer des lésions hépatiques et rénales. En 2008, de leur côté des scientifiques américains ont nourri sur de longues périodes des souris blanches avec du maïs transgénique ce qui a provoqué chez celles-ci une déficience du système immunitaire. Quand on sait que bon nombre de nos volailles péi de qualité sont nourries en partie au maïs, il y a de quoi s’inquiéter…

Bien que le « Haut Conseil aux biotechnologies ait estimé que « les inconvénients globaux d’une mise en culture du MON 810 l’emportent sur ses avantages », le détenteur du « certificat de sécurité sanitaire » précité affirme que  » le riz transgénique sera sur la table de tous les chinois d’ici 5 ans »

Pourtant les O.G.M font l’objet d’incertitudes sur plusieurs points : les réactions en chaine qu’ils peuvent provoquer sur les organismes vivants, les risques qu’ils font peser sur la chaîne alimentaire et enfin les difficultés à les éliminer en cas de pollution, de multiplication et de prolifération incontrôlée.

Selon certains, le riz transgénique réduirait l’usage des pesticides tout en augmentant les rendements. Or, les chercheurs de Greenpeace ont montré que du coton modifié même s’il résistait au charançon, se trouvait cette fois victime d’une invasion généralisée d’autres insectes comme la punaise rouge, la mouche blanche, l’araignée rouge et le puceron. Ce qui a paradoxalement nécessité l’augmentation des doses de pesticides…

Enfin, s’il y avait vraiment augmentation des rendements par les variétés transgéniques pourquoi les U.S.A à la pointe des biotechnologies agricoles n’ont-ils pas des rendements céréaliers à l’hectare supérieurs à ceux de la Chine ? Or, ceux-ci sont respectivement de 4,17 tonnes en Chine et seulement de 1,88 aux U.S.A.

Patrice LOUAISEL

Partager le travail et améliorer le bien-être

Partager le travail et améliorer son bien-être

A l’heure où une mondialisation effrénée a entraîné une crise sans précédent, des dégraissages en nombre et un chômage massif : 10,1% de taux de chômage le plus élevé d’Europe hormis l’Espagne, (dont nous ne parvenons pas à sortir), il m’a semblé intéressant que tout un chacun se pose la question d’une autre façon de vivre.

Récemment un groupe de réflexion britannique a préconisé de travailler moins pour améliorer notre bien-être et consommer différemment.

Travailler moins permettrait non seulement d’améliorer notre bien-être -ce qui devrait être le fruit d’une croissance bien comprise- mais aussi de partager le travail avec des exclus de plus en plus nombreux. Aux USA, la « New Economics Foundation » préconise une semaine de 21 heures pour faire face aux enjeux du XXIe siècle : quels sont-ils ?

D’abord la nécessité de réduire drastiquement nos émissions de CO2 en achetant moins de produits gourmands en énergie et en revoyant l’idée que nous nous faisons de nos besoins.

Apprendre à consommer moins, à ne pas être esclaves de la pub, et à se contenter de l’essentiel. (venir avec une liste au supermarché par ex)

Ensuite un rééquilibrage du travail : alors que certains en sont surchargés, que les « vieux » épuisés travaillent à la place de jeunes réduits au chômage ou à la délinquance,.En outre, certains travaillent et consomment inconsidérément alors que d’autres ont à peine de quoi vivre… Peux t’on adhérer moralement à une telle société ?

Les femmes ayant des enfants en bas âge et les salariés disposant de revenus élevés en particulier ont bien accueilli la semaine de 35 heures. Pour les autres, ce sera l’apprentissage de vivre mieux et différemment.

La N.E.F citée plus haut préconise le remplacement progressif sur 10 ans d’augmentations de salaires par une réduction des horaires de travail. On aurait ainsi le temps de décourager les heures supplémentaires, de réduire les charges, d’instaurer un salaire minimum plus élevé et de faire évoluer les attentes des gens.

Pour surmonter la crise, l’Etat devra non seulement partager le travail mais aussi redistribuer les richesses. En effet le sous-emploi et les inégalités sont liés.

Dans un état de droit, le droit au travail est un droit sacré inscrit dans la constitution. Déjà nous constatons que les entreprises en difficulté en sont réduites à modifier les règles du chômage technique pour éviter les pertes d’emplois. C’est ce qui se passe en Allemagne ou de facto la semaine de travail hebdomadaire moyenne tombe à 30h. Aux USA, on a déjà constaté à travers des études multiples que les restructurations n’améliorent ni la productivité, ni la rentabilité ni même le cours en bourse des sociétés. En outre, on constate que ce n’est pas pour assurer leur survie que la plupart des entreprises licencient mais pour maintenir les bénéfices des actionnaires.;

Flexibilité tel est le mot à la mode chez les patrons… Or, on constate qu’après une restructuration, le chiffre d’affaires par salarié recule… C’est que les licenciements coûtent très cher : indemnités de départ, frais de reclassement, augmentation des cotisations chômage, frais d’embauche quand l’activité reprend, démoralisation et refus de prise de risque pour les salariés restants, risques de procès, de sabotages voire de violences sur le lieu de travail des salariés mécontents en poste ou renvoyés, perte de confiance dans l’encadrement, baisse de la productivité, départ des meilleurs employés lors de l’annonce de « dégraissages »…

Pourquoi y a t’il si peu d’emplois ? Certes la mondialisation encourage les entreprises à partir là où les salariés coûtent nettement moins chers, le progrès technique et notamment l’informatisation généralisée -au lieu d’améliorer les conditions de vie de chacun par une réduction des horaires de travail- a été utilisé par les patrons pour remplacer l’homme par les machines (au moins celles-ci ne font pas grève…). On pourrait rajouter les concentrations et fusions d’entreprises. Or, non seulement les grandes entreprises innovent moins que les petites mais elles empêchent les P.M.E de se développer- alors que celles-ci sont les plus créatrices d’emplois- Les économistes ont depuis longtemps remarqué que ce qu’adorent les hommes d’affaires, c’est l’absence de concurrence. Or une véritable économie de marché repose fondamentalement sur la concurrence. Il faudrait en fait empêcher quelques mastodontes de s’emparer de l’économie…

Le chômage se développe inexorablement ? Fermons nos barrières européennes en taxant les produits du reste du monde quand ils sont susceptibles de concurrencer les productions de l’Europe. Cela évitera bon nombre de fermetures ou de délocalisations d’entreprises. Parallèlement, acceptons l’entrée de tous les produits qui ne peuvent être fabriqués en Europe.

On sait pourtant comment faire baisser le chômage : le grand économiste Keynes disait déjà qu’il suffisait de dépenser de l’argent pour éliminer le chômage de masse. Les gens travaillent pour de l’argent. Si le gouvernement en donne les gens travailleront…

Le partage du travail reste la meilleure solution : Au lieu de payer les gens à ne rien faire, permettons leur de garder leur poste en travaillant moins. Si l’on veut éviter le licenciement d’un salarié, demandons à ses collègues de faire moins d’heures moyennant une petite réduction de salaire. C’est le système utilisé avec succès en Allemagne et aux Pays Bas alors que ces pays ont subi une récession plus forte qu’en France et même qu’aux Etats Unis. Dans ce système de chômage partiel, l’entreprise réduit de 20% les heures de son personnel. Le gouvernement verse à chacun 60% du salaire perdu et l’employeur 20%; L’employé ne perd ainsi que 4% du salaire initial. (il travaille par exemple 4 jours au lieu de 5 en ne perdant presque rien au plan salaire, faisant aussi des économies d’essence et de garde d’enfants)

Travailler un jour en moins réduirait aussi considérablement les émissions de gaz à effets de serre produits par les automobiles…

Patrice LOUAISEL

Psychologue du Travail

education et travail : un débat participatif essentiel

EDUCATION et TRAVAIL

Tel est le débat auquel j’ai pu participer…

Très vite les vécus s’expriment, les suggestions se font jour : On reparle de l’importance d’une véritable éducation à la maison…grâce à plus de temps libre (maintien des 35H) et pourquoi pas une « école des parents ? », des « remises à niveau scolaire le soir » systématiques dans les établissements scolaires
pour les enfants en difficulté en primaire et un « suivi psychologique » plus présent (problème d’effectif?) à l’école ?

Au collège, arrêter d’orienter en fonction des résultats en math et francais, au bénéfice de véritables orientations basées sur les choix éclairés des enfants (forum de métiers, visites de centres AFPA, d’entreprises) et reconsidérer les branches manuelles et techniques à leur juste valeur, avec coup de pouce à l’apprentissage. Multiplier les postes de conseillers d’orientation… en fin de 3e et promouvoir « l’égalité des chances » quelque soit le statut social. Au collège, comme au lycée, former des têtes pensantes et non des mécaniques qui doivent absorber un maximum de notions-vite oubliées-en un minimum de temps. Remettre à leur juste place, les formations sportives, musicales et artistiques… pour un épanouissement complet de l’adolescent.

Au lycée et à l’Université, promouvoir information sur métiers, postes de travail et débouchés, une meilleure orientation tout au long du cursus…
La formation professionnelle et continue doit se faire désormais tout au long de la vie. Encore faut-il bien choisir les organismes de formation en termes qualitatif, leur donner les moyens financiers, et contrôler les résultats obtenus afin de les refinancer ou non.
Ceux-ci auraient la tâche de suivre l’évolution des techniques et des métiers, pour être en phase avec les besoins des entreprises.
On parle « d’observatoire des prix » et pour quoi pas un « observatoire des métiers et des secteurs porteurs » pilote à la Réunion dans un département où nous comptons 40% de chomeurs ?

Concernant l’emploi, en finir avec la précarité (réduire les CDD aux remplacements maladie, maternité et surcroit exceptionnel d’activité
comme il y a 20 ans), accompagner les contrats aidés (TUC, emplois jeunes) par de VRAIES formations (et ne pas les mettre en concurrence avec les professionnels), encourager une vraie mobilité-accompagnée et financée-avec retour possible après formation et expérience d’au moins 2 ans. Nous sommes dans un département qui compte 73 000 RMISTES (soit 4 départements francais).
Pourquoi ne pas respecter leur dignité en leur permettant réinsertion sociale et professionnelle ? Très peu sont inscrits à l’ANPE…
Est ce normal si on veut qu’il y ait réinsertion ? que vont ils devenir ? (bosseurs au noir, alcooliques ou délinquants ?). Ne pourrait’on pas leur permettre enfin de retrouver une vie d’espoirs et de projets car peut-on en avoirquand on est au RMI ? Solution possible :
les remettre au travail au service de la collectivité qui en a bien besoin (3H/jour par exemple dans l’environnement, le soutien scolaire,
comme auxiliaires de vie scolaire… ) ne serait ce que pour justifier leur allocation aux yeux des smicards… ou leur redonner une chance de réinsertion grâce des organismes de formation continue chargés d’analyser leur problématique et de leur proposer des solutions concretes d’insertion. Si la « préférence régionale » aux réunionnais a été évoquée, c’était pour insister sur les 2 critères de base :
à compétence égale (formation et expérience) et réunionnais définis comme résidents dans l’ile et non selon des critères de peau ou de race. (car nous ne sommes pas lepenistes.)
Voilà donc quelques idées et suggestions parmi tant d’autres qui ont germé de ces 3H de « brain storming » auquel j’ai eu la chance et le plaisir de participer

pour un observatoire sur la migration positive

Chacun sait que si l’on encourage les réunionnnais à la mobilité pour des raisons professionnelles, une statistique de l’INSEE pose question : comment se fait-il qu’il y ait plus d’entrées dans l’ile que de sorties et qui sont-ils ? C’est ce qu’on appelle la « migration positive »…
Après analyse, il semblerait-mais un « observatoire » permettrait de le confirmer et d’en suivre l’évolution- qu’il s’agirait de 3 catégories de migrants :

- des métropolitains recrutés à l’extérieur avec femmes et enfants (notamment dans l’administration)
- des réunionnais de retour au pays après s’être formé et avoir travaillé en Métropole ou en situation d’échec là bas
- des malgaches, mahorais et comoriens recherchant de meilleures conditions de vie ici

Si on observe attentivement le type d’emplois occupé par les métropolitains, on constate rapidement qu’il s’agit en très grande partie de postes très qualifiés : spécialistes de santé, psychologues, commerciaux. N’est on pas en droit de se demander pourquoi les entreprises vont les chercher ailleurs ? peut-être parce que nos BACS+2 ou 3 n’ont pas les spécialités recherchées ? N’auraient-ils pas pu après leur formation généraliste-faire comme les chinois du XXe siècle, aller se spécialiser et acquérir une expérience en Europe pour en revenir vraiment qualifiés et susceptibles d’interesser les employeurs ou de s’installer ici à leur compte ? L’avantage qu’ont les métros sur nous, c’est qu’ils sont mobiles géographiquement et ont su faire les sacrifices nécessaires pour acquérir le haut niveau.

Le reste des métros arrivés ici est constitué de fonctionnaires ayant demandé leur mutation. (Souvent de catégorie A (cadres). Rappelons nous qu’à compétence égale les réunionnais ont de droit une priorité. Mais comme ils sont nombreux « çà se bouscule au portillon »…ce qui explique ces difficultés de retour au pays.

Les Réunionnais de retour au pays sont très nombreux. Soit déçus par la Métropole, ils débarquent ici trop souvent sans job à la clé car ils ne l’ont pas négocié avant.(ce que font généralement les métros). Résultat : comme ils ne peuvent pas chercher dans les départements voisins, ils dépriment, repartent ou…s’inscrivent au RMI
Pour beaucoup, et il serait interessant d’en connaitre le chiffre annuel, Ceux qui ont la qualification suffisante (niveau spécialisé de formation + expérience de 2 à 5 ans) reviennent sur un CDI, négocié au préalable (lors de vacances par ex) et trouvent un poste interessant ici. J’en connais beaucoup.

Les Mahorais-ou comoriens-fuient -comme tous les immigrés d’Europe de l’Est avec l’Europe de l’Ouest- et on ne peut pas leur en vouloir…des conditions d’existence déplorables (éducation, santé etc…). N’essaierions nous pas de faire la même chose si nous étions nés aux Comores pour faire évoluer nos conditions de vie ? N’est ce pas humain ?
Notre pourcentage d’étrangers est un des plus faible de tous les départements français. Ne pouvons nous pas sur une terre « tout kouler » dont nous sommes fiers de vanter l’absence de racisme et où les premiers arrivés sur l’ile sont justement des francais et des malgaches, tolérer voire accueillir gentiment des populations qui pour la plupart acceptent de faire comme travail ce que les réunionnais refusent de faire (environnement, jardin, poubelles, manoeuvres maçon etc…) comme les immigrés en Métropole ?

Et pendant que nous y sommes, si nous abordions l’épineux concept de « préference régionale ». S’il est communément admis que l’on parle alors des résidents de l’ile toutes communautés incluses..je crois percevoir chez certains d’entre nous une idée de race ou de couleur derrière ce terme..ce qui nous rapprocherait des idées de LEPEN. Serions nous plus racistes que nous ne voulons le reconnaitre ? et dans ce cas, quelles populations faut-il mettre dehors : les cafres ? les malbars ? les chinois ? les zoreils? alors que nous sommes tous des immigrés puisque cette ile était déserte…Poussons la logique jusqu’au bout, si on renvoie médecins, fonctionnaires et autres commerciaux métros, celà donnera t’il plus d’emploi aux réunionnais, non qualifiés pour ces postes ? par ailleurs ne risqueraient-ils pas de faire la même chose en Métropole avec nos frères réunionnais, nous les réexpédier pour bosser ici ? (ils sont 250 000 à bosser là bas (soit 1/4 de la poplation réunionnaise) et à occuper des postes de base qui pourraient, ceux là, l’être par des métropolitains : ex postiers, aide-soignantes etc…) contre 75 000 zoreils ici… Nous aurions beaucoup à perdre au change…Si nous avons de tels préjugés, ne vaut il pas mieux renoncer à la nationalité francaise, pays des droits de l’homme et de l’ouverture aux peuples du monde ?
Afin de pouvoir suivre-avec sérénité et objectivité- l’évolution de cette migration positive, je demande à ce que l’INSEE soit désigné (comme pour l’observatoire des prix) pour effectuer ce suivi indispensable.

Pour ma part, je suis fier d’être réunionnaise d’abord, française ensuite et je lutterai toute ma vie contre certains d’entre nous qui ont un esprit étroit et limité.

une réunionnaise, fière de l’être

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